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Citations sur Sauvez votre peau ! Devenez narcissique (34)

Je me vivais singulier. Je n'avais pas compris qu'en réalité nous sommes tous singuliers.
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Qui suis-je? Heureusement, je ne le saurai jamais de manière catégorique, ni définitive. Je suis un être mouvant, comme l'est la vie, comme l'est l'amour. Je resterai, pour moi, une énigme que je ne maîtrise pas entièrement mais que j'ai à écouter, à interroger. Le chemin est passionnant, il mérite de s'y engager...
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A un moment de ma vie, je me suis sacrifié pour l'un de mes proches qui était en grande souffrance et j'ai failli en mourir. J'avais mis ma vie en sourdine pour être à ses côtés, très présent, trop présent. Je me sacrifiais, mais je m'en voulais de ne pas en faire assez. Ce n'était pas du reste jamais assez. J'étais pris dans une spirale infernale. J'étais rongé de l'intérieur.
J'ai été sauvé par François Roustang, le maître de l'hypnothérapie, qui avait eu une seule phrase pour moi : " Sauvez votre peau. " Il l'avait prononcée avec une telle gravité, avec une telle intensité qu'elle m'avait arrêté. J'avais compris la violence de ma démarche. Je me détruisais.
J'étais jusque-là prisonnier d'une certaine image du sacrifice et de la compassion qui m'empêchait d'être juste. Mon sacrifice avait quelque chose de morbide alors même que je croyais bien faire. Ma souffrance parce que ce proche souffrait me semblait juste - un devoir, même. Elle ne m'aidait en rien. Je m'intoxiquais pour me sentir mal et, croyais-je, mieux l'accompagner dans sa souffrance. Mais il n'y avait aucune raison pour que je me sente mal. Pour que j'accepte d'être maltraité.
Je me suis autorisé à poser des limites et à dire non. Non, tout n'est pas entre mes mains. J'ai, dans un premier temps, dû me forcer. Je ne suis pas devenu égoïste, (...) j'ai accepté le fait que je ne pouvais pas tout faire. Que sa guérison ne dépendait pas de moi (...) . J'ai ainsi commencé à briser la spirale de la dépendance, une dépendance en réalité réciproque, dans laquelle nous étions tous les deux pris.
La spirale infernale de la culpabilité.
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Notre entendement de la compassion implique de se sacrifier pour l'autre : l'essentiel, croit-on, est de souffrir avec lui.
J'ai ainsi longtemps cru qu'avoir du coeur impliquait de se mettre à la place de l'autre. Non !
L'important est d'être ouvert à l'autre, ce qui est totalement différent.
Quel soulagement ce fut pour moi de découvrir qu'en tibétain, le mot que l'on traduit par "compassion" est tse-wa, un état d'esprit où l'on étend aux autres la manière dont nous nous traitons.
C'est en ce sens que le dalaï-lama peut affirmer que "l'extrême compassion n'est autre qu'un stade supérieur de cet intérêt pour soi-même.
C'est pourquoi les gens qui se détestent eux-mêmes ont tant de mal à se montrer sincèrement compatissants envers leur prochain. Ils n'ont pas de point d'ancrage, de départ.
J'ai également été éclairé en découvrant qu'en hébreu donner se dit "natan", un mot qui se lit aussi bien de gauche à droite que de droite à gauche. Cela suggère que lorsque l'on donne, on reçoit en retour, et que lorsque je reçois, je donne aussi.
Quel soulagement ! C'est le self fullness promu par la psychologie positive, la plénitude du soi - comme antidote à l'égoïsme et à l'altruisme.
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Et moi, qui suis-je ? Bonne question ! Rabbi Zusha, un grand sage du hassidisme qui vécut au XVIIIe siècle, disait, peu avant sa mort : " Dans le monde qui vient, la question qui me sera posée n'est pas " Pourquoi n'as-tu pas été Moïse ?" , mais " Pourquoi n'as-tu pas été Zusha ?". Le défi n'est pas d'être un saint ni un héros, mais d'être moi, ce que je ne suis pas souvent - par peur, par conformisme, par timidité, par ignorance. Qui suis-je ? Heureusement, je ne le saurai jamais de manière catégorique, ni définitive. Je suis un être mouvant, comme l'est la vie, comme l'est l'amour. Je resterai, pour moi, une énigme que je ne maîtrise pas entièrement mais que j'ai à écouter, à interroger. Le chemin est passionnant, il mérite de s'y engager...
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Le message de Jésus n'est pas sujet de controverse : " Tu aimeras ton prochain comme toi-même" (Matthieu 22: 39) dit-il en reprenant, mot pour mot, ce commandement du Lévitique (18: 32).
L'amour du prochain présuppose donc l'amour de soi. La philosophe mystique Simone Weil, juive qui se considérait chrétienne même si elle n'avait jamais été baptisée, grande lectrice et exégète des textes théologiques, avait eu cette phrase sublime en commentant ce verset : "Aimer le prochain plus que soi-même, oublier de se prendre en considération, est une faute contre la raison. (...)
La méconnaissance de l'amour de soi est une folie.
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Peu de gens savent combien ils souffrent de ne pas s'aimer, de ne pas s'être rencontrés. La brutalité de que nous avons envers nous-même, nous ne la connaissons pas. Elle nous semble normale.
Et nos idées sur l'amour sont si fausses, si niaises que nous ne croyons pas que là réside la clé de l'apaisement et de l'accomplissement que nous cherchons.
L'amour dont je parle, celui que nous enseigne le narcissisme, n'est pas aveugle, il n'est pas niais. Il n'est pas un blanc-seing que je m'accorde sur un coup de tête, mais un long chemin tapissé de bienveillance et de questionnements. Il est le regard de Narcisse qui, en reconnaissant son reflet, cesse d'être aveugle à lui-même. Il est le fruit d'une intelligence qui nous sort de l'ignorance, d'une curiosité bien plus saine que la négligence dont on fait habituellement montre envers soi-même. Il est l'amour intelligent qu'enseignait Socrate : s'aimer, c'est d'abord connaître ce qui, en nous, favorise la vie.
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La boître à surprises que nous sommes regorge d'intuitions, de créativité, de liberté qui nous restent inacessibles tant que nous n'en avons pas fait l'épreuve, y compris dans les actes les plus simples de la vie.
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Le pervers dit narcissique est un individu fasciné par sa propre image, un fiction, un idéal qui ne correspond en rien à la réalité. Il utilise cette image comme un rempart contre lui-même : elle le coupe de ce qu'il est de son rapport à son moi. Il n'est plus que cette image, elle le protège de lui-même. Son "je" n'est pas un "je", mais celui de l'image qu'il s'est construite.
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Lou Andréas Salomé ose avancer que le narcissisme, c’est-à-dire l’amour de soi, et la condition de la paix en soi. Une fois c’est paix scellée, on peut rentrer sans crainte au fond de soi est toucher la source de vie qui nous habite et qui est l’humanité en soi.
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