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sur 453 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
« Yui lui avait appris que demain, par principe, n'existe pas. »
Yui le sait bien elle qui a perdu sa mère et sa fille dans le terrible tsunami du 11 mars 2011. Et rien ne peut atténuer sa culpabilité d'être toujours vivante et sa difficulté à surmonter ce deuil, à vivre sans elles. Quand elle découvre l'existence d'une cabine téléphonique battue par les vents où il est possible de s'épancher auprès de ceux qui sont partis, elle s' y rend et rencontre Takeshi, père d'une petite fille, endeuillé par le décès de sa femme. Une rencontre décisive. Désormais le voyage dans ce lieu de confession se fera à deux…
Un très beau roman sur le deuil, la résilience, la reconstruction, l'acceptation d'aimer à nouveau. C'est doux, poétique, pudique, émouvant. Une très belle lecture.
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le Téléphone du vent , sur le mont Kujira-yama, existe vraiment. Au sein d'un beau jardin, dans la cabine venteuse, les êtres endeuillés décrochent le vieux combiné noir et parlent aux proches perdus...

Yui, animatrice radio, découvre son existence. Elle décide de s'y rendre, hantée toujours par la disparition de sa mère et de sa petite-fille dans le tsunami de 2011. Elle y rencontre Takeshi, dont la femme est morte d'un cancer.

Quel magnifique roman! Délicat, poignant sans être larmoyant, il livre peu à peu la difficile reconstruction des vivants, à travers quelques destins liés a ce lieu de résilience. Yui et Takeshi vont se rapprocher mais envisager un avenir est tellement angoissant et complexe. La nostalgie douloureuse se mêle ici à la douceur, la chaleur humaine, notamment celle du gardien de cet endroit émouvant, et l'espoir vacillant mais présent.

Ce que nous confions au vent, ces bribes de mots que l'on aurait voulu dire, ces aveux murmurés, cet amour qui s'envole vers les sommets...
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Il existe au Japon, sur les pentes du mont Kujira-yama, dans le jardin de Bell Gardia, une cabine téléphonique. Installée après le séisme du 11 mars 2011 qui a entraîné un des plus terribles tsunamis de l'histoire ainsi que l'accident nucléaire de Fukushima, elle accueille ceux qui ont survécu à cette catastrophe sans pour autant s'en être sortis indemnes : par l'intermédiaire de ce Téléphone du vent coupé de toute connexion, ils s'adressent à leurs proches disparus et laissent s'envoler les mots qu'ils ont besoin de leur dire. C'est le point de départ du roman de Laura Imai Messina. Dans Ce que nous confions au vent, elle donne vie à Yui, une jeune animatrice radio qui entend pour la première fois parler de ce téléphone grâce à un auditeur, lors d'une émission consacrée au deuil. Se rendre sur place lui apparaît alors comme une nécessité, elle qui a perdu lors du tsunami de 2011 sa mère et sa fille. Alors qu'elle s'approche du but de son voyage, Yui fait la connaissance de Takeshi qui chemine dans la même direction. Takeshi est veuf et sa fille Hana est muette depuis le décès de sa maman. Yui et Takeshi vont poursuivre ensemble leur route vers l'acceptation et la reconstruction.
Le roman de Laura Imai Messina m'a d'abord attirée par son titre poétique et par sa première de couverture pleine de délicatesse. L'histoire est belle, à la fois simple, délicate et puissante par les thèmes qu'elle aborde. J'ai trouvé certains passages particulièrement émouvants et très bien écrits. Bien sûr, je partage l'avis de ceux qui regrettent un style trop occidental pour un roman se déroulant au Japon et censé s'appuyer sur l'histoire et la culture japonaise. Cependant, parce qu'il m'a permis de découvrir l'existence de ce Téléphone du vent, je garderai un souvenir très fort de ce roman et je vous conseille d'ailleurs, si la curiosité vous y pousse, de regarder le reportage Arte qui y est consacré.

Lien : http://aperto-libro.over-blo..
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Un roman poignant, tout en douceur et délicatesse, dans lequel chacun devrait pouvoir se reconnaitre à un moment ou un autre!
En effet nous parcourons de nombreux parcours de vies plus ou moins chaotiques mais le fil rouge est Yui (qui s'habille d'ailleurs toujours en rouge).
J'ai aimé ce personnage taiseux qui ne devient loquace quasiment qu'à la radio, où elle anime des émissions. Elle prend son temps pour se reconstruire, se fiche bien du regard des autres, évolue à son rythme.
Les autres personnages qui gravitent autour d'elle sont fascinants et vraiment bien caractérisés, de façon très simple mais efficace.
J'ai aimé les descriptions des éléments naturels, les mini détails de la vie quotidienne japonaise, ces courts chapitres fournissant une liste ou une citation évoquées dans le récit.
Ce roman a un ton très singulier et ne ressemble à aucun autre que j'ai pu lire. Je ne le qualifierai pas de feel good car il dépeint des situations tellement tragiques et réellement vécues. Il n'est pas non plus un témoignage. Il est à mi-chemin entre tout cela et plus encore car l'écriture en est poétique, humaine, philosophique aussi.

Je suis heureuse de l'avoir lu et je le partagerai volontiers.
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C'est fou la sensation de paix et de douceur que nous ressentons tout au long de cette lecture, malgré les thèmes difficiles abordés par le roman. Cela me fait beaucoup penser à l'âme des romans japonais dont l'auteure s'est peut-être imprégnée grâce à sa vie et son ecpérience sur place.

L'auteure nous y parle de deuil, de la perte d'êtres chers, souvent adevnue soudainement, ce qui a pris au dépourvu les vivants. Elle nous y montre également le lent chemin de l'acceptation que l'on puisse un jour à nouveau être heureux malgré cette terrible perte, cette meurtrissure, cette douleur tenace ancrée en soi. Parce que oui, nous avons malgré tout le droit au bonheur.

Nous suivons dans ce roman Yui, jeune femme ayant perdu sa mère et sa fille dans le tsunami de 2011. Elle va découvrir un lieu atypique nommé "le Téléphone du Vent" à Bel Gardia, au mont Kujira-yama. Cette vieille cabine téléphonique dont les fils ne sont rattachés à absolument rien permet aux personnes en éprouvant le besoin de monologuer avec les membres de leur famille ou amis décédés. Rien de surnaturel, leurs paroles sont simplement emportées par le vent. Ce lieu existe réellement et semble être un endroit cathartique, il est un moyen d'accepter son deuil et surtout de le surmonter avec le temps.

Le sujet m'a énormément touché, un grand bravo à mr Sasaki qui a eu l'idée d'un tel lieu. Il a fat preuve d'une extrême gentillesse à l'égard des personnes endeuillées.
L'écriture de l'auteure est agréable et légère, avec quelques touches d'originalité, notamment les petits chapitres insérés dans la narration nous donnant des listes de choses : achats effectués, égrenage des aliments de la boîte à bento etc. Cela donnait un certain poids à la réalité, rendait tout plus concret.

J'ai aussi apprécié quelques éléments poétiques pour parler des sentiments de Yui vis à vis des autres et sur ce qu'elle ressent.

Très beau premier roman !
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J'ai découvert ce roman sous format audio chez Audiolib, et lu par Clara Brajtman.

Yui a perdu sa mère et sa fille lors du tsunami survenu au Japon en 2011. La jeune femme n'arrive pas à faire son deuil. Animatrice d'une radio, c'est lors de l'appel d'un auditeur qu'elle va apprendre l'existence de la cabine téléphonique du vent. L'appareil n'est pas branché mais il est présent afin que les personnes puissent parler avec leurs êtres chers disparus. C'est en quelque sorte le vent qui recueille ces mots. Seulement, une fois décidée à se rendre dans cet endroit, la jeune femme se demande ce qu'elle pourrait bien dire à sa mère et à sa fille. Elle fait alors la rencontre de Takeshi, qui élève seul sa fille, suite au décès de sa femme lors de ce tsunami.

Narration

Si j'ai tant apprécié ce roman audio, c'est principalement dû à la narration de Clara Brajtman, qui m'a totalement conquise.

Avec une voix posée et tout en délicatesse, Clara a su retranscrire les émotions qui assaillent les personnages de ce roman terriblement touchant.

J'ai trouvé le ton juste. Avec beaucoup de douceur, Clara nous fait entrer dans cette histoire. Je n'ai ressenti aucune monotonie lors de mon écoute. C'est une franche réussite.

Intrigue

Ce roman est très touchant. Il aborde avec délicatesse des thematiques très difficiles, telles que le deuil et la reconstruction. J'ai été très émue par la rencontre entre les deux protagonistes.

Tout se déroule en douceur lors de cette intrigue. J'ai été bouleversée par le chagrin des personnages principaux. Peu à peu, et avec l'aide mutuelle qu'ils se portent, ils vont se reconstruire.

Il y a beaucoup de sensibilité dans ce récit, et l'on pourra suivre l'évolution des personnages. Avec beaucoup de simplicité, l'auteure déroule une intrigue des plus bouleversantes.

Vue d'ensemble

Un roman très émouvant, lu avec brio par la narratrice, qui a su donner le ton juste pour faire passer les émotions. Je recommande cette écoute sans hésiter.
Lien : https://mavoixauchapitre.hom..
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Le 11 mars 2011, les côtes nord-est du Japon sont frappées par un séisme qui génère un violent Tsunami. Volontairement, dans son roman l'auteure ne parlera pas de la centrale nucléaire de Fukushima mais plutôt d'une cabine téléphonique située à Ötsuchi depuis 2010.
Une cabine téléphonique que l'on trouve dans le jardin Bell Gardia et que l'on appelle le « Téléphone du vent ».
Un téléphone relié à rien mais qui permet aux vivants de s'épancher sur leur chagrin ; une façon spirituelle et poétique de faire son deuil.
Rien que l'idée de pouvoir parler à des êtres chers disparus me bouleverse alors l'histoire vraie de ce « Téléphone du vent », que je ne connaissais pas, m'émeut au plus haut point. Je ne peux m'empêcher de penser que tout n'est pas perdu face à tant de compassion, de bienveillance et d'humanité dont peut aussi faire preuve l'être humain. Vous aurez compris que ce roman m'a touchée et si vous voulez prolonger votre lecture, voici le lien du documentaire qu'Arte avait consacré pour les 10 ans de ce drame https://www.youtube.com/watch?v=SqUYd0hcI_w

Yui est animatrice radio et c'est lors d'un appel d'un auditeur qu'elle prend connaissance de cette cabine téléphonique. Bien qu'à sept heures de route de chez elle, Yui se décide d'aller parler aux siens emportés à jamais ce 11 mars 2011. Sur place, difficile pour elle de décrocher le combiné et de déposer sa douleur tant sa peine est grande. Elle y rencontre Takeshi, médecin et père d'une petite fille. Les moments passés ensemble à déambuler dans le jardin, à boire du thé avec le gardien, à converser avec d'autres personnes affectées l'ancreront dans le présent et leur permettront d'envisager l'avenir.
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Il existe au Japon dans un jardin sur une pente du mont Kujjra-yama, une cabine téléphonique en plein vent où des personnes endeuillées se rendent pour communiquer avec leurs morts. ”Les doigts composaient un numéro au hasard et, le combiné à l'oreille, on y laissait tomber sa voix”. Laura Imai Messina s'y est rendue et s'est inspiré de ce lieu pour imaginer la rencontre de Yui et Takeshi, tous deux éprouvés par la disparition d'êtres chers : la première, celle de sa mère et de sa fille lors du tsunami du 11 mars 2011, le second, la mort de sa femme. Outre le récit d'une histoire romanesque et sympathique, le téléphone du vent est surtout une réflexion sur l'impact et les bouleversements qu'opèrent la mort de proches, tant dans notre vie que sur notre caractère. le besoin se fait alors impérieux de réaliser ”que la tristesse conserve toujours des traces de la joie” et ”que même face aux pertes que la vie vous nous impose nous pouvons nous ouvrir à tous les cadeaux qu'elle nous fait”. En écrivant ce livre, Laura Imai Messina a ”compris à quel point il était important de raconter l'espoir, que le devoir de la littérature est de suggérer de nouvelles façons d'être au monde, de relier l'ici-bas à l'au-delà”. Avec une grande délicatesse, elle y parvient à merveille.
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Malgré sa couverture alléchante et son action basée au Japon, j'ai longtemps repoussé la lecture de cet ouvrage consacré à la discussion avec nos morts. J'avais du mal à imaginer comment on pouvait tenir un lecteur sur le sujet. L'idée, basée sur ce lieu réel, est d'imaginer les vies et conversations autour de cette cabine téléphonique reliée à nulle part. Les gens qui s'isolent un moment là-bas viennent pour parler à leur mort. Finalement, j'ai ouvert ce livre, et j'ai apprécié la délicatesse des différentes esquisses. Les scènes de vie et de mort se mêlent en souvenirs et en rêves. La simplicité de l'écriture et du style déjouent le côté morbide qui m'effrayait. Ce n'est que douceur pour permettre une réflexion plus profonde. Bref, un roman tout à fait japonais pour cette autrice italienne qui vit au Japon.
(Plus d'avis sur mon compte Instagram)
Lien : https://www.instagram.com/p/..
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Un roman attachant et poétique qui se passe au Japon (mais n'est pas japonais). Mon amie qui venait de perdre sa fille, à qui je l'ai offert l'a beaucoup aimé. J'avais écrit ma chronique lors de ma lecture, il y a un an mais elle a disparu. Une fois de plus l'exigence de plus de 250 caractères m'exaspère: mon billet a disparu, aux robots de Babelio de le retrouver.
Je comprends cette consigne qui élimine les propos tels que: livre nul ou ouvrage génial mais par exemple s'il s'agit d'entrer un livre lu il y a longtemps, on ne se souvient ni de la date de la lecture ni du contenu précis et cela obligerait à un baratin sans intérêt
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