AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de cecilit


"La philosophie, c'est dur, on n'y comprend rien", "la philosophie, ça sert à rien, c'est nul", " la philosophie, c'est pour les intellos", pourrait-on entendre de certains, vraisemblablement nombreux. Je crois même avoir prononcé une de ces phrases, lycéenne, quand, vexée de ne pas avoir obtenu une excellente note, alors que j'étais persuadée d'avoir surpassé Leibniz et Kierkegeard réunis, je bouillonnais contre cette matière.

La Philosophie et ses grands penseurs, Blaise Pascal, Diderot, Shopenhauer, Socrate, Sartre, Rousseau, Simone de Beauvoir et tutti quanti, on les connaît un peu mais qui connaît véritablement leurs idées marquantes ?.

Heureusement, Catherine Meurisse est là avec son crayon, et sa truculence irrévérencieuse pour nous exposer tout ça avec une érudition non pédante, un brin de folie, beaucoup d'humour et de talent pour croquer chacun de ses personnages. Car on a le droit et le devoir de rire des choses sérieuses tout en se cultivant.

En deux pages, Catherine Meurisse met en scène une idée marquante d'un grand philosophe, une vingtaine en tout. C'est direct, drôle, burlesque et décalé mais... miracle, on comprend mieux. Un petit texte en bas de page explique l'idée en question. Cela donne envie d'aller plus loin et de se pencher sur ces philosophes.

Peu de femmes dans ce recueil, la faute aux hommes et pas à Catherine Meurisse ! Comme dans tous les arts (littéraires, picturaux, etc), les femmes ont été longtemps ignorées, invisibilisées ! Heureusement que cela bouge ! J'ai même comme l'impression que cette discipline se conjugue de plus en plus au féminin et c'est tant mieux !

Alors, la philo selon Catherine Meurisse, on en redemande. On se dit que c'est pas si chiant que ça finalement et que c'est même la vie tout court. Ça me fait penser à une récente intervention de Barbara Cassin, philosophe et académicienne, sur le plateau de la Grande Librairie, qui racontait que c'est sa prof de philo au lycée Lafontaine qui lui avait fait prendre conscience que ça pouvait être un métier de se demander si Dieu existe ou ce que veut dire aimer et, que, ça, c'était complètement dingue !




Commenter  J’apprécie          270



Ont apprécié cette critique (27)voir plus




{* *}