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"Un arrière-goût de rouille", premier roman de Philippe MEYER (Ed.: Denoël, 2010 pour sa traduction française) m'a laissé un petit goût de plaisir mitigé. le thème de l'Amérique dont l'industrie s'étiole et dont le tissu social se détricote est un thème porteur. Il est si facilement transposable dans nos anciennes cités industrielles. Les banlieues de chez nous ont bien des points communs avec celles de là-bas. Les thèmes de la résistance aux changements, de la peur de l'à-venir, de la fidélité au clan, à la parole tacitement donnée. Celui des petites ou grandes compromissions avec les valeurs de droit, d'intégrité morale et de défense des amis, de la famille, des proches, celui de la résilience, mise à mal devant l'accumulation des coups que la vie porte à certains, plus qu'à d'autres ... tous ces sujets présents dans le roman sont d'une cruelle actualité chez nous aussi. Observer ce monde à travers le prisme d'un autre continent est révélateur. Il y a plus qu'une invitation à se poser des questions sur nos valeurs, nos forces et faiblesses, nos combats pour que tout demeure ou que tout change, pour qu'un mixte des deux positions puisse nous rendre un équilibre social.

Mais l'écriture n'est pas, à mes yeux plaisante. Très découpée, dans un phrasé peu équilibré, multipliant les discours intérieurs, les points de vue différents selon le regard des protagonistes... Lourd, lourd, lourd! Peut-être est-ce dû à la traduction? Je n'en sais rien. Toujours est-il que je n'ai jamais ressenti, à la lecture, le plaisir d'une phrase que j'avais envie de relire pour sa formule, sa sonorité, sa pirouette stylistique, son humour ou un clin d'oeil au lecteur. Dommage.

Un livre à lire donc pour son seul côté documentaire, reflet d'une société dont la résilience est à l'épreuve. Ce qui, après tout, n'est peut-être déjà pas si mal! À chacun de voir!
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Très belle peinture sociale aux États -Unis, où l'on suit deux jeunes gars de 20ans Isaac et Pöe dans leurs aventures, leurs expériences de vie, leurs espoirs, leurs rêves, les échecs, les amitiés,...........Un accident va les séparer et chacun partira vers sa destinée, l'un vers la Californie pour étudier et l'autre à la case prison.
Pour chacun d'eux , les apprentissages ne seront pas sans difficultés.
Je trouve la fin un peu raccourcie mais j'ai beaucoup apprécié le sujet qui me laisse "comme un gout de rouille"
Les divers personnages sont très bien décrits, on est vraiment plongé dans un univers qui n'est pas celui des nantis....
et en conclusion reste peut-être un espoir............
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J'ai eu quelques difficultés à rentrer dans ce gros roman. Roman choral comme on dit maintenant.
Et au bout d'une petite centaine de pages, j'ai été prise par la puissance de l'histoire, celle de la chute d'une civilisation qui petit à petit perd les valeurs qui l'ont construite.
Celle de cette Amérique des oubliés (ceux que l'on affuble péjorativement du surnom de "redneck"), cette Amérique où les usines ferment les unes après les autres, laissant des millions de travailleurs sur le carreau, celle des villes abandonnées, celle des mobil-home, celle des sans-avenir remplis de colère et de désillusion.
Un roman d'une rare humanité où le renoncement, l'amitié, la culpabilité laissent peu de place à l'espoir.
Les motivations de chaque personnage sont approfondies, fouillées, les rendant terriblement attachants.
Je les ai tous aimés, avec leurs faiblesses, leurs erreurs, le mépris à peine dissimulé dont les entoure ceux à qui tout réussi et qui sont persuadés qu'ils ne doivent leur réussite qu'à leur seuls mérites.

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Après avoir passé plusieurs années à s'occuper de son père handicapé, Isaac, vingt ans, décide d'enfin partir, quitter cette région sinistrée et peut-être enfin faire sa vie.
Loi de Murphy oblige, tout ne va pas se passer comme prévu et bientôt Isaac, sa soeur Lee, son meilleur ami Billie, la mère de ce dernier et le chef de la police locale vont voir leurs vies bouleversées.

Il y a peu d'espoir dans American Rust, un peu comme dans le générique de Mad Men, vous voyez quand Don Draper tombe sans fin pendant sept saisons ?
Dans cette vision sombre d'une Amérique brisée, les personnages sont d'une grande beauté et le contraste donne un roman intense.

American Rust est une réédition du premier roman de Philipp Meyer, paru en 2009 et m'a donné une terrible envie de lire le fils, son roman suivant.
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Magnifique ! J'avais beaucoup apprécié "Le fils" il y a quelques années alors lorsque j'ai vu ce livre sur le présentoir de la médiathèque, je n'ai pas hésité un instant, surtout après avoir jeté un oeil à la quatrième de couverture.

Et bien bonne pioche ! très bonne pioche !
Il s'agit en fait d'une réédition et retraduction de son roman "un arrière goût de rouille", paru quelques années avant "le fils".

A travers le destin de deux jeunes hommes, l'auteur dresse un portrait de l'Amerique "pré-Trump"...
Une Amérique en recul, qui, au coeur de la Pennsylvanie, voit ses usines fermées, abandonnées, et ses habitants désoeuvrés, laissés pour compte.

J'ai adoré ce roman ! Outre ce côté sociétal noir, il y a l'intrigue, le drame qui touche ces deux bons copains, captivant.
Il y a le côté roman d'aventure, nature writting, un voyage au coeur des plaines et forêts de Pennsylvanie.
Et puis il y a les personnages, un fin décryptage de personnalités attachantes ou pas, mais qui ne laisseront pas indifférent.

Un très grand roman comme je les aime servi par une écriture irréprochable.
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e vais vous parler d'un roman qui a plombé tout mon été 2022, et pourtant les quatre coquillages vous montrent que je vous en conseille la lecture. J'avais tellement aimé « le fils » du même auteur que je me suis lancée sans hésitation dans ce roman. Soutenue par l'enthousiasme de Krol qui dit dans son commentaire qu'elle aurait bien continué 500 pages de plus !

Le sujet est intéressant, mais vous l'avez certainement déjà rencontré dans d'autres pavés américain : la désindustrialisation de ce ce grand pays – grand, autant par la taille que par les problèmes qu'il engendre et qu'il doit affronter- a laissé des régions entières sans emploi et dans une misère noire. Qui dit misère, dit problème de violence et ce roman le raconte très bien.

D'où viennent mes réserves ? D'abord du style de l'écrivain, je reconnais que, comme il veut écrire un roman choral il cherche à varier son style suivant les personnages du drame. D'abord nous rencontrons Isaac un être supérieurement intelligent mais inadapté socialement. Ils font souvent des bons personnages de films ou de séries ces gens quelque peu autistes à haut potentiel. le style de l'écrivain devient haché car Isaac parle par phrases lapidaires et est difficilement compréhensible. Ensuite nous serons avec Poe, l'abruti au grand coeur qui cogne avant de réfléchir, il fera le malheur de Grace sa mère qui ne réfléchit pas beaucoup non plus mais qui fera tout pour sauver son fils. La soeur d'Isaac, Lee, a fui cet endroit mortifère en faisant de brillantes études à Yale, mais elle se sent coupable d'avoir abandonné son frère qui doit s'occuper de son père Henry accidenté du travail. Il me reste à vous parler de Harris le policier amoureux de Grace et qui va essayer de sauver Poe.

Voilà, vous les connaissez tous maintenant et ces personnages vont être pris dans un drame provoqué par Isaac qui a décidé de fuir cet endroit en volant l'argent de son père. L'auteur fait parler les personnages les uns après les autres et cela permet au lecteur de ne donner raison à personne. Ils ont tous leur part de responsabilité. Ils sont pris dans un engrenage infernal dont le moteur principal est la misère, dans une région où plus rien ne marche ce n'est pas le meilleur de chaque homme qui est aux manettes.
Comme souvent pour les romanciers américains, il faut à Philipp Meyer cinq cents pages pour nous raconter cette histoire. Il est vrai que la toile de fond du récit est bien rendu : dans une très belle nature qui peu à peu reprend ses droits, les hommes qui l'ont tellement abîmée par une industrialisation intensive sont aujourd'hui les victimes et non plus les maîtres. Ils ont perdu leur pouvoir et semblent bien peu de chose. C'est un récit implacable donc plombant pour le moral et ce n'est pas la fin, dont hélas je ne peux rien dire ici, qui sauvera l'impression de l'énorme gâchis qui ressort de cette lecture si éprouvante.
Lien : https://luocine.fr/?p=15323
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: Bienvenue à Buell, dans la réalité Fayette County (Pennsylvanie) où l'auteur situe son roman, dans une région touchée de plein fouet par la crise de la sidérurgie, qui a détruit l'emploi et tout ce qui fait la vie, les infrastructures sociales et les services publics. Buell c'est un endroit qui tue les espoirs et les envies, c'est la négation de l'avenir, c'est la mort lente, l'environnement qui enterre les vies des personnes qui n'ont pas le courage ou les moyens de partir…
Et dans ce lieu mort – sauf du point de vue de la nature - il y a deux jeunes, Isaac et Billy les héros de ce livre magnifique qui parle principalement de l'amitié entre eux. Billy est le top au niveau physique et Isaac sur le plan intellectuel… Et Isaac, c'est en plus le frère De Lee, dont Billy est amoureux… Isaac est un surdoué qui n'est pas parti pour aller étudier à l'Université car il est resté pour s'occuper de son père ; sa soeur en revanche a fui vers une autre vie. Quant à Billy, il est revenu alors que le sport était sa porte de sortie…
Une rencontre avec des vagabonds tourne mal… Isaac en tue un et c'est Billy qui est soupçonné puis accusé et jeté en prison. C'est là que toute la grandeur de Billy se révèle… il a toujours pensé que son destin était de finir en tôle et que Isaac était promis à un bel avenir… Pendant ce temps, Isaac décide de partir finalement pour aller à l'Université, à l'autre bout du pays, sans savoir que Billy a été jeté en prison… pas simple de voyager en solitaire…
Autour de ces jeunes il y a aussi les parents, et un flic, chef de la police locale, amoureux de la mère de Billy… Un flic qui se demande jusqu'où il peut aller pour que cette femme et son fils…
Dans ce lieu de désolation et de dégringolade, où l'espoir n'a plus trop sa place, je vous laisse en compagnie de personnages en fuite, tant physiquement que psychologiquement … vont-ils s'en sortir ? vont-ils se laisser couler ? se sacrifier ? fuir ? assumer ?
Un grand merci à Albin-Michel et Terres d'Amérique pour leur confiance et cette belle découverte.

Je voulais absolument terminer le roman avant le lancement de la série sur Canal+, le 25 novembre car je préfère toujours lire le livre avant de voir la série et non l'inverse (si je regarde la série je rajouterai un commentaire). Et ce qui est certain c'est que je vais me procurer l'autre roman de l'auteur, qualifié de chef d'oeuvre, « le Fils »
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Quand les usines qui, autrefois prospéraient, ferment, alors c'est toute une ville qui s'éteint et qui sombre peu à peu dans une misère sociale profonde et irrémédiable. La jeunesse a deux solutions : fuir et tenter de se construire un avenir ailleurs ou rester et… s'enfoncer.

Voilà l'ambiance générale de ce roman noir, qui dresse le portrait du rêve américain brisé. Aucun moment de douceur ou d'espoir, on y lit que détresse et dégringolade. Un petit temps d'adaptation est nécessaire pour s'habituer à la plume de l'auteur, violente, familière, brute. Un roman choral qui ne nous laisse apercevoir que peu de lumière. Les personnages sont bien construits et chaque chapitre a un style différent selon qui est concerné. Malheureusement pour moi, le personnage d'Isaac n'a pas réussi à me convaincre. J'ai essayé de toutes mes forces de ressentir un temps soit peu d'empathie pour lui mais je n'y suis pas arrivée. Sa façon de penser, de réagir ne m'ont pas convaincue. J'ai davantage apprécié Billy Poe, grâce à sa loyauté, son côté rustre et solide alors qu'il n'est finalement qu'un coeur solitaire. La vie de chacun, que ce soit les deux amis, Grace, Lee, Harris ou Henry est le miroir de la triste société dans laquelle ils vivent. C'est pesant, on ne peut même pas parler de désillusions puisque dès le départ, le ton est donné : ça ne va pas être la joie.

J'ai mis du temps à lire ce livre, beaucoup trop de temps je trouve. Difficile pour moi de m'y plonger avec envie, préférant parfois le laisser dans mon sac lors de ma pause déjeuner plutôt que de profiter de ce temps habituellement consacré à la lecture. J'y suis retournée certaine fois à reculons. Non pas que je n'ai pas été sensible à cette histoire, je pense simplement que ce n'était finalement pas le bon moment pour moi. J'ai eu le sentiment de m'enliser dans ce récit qui ne promet aucun avenir aux personnages.



Ce qui est cependant remarquable, c'est cette capacité à peindre une ambiance dénuée de tout bonheur dans cette petite bourgade d'Amérique brisée par une crise économique épouvantable. American Rust n'est absolument pas un ouvrage de distraction, il est avant tout une plongée dans les méandres d'une réalité bien trop peu exposée.

« Tu peux bien aller où tu veux, c'est toujours la même gueule que tu verras au réveil dans le miroir. »

J'ai lu énormément d'avis positifs au sujet de ce roman de Philipp Meyer, je les comprends tous et pourtant, j'ai ce sentiment persistant d'être passée à côté. Pourtant les nombreuses réflexions concernant des sujets aussi intéressants que dramatiques sont vraiment bien travaillées et parfaitement décrites. C'est un livre fort, poignant et difficile, je le reconnais mais malheureusement pour moi, il me manque quelque chose que je suis bien incapable d'identifier aujourd'hui. Comme je vous le disais, peut-être était-ce le mauvais timing? Ou bien est-ce les personnages? Je ne saurai répondre avec certitude.

Je reste cependant satisfaite d'avoir découvert ce livre édité il y a environ une dizaine d'années sous le nom de Un arrière-goût de rouille qu'Albin Michel a décidé de rééditer sous un nouveau nom avec une toute nouvelle traduction et qui va être d'ici quelques jours diffusé en adaptation série sur la chaîne au grand C. Je suis d'ailleurs assez curieuse et tentée par cette nouvelle série qui pourrait, qui sait, mettre en lumière les zones d'ombres que j'ai ressenti. Me montrer ce que je n'ai pas su voir, et peut-être me permettre de prendre conscience que je suis passée à côté de quelque chose d'énorme (ou pas…).
En bref

Une lecture assez longue, pesante et peu réjouissante dû à l'ambiance et aux nombreux sujets abordés. Une plume atypique, originale, qui colle parfaitement à l'intrigue. Des personnages brisés, les fantômes d'un passé pourtant prospère, un décors de désolation où la rivière est une sorte de fil rouge. Tout semble être lié à elle, le passé, les destins et toute cette histoire. A vous de voir si vous souhaitez la suivre ?

Lien : https://black-books.fr/2021/..
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Bonjour à vous Bande de Lecteurs Fous aujourd'hui avec Alfred nous vous proposons de découvrir le roman de Philipp Meyer, AMERICAN RUST, aux Éditions Albin Michel, un roman de la collection Terres d'Amérique.


Au menu l'histoire d'une amitié improbable entre deux jeunes hommes dans une Amérique à bout de souffle et abattue. L'envie de partir, jusqu'à la mort d'un homme, et ensuite faire les bons choix, ou pas !


Bon alors Alfred, ceci est le premier roman de Philipp Meyer que je me suis faite une joie de découvrir. Et en plus d'une quatrième de couverture qui m'interpellait, j'étais aussi emballée par le fait de savoir que ce roman serait adapté en série.


Alors oui j'ai adoré l'histoire d'Issac et de Billy  Poe, les liens qui les unissent, les secrets et les petits rien qui font une vie. La lecture était plutôt fluide à l'image de la rivière que nous retrouvons tout au long de l'histoire.


 J'ai pris plaisir à découvrir l'Amérique profonde, fatiguée et marquée que nous dépeint l'auteur à travers des paysages magnifiques, dans un style d'écriture qui peut paraitre déroutant au début mais dont je suis me faite très vite. 


Déconcertant également le final qui m'a laissé sans voix, car je dois avouer que je ne sais pas si l'auteur laisse libre cours à l'imagination de son lecteur, ou bien si je n'ai tout pas compris. 


En bref mon Alfred, AMERICAN RUST est roman social très prenant et déroutant avec lequel j'ai pris beaucoup de plaisir. 

Et le mot de la fin que la Force soit avec vous et dans vos lectures ! N'hésitez pas à venir nous dire si vous avez lu ce roman ou si vous aimeriez le lire.



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Un arrière-goût de rouille, c'est peut-être la sensation que Philipp Meyer a voulu laisser à ses lecteurs après la lecture de son roman. Car les villes fantômes de Pennsylvanie sont rongées par la rouille, la misère, l'immobilisme et la violence après la fermeture des usines sidérurgiques qui faisaient jadis la richesse du pays. Rongés par la rouille aussi leurs habitants, victimes du chômage et de l'ennui .
Rongée par la misère, Grace qui a perdu sa jeunesse dans un camping-car à attendre un mari minable qui n'avait rien à lui donner.
Rongé par le chagrin et le ressentiment, Henri dans son fauteuil roulant qui ne sait pas aimer son fils et le retient malgré lui.
Et qu'en est-il de leurs enfants ? Isaac, enfant surdoué, à qui un bel avenir était promis. Englué dans le renoncement, il laisse échapper toutes les opportunités. Son ami Poe, lui aussi, ne saisit pas les offres que ses talents de footballeur lui permettaient et bascule dans la violence.
Lorsqu'un meurtre est commis par l'un d'entre-eux, c'est une chape de plomb qui s'abat sur eux tous, et l'on se demande si un seul survivra.
Trop c'est trop diront certains lecteurs mais l'écriture si réaliste , si dépourvue d'inutiles apitoiements nous laisse à tous un arrière-goût de rouille.
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