La cité de l'orque

Sam J. Miller était connu pour être un très bon auteur YA. Malheureusement, avec son dernier roman, il se noie dans son histoire. Pourtant prometteuse, l'histoire n'a pas réussi à me transporter et me laisse un goût de gâchis. le roman commence de manière intéressante mais devient assez vite compliqué à comprendre et je me suis très vite ennuyée à le lire. Ça n'était peut-être pas le bon moment ...
Pourtant, je suis friande de ce genre d'histoire, de dystopie, de SF. Malheureusement, il passe a côté de son potentiel...

En terme de lecture, j'ai tendance à être bon élève, voire un peu rigoureux, pour ne pas dire rabat-joie : je lis les pages dans l'ordre, j'évite de sauter des paragraphes, je ne file pas à la fin pour connaître la chute en avance... Mais là, j'ai fait un écart.

Déjà, je suis revenu en arrière pour vérifier un truc qui me chiffonnait : Soq est un personnage dont l'auteur parle au pluriel. C'est quelque chose qui m'a troublé et qui, sur la longueur, a perturbé ma lecture des chapitres qui lui sont consacrés. Les autres parties font vivre les différents protagonistes, alternent les points de vue et nous invitent à découvrir Qaanaaq, une énorme cité flottante, décor magistral d'un monde futuriste décadent et vaguement proche de celui que nous connaissons. Inutile de faire des aller-retours dans le livre en ce qui concerne les autres personnages, ils sont assez stéréotypés et se comportent comme on peut l'attendre d'eux, sans grande surprise.

Vers la moitié du livre, peu convaincu par cette histoire d'inuit venue pour se venger accompagnée de son orque et de son ours, j'ai commencé à sérieusement me demander où cette molle intrigue allait nous mener. Comme le mal était fait, que j'avais interrompu la linéarité de ma lecture, j'ai eu moins de scrupules et je suis allé voir plus loin si les grosses ficelles tiraient bien dans la direction que je craignais. Et oui, le scénario peu palpitant s'avère n'être qu'un prétexte pour dresser un portrait sociétal attendu et sans nuance. Certes, l'intention est louable, l'auteur tient à nous rappeler qu'il faut prendre des mesures contre le changement climatique et que les inégalités mènent à la révolution. le problème, c'est que le constat est à la fois trop simple et très dispersé. du triste sort des réfugiés à la violence en passant par la surpopulation, la politique ou encore la fracture sociale et économique, tous les aspects sont abordés. Mais seulement en surface.

Pour autant, il y des éléments du roman qui relèvent sérieusement le niveau. Les passages qui évoquent la "ville sans plan" créent de la profondeur dans un décor franchement visuel et certaines descriptions sont même graphiques, notamment celle de l'ours à la tête et aux pattes encagées. La jeune femme et ses bêtes évoquent d'ailleurs des images très fortes et la relation qui les lie est vraiment une bonne trouvaille.

Bref, si je n'ai pas été client de ce roman à la couverture digne d'un film catastrophe des années 90, je conçois qu'il puisse plaire aux amateurs d'ours et à tous ceux qui ont un abonnement à Marineland. Il y a un peu d'hémoglobine aussi, pour ceux qui aiment.
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Pour marquer la fin des vacances de la bibliothèque municipale de ma ville de résidence, je regrette vraiment d'avoir jeté mon dévolu sur cette lecture. Je reconnais facilement m'être laissé séduire par sa couverture et lorsque j'ai pris connaissance de son résumé, j'étais plus que convaincu que j'avais mis la main sur une excellente science-fiction. Toutefois, dès que j'ai commencé sa lecture, je n'ai pas mis très longtemps pour me rendre compte que j'avais fait là, un très mauvais choix. D'ailleurs, je ne vois aucune raison qui me pousse à poursuivre, autant passer directement à mes listes car j'ai beaucoup de choses à dire, expliquant pourquoi je n'ai pas du tout aimé cette lecture.

Points négatifs :

- L'installation du décor et la mise en place des personnages. Cela s'est effectué sur la première moitié du livre et sincèrement, je trouve ça désolant. Forcément, cela a engendré un flot considérable de longueurs et si je dois parler de l'action, je ne peux pas dire que cette dernière se soit montrée très présente. Fort heureusement, je n'ai pas attendre d'arriver à la moitié de ce tome pour me rendre compte que j'étais en train de m'ennuyer sévèrement.

- le mystère qui accompagne la femme à l'orque. On sait de suite qu'elle a marqué l'esprit de certains protagonistes présents sur la ville à cause de ses nombreuses visites et il est vrai qu'une telle femme ne se rencontre pas tous les jours. Néanmoins, lorsque les réponses nous sont offertes… On tombe très vite de haut. Tout ça pour ça ??? Il était si dur que ça de trouver des éclaircissements qui méritaient le détour ? Petit sentiment de foutage de poire.

- Lors de l'attaque de la seconde moitié du livre, du mouvement s'est fait sentir et bizarrement, je me suis montré un peu plus concentré sur ma lecture. Hélas, les longueurs ont très vite fait leur retour, noyant très vite cet intérêt ressenti. Dommage !

- En réalité, l'ensemble donne l'impression que l'auteur souhaitait exploiter une multitude d'idées, ce que je ne peux décrier car j'aurais tendance à faire de même lorsque je prends ma plume. Néanmoins, on se demande très vite où cet homme veut nous mener car c'est tellement mal agencé. Ce livre ressemble à un brouillon en fait.

- Bien sûr, un tel livre m'a paru comme une véritable perte de temps et j'avais vraiment hâte de passer à autre chose.

Points positifs :

- La taille aléatoire des chapitres.

- le vocabulaire qui se veut très riche et ça, c'est vraiment appréciable.

- Enfin, un seul personnage dans cette histoire m'a très vite intéressé : Fill. Pourquoi ? Parce qu'il est gay. Toutefois, il disparaît très vite de l'histoire, renforçant ce sentiment d'ennui ressenti tout au long de ce livre. J'aurais pu fondre également sur le personnage de Soq et j'étais parti pour d'ailleurs. Pourquoi ? Parce qu'il s'est envoyé en l'air avec Fill et que sa personnalité était vraiment très intéressante. Un gars totalement rebelle, constamment en colère mais plus j'avançais dans le livre et plus son esprit s'effaçait. Là encore, j'ai trouvé ça dommage.

- Enfin, la seule idée qui se veut séduisante est liée aux êtres nanoliés. Toutefois, pour l'un des personnages principaux qui se voit attribuer un animal, j'aurais aimé que cette créature soit plus passionnante car je déteste les singes.