AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations sur Le pont des arts (37)

Théophile Gauthier – Delacroix exprime toutes les fièvres et tous les rêves de notre époque ! En cela, il ressemble à Victor Hugo : même fougue, même tempérament. Delacroix ne va pas, comme Hugo, jusqu’à voir dans la silhouette de Notre-Dame de Paris, l’initial de son nom. En même temps, c’eut été grotesque. Comme Hugo, Delacroix revisite l’histoire avec sa flamboyance personnelle. Exemple : la Révolution de juillet (1830) guidant le peuple. Imaginez demain une peinture d’histoire aussi épatante, mais qui hisserait un sujet de tous les jours au rang de scène de genre : ça, ce serait fortiche ! Jusqu’ici, les grands formats ne sont réservés qu’aux scènes historiques, mythologiques et religieuses.
Commenter  J’apprécie          121
"J'aime beaucoup ces hommes qui se laissent enfermer la nuit dans un musée pour contempler à leur aise, en temps illicite, un portrait de femme qu'ils éclairent au moyen d'une lampe sourde. Comment, ensuite, n'en sauraient-ils pas de cette femme beaucoup plus que nous n'en savons ?"
Commenter  J’apprécie          110
Ambroise Vollard est un fameux marchand de tableaux qui découvre Picasso et l’expose pour la première fois en 1901. En 1931, Picasso s’attelle au projet de Vollard avec passion : illustrer la nouvelle Le chef d’œuvre inconnu, de Balzac. Sa fascination pour le personnage de Frenhofer ne laisse aucun doute sur son identification au vieux peintre que Balzac décrivait comme le maître de sa génération. Mais les gravures de Picasso laissent le public perplexe. Ses eaux fortes et ses bois gravés, où des réalisations cubistes voisinent avec des silhouettes inspirées d’Ingres, déconcertent. Jusqu’à ce que l’étonnement laisse place, comme toujours à de l’admiration.
Commenter  J’apprécie          100
La peinture, ce n'est pas copier la nature, c'est travailler avec elle !
Commenter  J’apprécie          100
Baudelaire : "Delacroix est le plus suggestif de tous les peintres. Celui dont les œuvres rappellent à la mémoire des sentiments et des pensées poétiques qu'on croyait enfouis pour toujours dans la nuit du passé."
Commenter  J’apprécie          100
Émile Zola : "Il est impossible que Manet n'ait pas son jour de triomphe, et qu'il n'écrase pas la médiocre. Les grands tempéraments seuls dominent les âges.
Manet s'attaque directement à la nature, remet l'art en question, cherche à créer de lui-même et à ne rien cacher de sa personnalité : c'est là son génie."
Commenter  J’apprécie          90
Émile Zola : "Je rirai comme ces cuistres le jour où ils achèteront mes romans par milliers sans se rendre compte qu'ils sont dedans."
Commenter  J’apprécie          90
C’est en traînant ses guêtres dans les salons que Proust rencontre les peintres Bonnat, Forain, Toulouse-Lautrec, Vuillard, Puvis de Chavannes, les impressionnistes, Whistler, Paul Helleu (surnommé le Watteau à vapeur). Le goût de Proust en matière d’art se forge à leur contact. Toutes ses idées sur la peinture se retrouvent dans un personnage de peintre fictif absolu : Elstir. Ainsi le narrateur de la Recherche, double de Proust, s’extasie : L’atelier d’Elstir m’apparaît comme le laboratoire d’une sorte de nouvelle création du monde. Et pour cause : les toiles d’Elstir sont nourries de celles de Claude Monet : Elstir sait habituer les yeux à ne pas reconnaître de frontière fixe entre la terre et l’océan. D’Eugène Boudin : Des hommes qui poussent des bateaux à la mer courent aussi bien dans les flots que sur le sable. D’Édouard Manet : Sable qui, mouillé, réfléchit déjà les coques comme s’il avait été de l’eau. J’espère souvent que le temps soit assez favorable pour aller retrouver dans la réalité ce qui m’exalte si fort, pour voir du haut de la falaise les mêmes ombres bleues que dans les tableaux d’Elstir. Elstir serait donc la somme des impressionnistes contemporains de Proust qui, au préalable, aurait connu sa période symboliste, à l’ombre d’un Gustave Moreau.
Commenter  J’apprécie          80
Émile Zola – De ces Impressionnistes, monsieur Claude Monet a la personnalité la plus accentuée. Avez-vous vu ses gares ? Voilà le sujet moderne ! Comme la forêt, ou les fleuves, jadis ! Monsieur Renoir, quant à lui, peint des femmes charmantes. Son Bal du moulin de la galette est d’une intensité de vie extraordinaire. Les toiles de mademoiselle Berthe Morisot sont d’une couleur fine et juste. Monsieur Degas, lui, est un dessinateur d’une précision admirable : ses figures ont un reflet étonnant. M. Caillebotte ne recule devant aucun sujet moderne grandeur nature, c’est saisissant. La nature de Pissarro et Sisley est d’une vérité frappante. Quant à Cézanne, il est à coup sûr le plus grand coloriste du groupe, mais… Il n’est pas encore tout à fait au summum de son talent ; disons que, quand il se possèdera tout entier, là, il produira des œuvres supérieures.
Commenter  J’apprécie          80
Le peintre Gustave Courbet vient combler l'attente de Gautier en présentant, en 1850, un enterrement à Ornans. Le sujet de cette toile, une "anecdote populaire'" s'étale sur six mètres par trois.
Pour le public bourgeois, c'est un coup de tonnerre.
Mais ce qui les terrorise le plus n'est pas la représentation de ploucs en 16/9ème... c'est la fosse, peinte au premier plan, qui semble leur dire... AU SUIVANT !!
Commenter  J’apprécie          80






    Lecteurs (196) Voir plus



    Quiz Voir plus

    Compléter les titres

    Orgueil et ..., de Jane Austen ?

    Modestie
    Vantardise
    Innocence
    Préjugé

    10 questions
    20239 lecteurs ont répondu
    Thèmes : humourCréer un quiz sur ce livre

    {* *}