AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,98

sur 459 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
J'ai beaucoup aimé ce magnifique roman lu par Clara Brajtman avec le ton juste et une voix douce qui donne vie à Yui, une animatrice de radio qui a perdu sa mère et sa petite fille de trois ans lors du tsunami du 11 mars 2011 et qui ne s'en remet pas. Trois plus tard, alors qu'elle présente une émission sur le deuil, un auditeur parle du téléphone du vent, installé dans un grand jardin. Il n'est pas branché et les gens viennent y parler à leurs proches décédés. Yui décide alors de s'y rendre. Elle ne peut franchir le pas et parler à ses disparus lors de ce premier voyage, mais elle rencontre Takeshi, un chirurgien qui a perdu sa femme et dont la petite fille de six ans ne parle plus depuis lors. Ils reviennent chaque mois dans le jardin et rencontrent d'autres personnes endeuillées, partagent leurs histoires et s'entraident de leur mieux. Peu à peu Yui et Takeshi se lient d'amitié, apprennent à se connaître. La vie reprend ses droits petit à petit, ils osent aspirer au bonheur et à l'amour retrouvé. Cette nouvelle étape de leur vie n'est pas simple pour la jeune femme qui a beaucoup de peine à se donner le droit d'aimer de nouveau et se pose beaucoup de questions sur ce que sera sa relation avec Hanna lorsqu'elle sera adolescente, arrivera-t'elle à l'aimer vraiment et supporter un conflit probable ?

Ce roman est très touchant, tout en délicatesse et en poésie, les sentiments blessés des héros sont décrits avec une grande pudeur. L'auteure y parle des différentes étapes du deuil et aussi de différents deuils. Certaines personnes sont encore en vie, mais tellement atteinte dans leur intégrité que leurs proches sont en deuil, comme le fils de ce pêcheur, survivant du tsunami mais qui y a laissé sa raison, il lui faudra de nombreuses rencontres avant de pouvoir raconté son histoire à ses amis. La petite Hanna ne retrouvera la parole qu'après avoir parlé à sa mère dans le téléphone du vent. Ce téléphone existe vraiment et aide de nombreuses personnes à avancer dans leur processus de deuil, afin que la vie puisse reprendre le dessus. Venant d'une culture où le fait de parler aux morts est un tabou absolu, j'avoue que cette pratique m'étonne.

J'ai beaucoup aimé le personnage de Yui, qui a toujours le bon ton. Elle parle de ses sentiments avec pudeur et on suit ses lents progrès sur le chemin du retour à la vie. Son questionnement sonne juste, elle ne se lance pas tête baissée dans sa nouvelle vie. Entre les chapitres, il y a des listes diverses, concernant les personnages. Elles disent l'importance des petites choses de la vie et du moment présent, du fait qu'il faut savourer le bonheur quand il est là. Yui avait acheté plusieurs cadeaux et vêtements pour sa fille d'avance et n'a jamais pu les lui donner, elle décide alors d'offrir tout de suite ce qu'elle prévoit. Elle se demande si le risque d'être rejetée durant l'adolescence d'Hanna, dans dix ans, vaut la peine d'être pris. Finalement ce rejet n'est pas une certitude et tout peut bien se passer, Yui ose alors aller de l'avant. On ne sait pas ce que l'avenir nous réserve et il ne faut pas se priver d'un bonheur présent à cause de problèmes qui ne se poseront peut-être même pas. Je pense que toutes les femmes qui tombent amoureuse d'un père de famille se posent ces questions-là.

Ce livre est un magnifique hymne à la vie et à la résilience, il nous parle de la douleur universelle de la perte. Mais l'espoir existe et avec le temps, la vie continue grâce à l'amour et à l'amitié. On n'oublie pas les défunts, mais on accepte que notre vie ne finisse pas avec la leur. Un grand merci à Audiolib et Netgalley pour ce coup de coeur. La couverture est aussi très belle et sa
Lien : https://patpolar48361071.wor..
Commenter  J’apprécie          360
Il y a au Japon à l'égard des événements catastrophiques, séismes, tsunamis, une certaine prédisposition d'esprit qui s'apparente à la fatalité. Comme une contrepartie à payer à la fierté de vivre dans le pays du raffinement. Aussi, lorsque survient l'un de ces événements qui emporte son lot de vies humaines, ce n'est ni la rébellion ni l'invocation de sanction divine qui prévaut, encore moins les lamentations, c'est l'acceptation mélancolique et l'idée de poursuivre le chemin entrepris avec eux, par la pensée.

C'est la raison d'être du téléphone du vent que M. Suzuki a installé dans je jardin sur la colline de la baleine. Il n'est relié à aucun réseau. Il n'est relié qu'aux esprits des disparus. Les épargnés des catastrophes peuvent venir y parler à leurs défunts. Les entretenir de ce quoi est fait leur quotidien désormais sans eux. Réconfort ultime mais pas illusoire.

Comment continuer à vivre après. C'est à cet enseignement auquel nous convie Laura Imai Messina dans cet ouvrage fort bien conçu et écrit. Une leçon de résilience avec la pudeur nippone. Rien de larmoyant, encore moins d'apitoyant dans cet ouvrage. de l'intelligence sensible, de la retenue, pour continuer à vivre. Et par exemple faire retrouver la parole à une petite fille demeurée silencieuse depuis la disparition de sa mère.

Magnifique ouvrage fort bien construit et écrit avec des mots de tous les jours. Les mêmes mots que lorsque qu'ils étaient encore là. Il ne faut rien changer. Seulement être prudent avec les sentiments.
Commenter  J’apprécie          270
Inspiré d'une véritable histoire, voici "Ce que nous confions au vent" de Laura Imai Messina, un roman sur Yui. Cette dernière, alors qu'elle animait une émission sur le deuil, apprend l'existence d'une vieille cabine téléphonique qu'un homme a installée dans son jardin. Petit à petit, les gens commencent à se rendre à la cabine téléphonique pour parler à leurs proches décédés lors du tsunami au Japon le 11 mars 2011. Yui, mère célibataire, a perdu sa mère et sa fille dans cette tragédie et a passé des années à essayer de continuer sa vie et de faire face à tout ce qui s'est passé, mais elle n'y arrive pas vraiment. Quand elle apprend l'existence de ce "téléphone du vent", elle décide d'y aller.
Bien qu'elle ne soit pas encore capable de décrocher le téléphone, son voyage n'est pas en vain, car elle rencontre un homme nommé Takeshi qui est devenu père célibataire d'une jeune fille après avoir perdu sa femme dans le tsunami également.
Je ne souhaite pas vous dévoiler autre chose car ça sera dommage d'en savoir plus que nécessaire sur cette belle histoire. le récit suit généralement Yui et Takeshi dans leurs voyages avec chagrin, mais en même temps, elle comprend également d'autres histoires qui m'ont beaucoup touchée.
Ce n'est pas un livre à parcourir à la va-vite, mais à découvrir et à apprécier lentement pour ce qu'il est. Comme on peut s'y attendre, il y a une atmosphère définie de mélancolie et de chagrin, mais en même temps, il y a aussi un souffle d'espoir.
Je ne sais pas si ce livre finira par toucher une corde sensible chez tout le monde, mais pour moi, son exploration du deuil était si brute et si pertinente qu'il a fini par me toucher d'une façon beaucoup plus importante que je n'y pensais.
J'ai trouvé très intéressant le fait qu'entre chaque chapitre, il y avait une petite bouchée de vie. Il y avait des listes banales, un objet décrit, une courte conversation entre les personnages. Ils étaient en quelque sorte liés à l'histoire et j'ai adoré la façon dont ils aidaient à donner vie aux personnages un peu plus, montraient à quel point ils étaient "ordinaires".
Certains livres sont trop beaux et trop passionnants pour être capturés avec précision dans une critique. le risque de les "écraser " est trop grand. Ce livre en fait partie.
Ce beau roman raconte une histoire de perte universelle et du pouvoir de l'amour. Il restera gravé dans mon coeur et dans mon esprit pour toujours. En ces temps difficiles auxquels nous sommes confrontés, il aborde des questions que nous pourrions tous avoir - comment se connecter avec ceux que nous avons aimé et perdu et comment nous permettre de vivre et d'aimer à nouveau. Magnifiquement écrit, sensible et évocateur, il brosse le tableau d'un monde intérieur et extérieur qui est imprégné à la fois de tragédie et d'espoir. Il m'a émue aux larmes et m'a donné envie d'exprimer mes propres pensées secrètes dans la cabine téléphonique au bout du monde...
Commenter  J’apprécie          270
Un joli petit livre, tout en finesse.

Peut être m'a t-il parlé plus qu'il ne l'aurait à un autre moment mais dans tous les cas, le style est délicat.

L'idée de cette cabine téléphonique recueille de confidences, d'échanges avec les êtres qui étaient proches aux utilisateurs, est belle. L'autrice a utilisé ce lieu (qui existe) pour raconter une histoire de deuil, de reconstruction...

Cela se passe au Japon mais cela pourrait être n'importe où car finalement le deuil, la perte existent dans le monde entier... Même si les rituels différent...

A noter que si l'histoire se passe au Japon, l'autrice est Italienne (mariée à un Japonais) et si elle vit au Japon, son style reste Européen. Cela rend cette histoire, sans doute, plus parlante à un Européen qu'à d'autres.

En tout cas, un beau moment de lecture.


Commenter  J’apprécie          250
Il existe au Japon, dans le vaste jardin de Bell Gardia, un endroit fantastique où les vivants peuvent parler à leurs proches décédés. A dire vrai, ce n'est pas vraiment un endroit mais une cabine téléphonique, poétiquement nommée le "Téléphone du Vent". Pour l'utiliser, rien de plus simple, il suffit de décrocher le combiné et de parler. Dans un pays qui pleure encore ses morts suite au tsunami dévastateur de 2011, nombreux sont ceux qui se rendent sur le mont Kujira-yama, pour soulager un peu leur peine en contactant des êtres disparus. C'est le cas de Yui, animatrice de radio, qui a perdu sa mère et sa fille. Régulièrement, elle se rend sur la colline pour décrocher le fameux combiné, mais chaque fois, ses forces l'abandonnent. Alors elle se contente de contempler les jardins alentours, jusqu'au jour où elle fait la connaissance de Takeshi, un jeune veuf venu de Tokyo. Deux protagonistes essentiels, autour desquels le roman va prendre forme.
.
D'aucuns disent que le temps guérit toutes les blessures. Si rien n'est moins subjectif, le temps a pourtant bien son importance dans ces pages. Malgré les courts chapitres qui composent le roman, ce dernier semble déployer ses ailes avec lenteur, enveloppant avec bienveillance tous les personnages de cette histoire. Il les accompagne, jour après jour, jusqu'à la résilience. le "Téléphone du Vent", quant à lui, est bien plus qu'un objet ou une destination de pèlerinage. C'est un symbole, qui console les âmes et porte en lui le pouvoir de guérison. L'autrice explore avec pudeur la psychologie et les sentiments. Il y a dans ses mots une forme de respect et de délicatesse, qui confère à ses personnages une grâce singulière.
.
Monsieur Suzuki, le gardien, contribue à apaiser les êtres, toujours avec discrétion et humilité. Grâce à lui, Bell Gardia est un lieu d'échanges et de rencontres. Car si tous portent en eux le deuil, ils sont, pour la plupart, avides de souvenirs, de paroles et de sourires. Il y a cet homme, qui cache derrière ses mots emportés, la mort de son fils. Car « On reste parents, même quand nos enfants ne sont plus. » Ou encore cet adolescent, qui vient confier au vent tout l'amour qu'il éprouve pour ce père éteint. Tous apportent une belle consistance au roman. J'ai particulièrement aimé suivre Yui dans son chemin vers la sérénité, prendre part à ses doutes, affronter ses inquiétudes. Elle qui tente de retrouver, grâce aux petits bonheurs quotidiens, le goût sucré de la vie. J'ai encore en tête sa théorie de la dissociation corporelle, qui m'a à la fois amusée et touchée. Pourtant, ce ne sont pas tant les personnages qui m'ont plu, que la façon dont l'autrice raconte leur histoire.
.
Dans Ce que nous confions au vent, Laura Imai Messina évoque le deuil, l'amour et la reconstruction, avec une grande délicatesse. Jamais elle ne sombre dans le pathos, et c'est l'une des raisons pour laquelle j'ai trouvé ce roman si beau. (A propos de la version audio) Par ailleurs, comme en parfaite harmonie, Clara Brajtman offre une interprétation magistrale. Lors de cette relecture, j'ai à nouveau été bouleversée par les émotions, admirative de sa diction, de sa voix rafraîchissante et de son accent impeccable. Tout comme Clara Ysé avec Mise à feu, je ne conçois pas Ce que nous confions au vent autrement qu'en version audio. J'ai trouvé l'ensemble magnifique et lumineux !
.
Ma chronique est sur le blog.
Caroline - le murmure des âmes livres
Commenter  J’apprécie          240
Audiolib : 5h01 – Lu par Clara Brajtman

C'est par un reportage d'Arte que j'ai eu connaissance de ce Téléphone du vent, installé après le tsunami de 2011 et j'avais été fascinée par cette idée qui pouvait rendre moins abrupte la perte d'êtres ou du moins approcher en douceur l'acceptation ! La cabine est installée dans le jardin de Bel Gardia.

Yui est animatrice d'une émission radiophonique sur le deuil où elle apprend l'existence de ce Téléphone. Elle s'y rend pour parler à sa mère et sa fille, disparues en 2011. Mais une fois sur place, les mots ne viennent pas, pas même le courage d'ouvrir la porte de la cabine. Elle observe donc les personnes qui viennent se confier à leur proches et fait la connaissance de Takeshi, veuf et père d'une petite fille qui ne parle plus depuis ces événements.

Eloge de la lenteur et du temps qui se prend comme un cadeau, d'une façon propre à la culture japonaise, emprunte de respect ! Tous les détails comptent dans cette lecture où de courts chapitres listent et décrivent ce qui accompagne les événements.

J'ai été envoutée par la voix de Clara Brajtman qui a fait naître les brumes et les fleurs du jardin, les doutes et les peurs de Yui, l'espoir de Takeshi et l'amitié des personnes rencontrées ! Tout était très présent, rendant flous et ouatés les contours du présent ! Ses intonations et modulations ont fait que chaque petite chose a pris la place qui lui revenait !

J'ai adoré l'écoute de ce roman délicat, tendre et apaisant !

#Cequenousconfionsauvent #NetGalleyFrance
Commenter  J’apprécie          170
Le téléphone du vent
Le 11 mars 2011 un tsunami (consécutif à un séisme d'une ampleur exceptionnelle) dévastait la côte nord-est du Japon. Ce désastre a pris la mère et la fillette de Yui, trois ans ont passé mais Yui ne parvient pas à surmonter son immense chagrin. Bien sûr, en apparence, elle donne le change : elle est animatrice dans une station de radio tokyoïte, elle écoute les auditeurs parler de leur vie. Un soir, elle lance un nouveau sujet : « après un grand deuil, où avez-vous puisé la force de vous lever chaque matin ? Comment vous consolez-vous quand vous êtes malheureux ? ». Vaste question n'est-ce pas ? le dernier appel qu'elle reçoit est celui d'une victime du tsunami, tout comme elle, cet homme a tout perdu… Il lui explique que près d'Ôtsuchi, il existe un jardin extraordinaire, au milieu duquel se trouve une vieille cabine téléphonique, vestige d'une autre époque. A l'intérieur, un simple téléphone noir à cadran, débranché bien sûr… le téléphone du vent, duquel chacun peut venir parler avec ses défunts. Yui est si bouleversée qu'elle décide de poser deux jours de congés (les premiers depuis 3 ans) pour se rendre sur place sans se douter que ce et ceux qu'elle va rencontrer à Bell Gardia vont changer sa vie.
Quel roman magnifique ! L'auteure est italienne mariée à un japonais et a adopté ce pays, ce qui se ressent dans son écriture tout en délicatesse. le sujet pourrait paraître triste mais il n'en est rien. Oui, c'est un roman (inspiré par un fait réel, le téléphone du vent existe bien) sur la mort et sur le deuil mais c'est surtout un roman sur l'espoir, sur la résilience (comme je déteste ce mot !) et sur l'amour, sur l'amitié, sur la force insoupçonnée que nous portons tous en nous.
J'ai adoré cette lecture que je recommande à tous, elle fait du bien, beaucoup.
Commenter  J’apprécie          161
Ce roman se déroule de nos jours au Japon. L'histoire est inspirée de cette cabine téléphonique installée par un homme dans son jardin, après le tsunami de 2011, dans la région du Japon la plus touchée, et fréquentée chaque année par des milliers de personnes.
Yui, animatrice à la radio, à Tokyo, a perdu sa mère et sa fille dans le terrible tsunami du 11 mars 2011. La mer lui donne désormais la nausée, et elle n'arrive pas à surmonter son deuil.
Elle apprend à la radio l'existence d'une cabine téléphonique battue par les vents où il est possible de parler à ceux qui sont partis. Elle s' y rend et à Otsuchi, dans le jardin de Bell Gardia, elle rencontre Monsieur Suzuki, le propriétaire du lieu et Takeshi, veuf et chirurgien, père d'Hana, une petite fille qui ne parle plus depuis le décès de sa mère. Petit à petit, les gens commencent à fréquenter cette cabine téléphonique baptisée "Le téléphone du vent" pour parler à leurs proches décédés.
Yui et Takeshi feront le long voyage entre Tokyo et Bell Gardia (7 h de route), régulièrement et ensemble. Ils découvriront d'autres personnes endeuillées comme eux.
Ce très beau roman parle du deuil, avec beaucoup de délicatesse, de douceur et de poésie, mais aussi de reconstruction, d'amour et d'espoir.
Les personnages sont plein d'humanité et attachants.
Lien : https://www.unebonnenouvelle..
Commenter  J’apprécie          122
Ce que nous confions au vent est un roman sur le deuil, la résilience et la force de l'amour.

Yui est une jeune femme qui a perdu sa petite fille et sa mère lors du terrible tsunami de 2001. La vie n'a plus de sens à ses yeux, son quotidien se résume juste à se rendre à son travail. Un jour, un auditeur de sa radio mentionne le téléphone du vent, une cabine téléphonique se tenant au coeur d'un jardin sur le Mont Kujira-yama. Chaque personne souhaitant se confier à ses proches disparus peut décrocher le téléphone et laisser ses paroles voler au gré du vent. La première fois qu'elle se rend au mont Kujira-yama, elle y rencontre Takeshi, un père veuf. Arrivée sur place, Yui ne trouve plus les mots pour s'exprimer. Elle va donc observer les personnes venant se confier, nouer des amitiés, se reconnecter petit à petit à la vie jusqu'à ce que ce soit le moment, son moment.

Ce roman est un petit bijou de tendresse et de délicatesse. La cabine téléphonique au coeur de ce roman existe vraiment, nous sommes donc d'autant plus ému de tout l'amour qui réside en ce lieu. Les personnages sont très attachants, on découvre beaucoup d'histoires familiales qui nous touchent. L'autrice réussit à créer une bulle de douceur tout en nous racontant des événements dramatiques, sa délicatesse est semblable à certains romans japonais.

Un roman émouvant d'une sensibilité rare.
Commenter  J’apprécie          123
"Ce que nous confions au vent" est l'histoire d'une cabine téléphonique installée dans la préfecture d'Iwate au Japon, dans un jardin nommé Bell Gardia. C'est donc l'histoire d'un lieu, d'une humanité, de personnes qui osent prendre le combiné pour laisser des messages a leurs proches disparus.

C'est ainsi que Yui et Takeshi se rencontrent, apprennent à se connaitre, se rapproche grâce à cet endroit. A travers des visites mensuelles à Bell Gardia, ils parlent, se confient, se comprennent, créent des liens. Car il n'est pas toujours facile d'abandonner la douleur, pour se livrer et retrouver le bonheur.

L'endroit est précieux pour Yui, et il risque de disparaitre à cause d'un ouragan. Yui décide de défier les forces de la nature, au prix de sa propre vie. Elle découvrira alors que l'amour peut être un vrai miracle...

Laura Imai Messina livre un roman beau et délicat, dédié en parti aux victimes du tsunami du 11 mars 2011. Un roman extrêmement émouvant car chacun peut retrouver une partie de sa propre histoire à travers les pages de ce livre.

La plume de l'auteure est douce, subtile, poétique, qui tend vers la lumière du soleil levant, comme pour nous montrer une manière différente de gérer la souffrance de la perte, du chemin du deuil, avec délicatesse et respect.

Laura Imai Messina nous emmène dans un lieu réel et nous offre une parenthèse hors du temps, dans un monde fragile mais plein d'espoir. Une merveilleuse histoire de courage et de résilience qui touche au coeur !
Commenter  J’apprécie          120




Lecteurs (1146) Voir plus



Quiz Voir plus

Grandes oeuvres littéraires italiennes

Ce roman de Dino Buzzati traite de façon suggestive et poignante de la fuite vaine du temps, de l'attente et de l'échec, sur fond d'un vieux fort militaire isolé à la frontière du « Royaume » et de « l'État du Nord ».

Si c'est un homme
Le mépris
Le désert des Tartares
Six personnages en quête d'auteur
La peau
Le prince
Gomorra
La divine comédie
Décaméron
Le Nom de la rose

10 questions
834 lecteurs ont répondu
Thèmes : italie , littérature italienneCréer un quiz sur ce livre

{* *}