Livre lu dans le cadre du jury du Meilleur Polar Points
Nous voici à Casablanca en 1951. Gabrielle Kaplan est détective privée, elle vit au Maroc depuis plusieurs années, ayant fui Salonique avec sa famille d'origine juive. C'est une femme dynamique, indépendante et au caractère bien trempé. Un jour, elle reçoit l'appel d'un industriel, Delmas, qui lui confie une mission à priori simple : récupérer des papiers dans une maison et les lui transmettre, discrètement cachés dans une sacoche. Mais ce qui devait être une affaire vite et rondement menée s'avère finalement plus complexe et va entraîner Kaplan dans un véritable imbroglio, de nombreuses personnes cherchant à mettre la main sur cette sacoche, en semant quelques morts par-ci par-là...
Sur fond d'histoire du Maroc aux prémices de son indépendance,
Melvina Mestre nous propose ici une enquête à la fois policière mais aussi politique. J'avoue être assez inculte sur l'histoire du Maroc et j'ai appris beaucoup de choses sur son histoire, le rôle des marocains lors de la fin de la seconde guerre mondiale, les jeux de pouvoir qui ont mené à l'indépendance du pays...
J'ai beaucoup aimé partir à la découverte des rues de Casablanca, joliment décrites par l'autrice, et plonger dans l'ambiance des années 50 au Maroc. Gabrielle est un personnage touchant, drôle, une femme forte et indépendante, qui bien que prudente, ne craint pas de prendre des risques pour comprendre le fin mot de l'histoire.
J'ai beaucoup aimé l'écriture de l'autrice, simple et sans fioritures, légère et souvent teintée d'humour, donnant au personnage de Gabrielle des airs de Miss Marple. le rythme n'est ni trop lent, ni trop rapide et même si j'avoue m'être parfois reprise à 2 fois pour comprendre le fond politique de cette enquête, j'ai passé un agréable moment de lecture. Un premier roman que je trouve réussi et sans fausse note !