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sur 462 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Dans la ville d'Otsuchi, un homme a installé une cabine téléphonique dans son jardin avec l'intention d'offrir un refuge à la douleur des survivants du tsunami du 11 mars 2011. Parmi les visiteurs se trouvent des personnes comme Yui, qui a perdu sa fille et sa mère ce jour-là, ou Takeshi, qui a perdu sa femme et dont la fille, depuis lors, demeure muette.

Laura Imai Messina nous offre un roman d'une grande beauté, universel, touchant par sa thématique : la perte de ceux qui nous sont chers, sans avoir eu l'occasion de leur dire adieu. Il explore avec sensibilité le deuil et son cheminement vers la résilience.

La plume délicate et poétique de Laura Imai Messina transmet avec respect et tendresse les émotions. Les courts passages entre les chapitres, riches en détails émouvants, ajoutent une dimension intime à l'histoire.

Ce roman empreint d'humanité et de compassion m'a profondément touchée. C'est un récit unique, bouleversant, qui enseigne une véritable leçon de résilience.

Laura Imai Messina réside au Japon depuis 15 ans, avec son mari japonais et leurs deux enfants. Ce que nous confions au vent est son premier roman traduit en français. Il a été inspiré par un lieu réel.

À la fin du livre, Laura Imai Messina écrit qu'à ses yeux, le Téléphone du Vent "est une métaphore rappelant qu'il est précieux de s'accrocher aussi bien au bonheur qu'à la peine. Que même face aux pertes de la vie, nous pouvons nous ouvrir à tous les cadeaux qu'elle nous fait." 

J'ai hâte de lire son second roman traduit en français "L'île des battements de coeur."
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C'est un roman qui « témoigne » indirectement de l'histoire du séisme qui a frappé le Japon en 2011 et qui créa un tsunami monstrueux. de nombreuses familles ont perdu leurs proches et ont vu leurs vies changer en un instant. C'est à travers une cabine téléphonique bleue, en haut du Mont Kujira-Yama que ces rescapés viennent s'y recueillir pour décrocher le vieux combiné noir et parler aux proches disparus.

Un roman d'une immense tristesse, poignant et délicat qui nous livre peu à peu la difficile reconstruction des vivants à travers quelques destins liés à ce lieu de résidence. Ces bribes de mots que l'on aurait voulu dire, ces aveux murmurés, cet amour qui s'envole vers les sommets. Ce roman est un coup de coeur qui m'a tenue la larme à l'oeil du début jusqu'à la fin.
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Coup de coeur

Chaque année, des milliers de personnes font escale dans une petite cabine téléphonique, installée sur le mont Kujira-yama au Japon, pour confier au creux du combiné d'un téléphone, débranché, des messages à leurs proches disparus que le vent recueille pour les leur transmettre.

C'est dans ce lieu où Yui, une jeune animatrice de radio, accablée par la disparition de sa mère et de sa fille lors du tsunami de 2011, décide de se rendre. Elle y fait la rencontre de Takeshi, un veuf qui élève seul sa petite fille aphone depuis le décès de sa mère.

Un roman tout en délicatesse et poésie à lire pour comprendre le deuil et à garder près de soi, tel un talisman, quand survient le traumatisme de la perte. Je n'ai, à ce jour, rien lu de si juste et de si beau sur ce sujet. Il raconte la douleur, le manque, les souvenirs, les cauchemars et la culpabilité qui hantent ceux que la vie a amputé d'un être vital. Leur besoin de consolation trouve refuge dans les mots, ces messagers qui, malgré la mort, les lient à leurs défunts.

C'est aussi un récit sur la résilience et son pouvoir salvateur, celui qui permet aux âmes blessées de sortir du fracas du passé pour renouer avec la vie, l'amour et le bonheur tout en murmurant à l'oreille de leurs proches défunts. 
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Une merveille de profondeur. Ce livre est absolument bouleversant. J'ai lu la première partie avec la gorge si serrée que j'en avais mal. Puis la reconstruction des vies commence.

Tout est exprimé avec mesure et pudeur, délicatesse et justesse. Les personnages sont si vrais et si touchants...Leur souffrance nous atteint en plein coeur et la manière dont ils arrivent à se reconstruire donne une belle leçon de vie, de courage et de persévérance.

Ce roman est une veritable ode à la vie et à l'amour, mais aussi compassion et solidarité.
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Le tsunami du 11 mars 2011 a fait des dizaines de milliers de victimes, en particulier autour de la ville d'Ôtsuchi. Près de là, sur les flancs du mont de la Baleine, Yui découvre Bell Gardia, un étonnant jardin au coeur duquel est installée une ancienne cabine téléphonique, dont le combiné noir n'est plus branché à rien. On décroche le « Téléphone du Vent » pour parler à ses morts, à ses fantômes, à son inépuisable chagrin. Peut-être pour parler à cette part de soi-même qui se faite muette, étouffée par la tragédie. Elle y rencontre Takeshi, qui parle longuement au souvenir de son épouse. Yui, elle, ne trouve pas la force ni les mots à lancer à sa mère et sa fille, ni de conjurer l'horreur que lui inspire désormais la mer. Pourtant, tous deux reviennent.

D'une tragédie réelle et d'un lieu existant, la romancière italienne Laura Imai Messina tire une fiction d'une immense délicatesse, un roman du deuil empli d'une douce poésie, construit comme une quête initiatique : celle du retour à la vie. Première traduction en français qui, espérons-le, en annonce de nouvelles.
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Je viens de terminer ce très joli livre sur le deuil, la résilience, la capacité d'aimer à nouveau et à se reconstruire. Laura Imai Messina nous emmène dans Japon moderne et poétique. Des mets exquis, des couleurs, des odeurs. Un ouvrage tout en délicatesse, comme un sourire contenu.
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Un roman tout en délicatesse, qui montre combien le Japon a été profondément marqué par le tsunami de 2011, et combien il a fallu de temps et de sagesse individuelle et collective pour se reconstruire et surmonté ce traumatisme. Sur une colline, dans un immense jardin, une cabine téléphonique qui n'est reliée à aucune ligne : « Le téléphone du vent » reçoit la visite de milliers de personnes qui viennent décrocher le combiné pour confier au vent des messages destinés à leurs proches disparus. Une ligne entre « l'ici-bas et l'au-delà ». Yui est l'animatrice d'une émission de radio, pendant le tsunami, sa mère et sa fille sont disparues. Lorsqu'elle apprend, lors d'un témoignage, l'existence de ce lieu, elle s'y rend immédiatement, puis ensuite régulièrement, mais elle ne trouve pas les mots pour s'adresser à elles. Elle y rencontre Takeshi, qui a perdu son épouse Akiko, et dont, Hana, sa fille ne parle plus depuis la disparition de sa mère. Ensemble, autour du gardien du jardin, Mr Suzuki, dans lequel est implanté le « téléphone du vent » ils vont se reconstruire grâce à ces liens fictifs qu'ils établissent avec les absents. Yui va aller jusqu'à braver un typhon pour sauver la cabine téléphonique ! Beaucoup de pages sont chargées en émotion, lorsque les personnages évoquent les conditions dans lesquelles les êtres qu'ils aimaient sont décédés où disparus, mais tout est dit en finesse, avec poésie. On perçoit constamment la progression vers la résilience et vers l'amour qui redonne l'espoir. C'est un livre merveilleux, sur un lieu qui existe réellement. Tous les personnages sont émouvants, ce n'est jamais larmoyant. Ce roman décrit plus que les longs discours de « psy... » en quoi consiste la résilience.
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Il y a toujours une forme de calme qui m'envahit à l'ouverture de romans se déroulant au Japon. Celui-ci apporte beaucoup plus encore de par la sensibilité du sujet, la qualité du traitement et l'angle choisi. Un personnage principal Yui qui est touchante de délicatesse, de blessures et de peine qui poursuit son chemin après le décès de sa mère et sa fille. Pour qui la cabine téléphonique devient un objectif et le moyen de se relier à la vie. Une rencontre avec Takeshi pour compagnon de route pour effectuer les 7h de trajet pour atteindre ce lieu où les mots peuvent s'exprimer. J'ai également beaucoup apprécié la construction du roman lui-même et les petits chapitres de quelques lignes donnant références de livre ou détails si petits mais tellement important; ils apportent énormément. Une lecture pudique, sensible et toute en nuances d'émotions.
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Le téléphone du vent
Le 11 mars 2011 un tsunami (consécutif à un séisme d'une ampleur exceptionnelle) dévastait la côte nord-est du Japon. Ce désastre a pris la mère et la fillette de Yui, trois ans ont passé mais Yui ne parvient pas à surmonter son immense chagrin. Bien sûr, en apparence, elle donne le change : elle est animatrice dans une station de radio tokyoïte, elle écoute les auditeurs parler de leur vie. Un soir, elle lance un nouveau sujet : « après un grand deuil, où avez-vous puisé la force de vous lever chaque matin ? Comment vous consolez-vous quand vous êtes malheureux ? ». Vaste question n'est-ce pas ? le dernier appel qu'elle reçoit est celui d'une victime du tsunami, tout comme elle, cet homme a tout perdu… Il lui explique que près d'Ôtsuchi, il existe un jardin extraordinaire, au milieu duquel se trouve une vieille cabine téléphonique, vestige d'une autre époque. A l'intérieur, un simple téléphone noir à cadran, débranché bien sûr… le téléphone du vent, duquel chacun peut venir parler avec ses défunts. Yui est si bouleversée qu'elle décide de poser deux jours de congés (les premiers depuis 3 ans) pour se rendre sur place sans se douter que ce et ceux qu'elle va rencontrer à Bell Gardia vont changer sa vie.
Quel roman magnifique ! L'auteure est italienne mariée à un japonais et a adopté ce pays, ce qui se ressent dans son écriture tout en délicatesse. le sujet pourrait paraître triste mais il n'en est rien. Oui, c'est un roman (inspiré par un fait réel, le téléphone du vent existe bien) sur la mort et sur le deuil mais c'est surtout un roman sur l'espoir, sur la résilience (comme je déteste ce mot !) et sur l'amour, sur l'amitié, sur la force insoupçonnée que nous portons tous en nous.
J'ai adoré cette lecture que je recommande à tous, elle fait du bien, beaucoup.
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Le point de départ de ce roman, un tsunami intervenu en mars 2011, sur l'archipel du Japon. Une tragédie pour la population, notamment pour Yui, qui perd sa mère et sa fille et pour Takeshi sa femme. Comment se remettre de tels malheurs, comment continuer à vivre sans culpabiliser soi-même d'être vivant, comment faire son deuil sans corps ? S'effondrer, se terrer dans l'incompréhension, vivre avec le poids de la destinée sur ses épaules ?

Yui apprend, par hasard, l'existence dans le jardin Bell Gardia, d'une cabine téléphonique non connectée, dont le seul but, permettre aux survivants de communiquer avec leur proche disparu. Se libérer du fardeau du silence, de l'angoisse, du repentir et délivrer leurs sentiments via ce téléphone du vent – kaze no denwa – qui emportera dans le vent toutes ces confidences qui délivre les vivants des remords et regrets.

Un roman d'une grande sensibilité, de soyeuse retenue, de touches émotionnelles qui témoignent d'un grand respect pour l'être humain et, de souligner le besoin irrépressible de signifier que la vie doit l'emporter sur le destin, afin d'abolir le chagrin inhérent au cercle de la vie. D'autant que les descriptions des émotions des personnages nous entraînent également dans le bruissement des feuilles soulevées par le murmure des paroles confiées à ce téléphone, sans aucun doute, un vecteur de résilience. Un roman ou plutôt une oeuvre poétique, indéniablement.

Lien : https://bookslaurent.home.bl..
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