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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Premier roman de Melvina Mestre et premier roman d'une longue série, je l'espère, à venir, l'auteure nous emmène à Casablanca, quelques années après la fin de la Seconde Guerre mondiale.

Dans la région marocaine, les fortes chaleurs se sont installées. Assise à son bureau, Gabrielle Kaplan, une jeune détective commence à désespérer de ne pas avoir plus d'affaires en instance. C'est alors qu'elle est contactée par un riche industriel qui lui demande de récupérer une enveloppe cachée dans sa demeure familiale qu'il a quittée depuis peu. Alors que la mission semblant simple se passe sans difficultés, une série d'événements va inciter la jeune femme à se questionner sur le contenu de l'enveloppe dérobée. Est-ce que celui-ci contenait simplement des papiers personnels ou au contraire des documents compromettants dans cette période d'après-guerre ?

Peu habitué à ce type de lecture, j'ai trouvé les sujets abordés très intéressants. Melvina Mestre arrive à dépeindre les tensions politiques et géopolitiques d'une époque que je n'ai pas connues étant née à la fin des années 1980. J'ai apprécié pouvoir en discuter avec mon père, qui, après avoir lu ce roman a partagé avec moi ses souvenirs et les événements marquants sa jeunesse de cette période.

Lecture dépaysante, j'ai trouvé qu'elle était raccord avec les fortes températures au moment de sa découverte. J'avoue, lors de cette découverte ne pas avoir été insensible aux spécialités culinaires proposées dans le récit, le tout accompagné d'un bon thé à la menthe 😉

J'espère bientôt retrouver dans une prochaine enquête le personnage de Gabrielle Kaplan que j'ai pris plaisir à découvrir et d'en apprendre plus sur le Maroc des années 1950...
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Crépuscule à Casablanca est la première enquête du détective privée Gabrielle Kaplan.
L'histoire se déroule en 1951 à Casablanca.
Dans cette histoire Gabrielle Kaplan recevra un appel mystérieux d'un riche industriel. Il lui donnera rendez-vous dans un hôtel pour lui demander de récupérer des documents chez sa femme qui refuse de le lui rendre.

J'ai beaucoup aimé lire cette histoire, ici il s'agit d'espionnage avec un mélange de politique et de faits réels. On sent que l'auteur connait très bien son sujet et a été très bien documenté.
En revanche moi et la politique, comme certains le savent déjà ça fait deux, donc du coup, ici, ce fût assez compliqué.
J'ai par contre, beaucoup aimé découvrir le Casablanca des années 50, moi qui n'aie jamais voyagé au Maroc, ce fût chouette de découvrir cette région à travers le livre avec une certaine nostalgie !
J'ai également adoré le personnage de Gabrielle Kaplan, avec son style bien à elle, on sent une finesse dans le métier que seul une femme peut avoir !

Voilà pour moi ce fût une belle découverte et une agréable lecture, dommage que la politique et moi ne font pas bon ménage !
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Enfin une femme en lice pour le prix du meilleur polar Points 2024 !

J'ai pris plaisir à déambuler dans les rues de Casablanca dans les années 50 aux côtés de Gabrielle Kaplan. J'y ai découvert tout un pan de l'histoire qui m'était assez méconnu. À cette époque, le Maroc était encore sous protectorat français, mais les luttes entre les ultras et les indépendantistes faisaient rage.

J'ai aimé me faufiler dans le dédale des ruelles pour semer les fileurs de Kaplan, et ai apprécié le noeud de l'intrigue. le fin mot de l'histoire est complexe et bien amené, avec de nombreuses ramifications liées à L Histoire. L'atout majeur de ce roman est l'époque et le lieu de l'intrigue. Ils apportent un vent de fraîcheur et de nouveauté dans le monde du polar, il se démarque par ses singularités qui changent un peu de ce qu'on a déjà lu.

Le roman a un très bon rythme, sans temps mort, avec des soubresauts et des retournements de situation intéressants. le tout est porté par une plume fluide et agréable.

Mon regret est de déjà quitter l'héroïne et de ne pas en avoir appris plus sur elle et son parcours. En lisant ce roman, nous avons parfois l'impression que ce n'est pas le premier et que nous arrivons en cours de route d'une série. Il y a quelques références à des enquêtes/histoires passées, peut-être pour étoffer le personnage, mais qui génèrent une certaine frustration chez le lecteur.

Je prendrai plaisir à retrouver Gabrielle Kaplan dans la suite de ses aventures.

*Lecture dans le cadre du Prix pour le Meilleur Polar Points* #lecture9
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Une chaleur accablante surplombe la ville blanche en ce mois de juin 1951. Mais Casablanca n'a rien d'une ville tranquille. Les truands, du petit dealeur au politicien, y mènent leurs affaires…

Gabrielle Kaplan est détective privée. Une femme de poigne dans cette ville dominée par les hommes.

Elle se voit confier une mission banale : récupérer une serviette chez la femme d'un riche industriel dans le cadre de son divorce.

De l'argent facilement gagné pense Gabrielle Kaplan. Elle accepte cette mission sans se méfier.

Mais très vite, les choses se compliquent. Un américain qui, semble-t-il, la surveillait disparaît. Elle tombe sur le corps sans vie d'un truand corse (Ange Toussaint Mondoloni - no comment 😉). La police s'y met aussi. Mais que contient cette serviette ? Gabrielle Kaplan serait-elle tombée dans un piège ?

Pour le savoir, plongez dans ce polar à l'ambiance d'après-guerre, dans lequel vous allez être immergé à Casablanca. Odeur, chaleur, stress ! Melvina Mestre a un vrai talent de conteuse et sait faire monter le suspens. Pour un premier roman, c'est une vraie réussite. Elle a une très belle plume et parvient à recréer des ambiances qui vous transportent dans une autre époque, dans un autre temps, dans une autre vie.

Fan ou moins fan de polar, prenez un aller simple pour Casablanca ! Et quelque chose me dit que nous allons retrouver Gabrielle Kaplan très prochainement🕵.
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Un petit polar court qui est un peu plus qu'un petit polar..

Prologue : Juin 1955, Casablanca (Maroc). Un homme, la soixantaine, est mitraillé devant son immeuble par les occupants d'une voiture qui passe. Une exécution très pro, sans bavure.

Casablanca, 1951.. Nous faisons connaissance avec Gabrielle Kaplan, détective privée, Vincente sa secrétaire et Brahim son adjoint. Ambiance Bogart ou Nestor Burma, selon vos références. Gabrielle Kaplan est une pro de bonne réputation et plutôt douée, on va s'en apercevoir. Dotée d'un flair exceptionnel dans tous les sens du terme, nous allons la suivre dans "Casa" et Mogador entre autres, au fil d'une mission de plus en plus dangereuse.

Contactée par Henri Delmas, industriel local en plein divorce conflictuel, elle doit aller récupérer un document dans la villa de sa femme. Il lui fournit les clés. Facile, simple, rapide, efficace. sauf que... Sauf que vont suivre 3 semaines de folie, de meurtres, de mystère. Delmas disparaît, Gabrielle assiste à un meurtre, se voit surveillée par d'étranges individus. Menacée, cambriolée.. Et plus le temps passe plus la situation devient périlleuse. Qui cherche Delmas ? Que contient cette lettre ? Delmas a-t-il menti un peu ou beaucoup ? Par qui est-il recherché et par qui est-elle surveillée ? Des truands ? Les indépendantistes marocains ? Les Ultras pro-France ? Des marlous corses ? La CIA ? Au Maroc en 1951, les possibilités sont multiples.

Dans un Casablanca extrêmement bien restitué règne une ambiance d'après-guerre. La Collaboration donne ses derniers échos, les attentats dits indépendantistes se multiplient. Il y a un petit côté "Casablanca" (le film mythique) et des clichés utilisés à juste titre. Des ambiances jazz et cabaret. Des rues animées d'une ville avec ses terrasses, ses boutiques, sa population hétérogène. Tout cela est très bien documenté et contribue à dessiner le contexte. Mais le fond de l'histoire, c'est la politique. L'autoritarisme du Général Juin qui "gouverne" le sultan du Maroc et qui a la main sur tout et tous. Anciens collabos, anciens résistants, futurs indépendantistes, pègre locale, flics pourris. Tout y est.

Alors ça manque un peu de rythme à mon goût même s'il y a quelques morts.. Gabrielle est attachante et voir une femme détective privée est si rare ! Cependant le côté très politique m'a un peu perdu. C'est une période et un endroit que je ne connais que très peu. Les méandres politiciens entre le Maroc et Paris, le despotique Juin au passé tourmenté, la "faune" locale et les Américains qui aimeraient bien supplanter la France, les jeux d'influence, ce n'est pas tout à fait ma tasse de thé (à la menthe 😉😁).. Je ne sais pas si l'auteure a prévu de faire un portrait politico-policier de cette époque ou si c'est juste la manière de planter le décor de son héroïne. de la réponse dépendront mes lectures suivantes, ce serait dommage que je m'arrête là parce que le personnage de Gabrielle est très réussi et il me plaît beaucoup.

Le Maroc des années 50 vous intéresse ? Direction la librairie ! 😉
Lien : https://mgbooks33.blogspot.com
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Ce qui m'a attirée dans le livre, c'est la couverture et aussi le format, ce n'est pas un 10/18 même si c'est un poche. J'ai trouvé l'héroïne et les personnages intéressants, par contre j'ai eu un peu de mal à m'intéresser à l'intrigue elle-même. C'est de l'espionnage avec de la politique, basé sur des personnages réels . Cela passe dans les années 50 et c'est bien documenté.
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Une belle surprise que ce roman acheté lors du salon du polar à Ormesson.
Il met en scène une détective privée Gabrielle Kaplan qui va devoir récupérer une enveloppe chez la femme d'Henri Delmas, riche industriel, fortune née de la production d'huile. Jusque là… ok. Ce qui est totalement passionnant ici, c'est que nous sommes à Casablanca en 1951, et que l'auteure nous y promène tellement bien que je m'y suis crue, vision en noir et blanc, avec la sueur car le mois de juin est une fournaise là-bas, les gros ventilateurs, les voitures, le nom des rues, enfin bref, tout y est méticuleusement décrit pour que nous imaginions parfaitement bien notre héroïne se coltiner filatures, amours d'un soir et explications au commissariat.
Casablanca est alors une ville moderne, sortie de l'après-guerre, où l'on boit du coca cola. le tout bien évidemment avec un contexte historique aussi bien amené, la fin du protectorat français, la mainmise de l'Amérique pour les richesses minières, des barbouzes envoyés de partout et les phrases assassines contre une France qui a bien profité de ses colonies pour y envoyer les hommes se battre pendant 40-45.
C'est un premier roman prometteur, peut être une écriture à peaufiner, mais vraiment bravo pour cette Gabrielle, que je découvrirai volontiers dans une suite promise.
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J'ai découvert ce livre en tant que jurée du prix point par points, et bien j'en suis ravie.

Une chouette lecture dans laquelle l'auteure nous emmène au Maroc, essentiellement à Casablanca au début des années 50.

On va suivre Gabrielle Kaplan, détective privée, qui a une mission qui semble simple de prime abord et qui va rapidement la dépasser.

J'ai apprécié cette lecture car Gabrielle est attachante, c'est une femme simple et audacieuse.
J'ai beaucoup aimé ce personnage et les personnes qui bossent avec/pour elle.

Ce qui est agréable dans cette lecture également c'est que l'autrice connait bien le pays et a sans doute également fait un beau travail de recherches, ainsi on est vraiment en immersion dans le Casablanca de l'époque.
On ressent son effervescence, les influences de l'époque et j'ai d'ailleurs appris énormément de choses.
C'était enrichissant et intéressant.

L'enquête est plutôt prenante, et change de ce que j'ai l'habitude de lire avec le côté espionnage, magouilles sans être non plus dans un thriller d'action façon James Bond.

Ce fut une belle découverte, j'aimerais relire cette auteure et faire un peu plus connaissance avec Gabrielle si l'on doit la retrouver.
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J'aime les romans policiers historiques car c'est un moyen efficace de découvrir l'Histoire. Melvina Mestre réussit habilement à mêler une enquête crédible et à nous faire découvrir le Protectorat français du Maroc mis en place en 1912. Pour faire simple, ce protectorat était censé garantir des prérogatives de politique intérieure au sultan du Maroc, la France restant décideuse en matière diplomatique et assurant protection au territoire marocain.

Casablanca, 1951. Gabrielle Kaplan est détective privée et se voit confier une mission aussi simple que louche. Un riche homme d'affaires, Henri Delmas, lui demande de dérober une enveloppe dans une maison vide, cela l'aidera dans la procédure de séparation d'avec sa femme. Tout se passe bien, l'enveloppe est placée dans une serviette en cuir qui reste à échanger discrètement avec une autre serviette identique. Et les problèmes commencent et les cadavres s'amoncellent.

Melvina Mestre est fidèle aux codes du roman noir. L'enquête d'une privée qui tourne mal, une privée avec une secrétaire qui l'appelle « boss » et qu'elle a du mal à payer, une privée avec des indics bons à tout faire. Une privée qui a ses entrée dans la police auprès d'un commissaire Renaud complaisant et attentionné face à cette détective belle et charmante.

Gabrielle Kaplan ne fait pas dans le hard-boiled. C'est une femme sensible, attentive à sa tenue, elle ne fume pas et son l'odorat délicat lui permet d'identifier les parfums les plus luxueux. Mais la détective est perspicace et tenace. Et c'est tant mieux car son affaire de sacoche en cuir est complexe et dangereuse, Delmas a disparu et elle doit affronter des truands corses et des suiveurs aux allures de barbouzes. La sacoche en cuir attise toutes les convoitises et le divorce de Delmas se transforme en affaire politique très plausible et jalonnée de personnages bien réels.

L'enquête de Gabrielle Kaplan est une véritable course-poursuite. Pas un instant de répit, le suspense est au rendez-vous. Mais plus que tout j'ai été conquis par le regard de Gabrielle sur Casablanca. La ville blanche est un personnage à part entière où les quartiers populaires côtoient des villas luxueuses. Casablanca c'est aussi la tolérance religieuse, un dynamisme économique certain et une architecture moderne pour l'époque. Mais Casablanca a aussi une face sombre avec un luxe ostentatoire et une présence française qui tourne au despotisme avec une administration raciste et corrompue. L'indépendance n'est aucunement une question, le général Juin, Résident général implacable, y veille quitte à employer la force. Cette page d'Histoire, détaillée depuis la Seconde Guerre mondiale, se devait d'être approfondie et Melvina Mestre réussit habilement à l'insérer dans une fiction distrayante et crédible. Il va y avoir une suite en mars prochain et c'est tant mieux.

Melvina MESTRE – Crépuscule à Casablanca. Parution mars 2023, Éditions Points. ISBN 978-2-7578-9991-5 . Exemplaire lu dédicacé le 18 novembre 2023, Salon Noir sur Ormesson.
Lien : http://mille-et-une-feuilles..
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Lu dans le cadre du #prixdumeilleurpolarpoints
Polar très intéressant et immersif dans le Casablanca des années 1950.
L'enquête est basée sur des faits réels, et il y a une grande recherche sur l'histoire et la politique de cette époque au Maroc.
Je ne connaissais pas du tout cette période ce qui l'a rendu encore plus intéressant.
C'est un roman policier d'espionnage rythmé avec des rebondissements et du suspens.
Henri Delmas, un riche industriel, demande à Gabrielle Kaplan, détective privé, de récupérer une sacoche contenant des documents très importants que sa femme, dont il est séparé, ne veut pas lui rendre. Mission assez simple puisqu'il lui donne les clés de la maison et lui explique où se trouve cette sacoche. Ayant besoin d'argent pour payer son assistante Vincente et Brahim, son employé roi de la filature, elle accepte, Delmas la menaçant de lui faire perdre son agrément. Mais tout ne sera pas si simple, Kaplan se sent suivie après avoir remis le document, des meurtres s'enchaînent... mais que contenait cette sacoche ? Document personnel ou compromettant ?
Kaplan serait-elle tombée dans un piège ?
J'ai beaucoup aimé cette ambiance d'après-guerre et de désir d'indépendance du pays.
La plume est fluide, immersive, sans nous noyer de descriptions inutiles, et j'ai bien aimé Gabrielle et Brahim, que j'espère retrouver dans une prochaine enquête.
Une belle découverte. N'hésitez pas à regarder le compte insta de Melvina, les photos d'époque nous montrent le Casa de 1950 🤩.
Lien : https://www.instagram.com/on..
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