Le bébé, c'est pour quand ?

Quand je vois ma chienne japper s'impatience à la porte de la maison, prête à aller faire un tour, je me secoue, je me lève et je sors. Chaque fois je reviens revigorée de ces promenades au grand air. Les pitreries de ma chienne me font rire et l'exercice ma fait du bien.

j'avais perdu cet appétit de vivre et cette confiance en avenir qui m'avaient toujours cratérisée. Les jours se fondaient dans un brouillard. Je ne pensais plus. Je n'étais plus qu'une boule de douleur muette. L'image qui me vient, c'est celle d'une flaque.

Alzheimer est une maladie d'une grande cruauté car elle efface impitoyablement tout ce que l'on a partagé avec l'être aimé.

J'ai écrit sur ce sujet (viol) qui me tenait à cœur. Afin de toucher le plus grand nombre, j'ai choisi la forme du roman. Je crois fermement au pouvoir qu'on la littérature, le cinéma, la fiction en général, de changer le monde. On ne peut pas transformer les gens, mais on peut éveiller les sensibilités, on peut faire passer des messages très forts par le biais d'histoires palpitantes et populaires.

Combien d'enfants malheureux y a-t-il dans les écoles, à qui on rabâche qu'ils sont des imbéciles tout simplement parce que leurs goûts et leurs centres d'intérêts les portent ailleurs que vers les mathématiques ? Quand un clou ne ressemble pas aux autres, que de coups il se prend sur la tête...

Mais comme me l'a dit Florence, une des jeunes femmes de l'association, "L'endométriose fait partie de moi mais je suis plus forte qu'elle." Cette phrase m'a touchée. Il s'agit pas de nier la difficulté de cette maladie, mais de ne pas se laisser submerger. On peut rester soi-même, ouverte, forte et joyeuse. C'est ce que je m'applique à faire.

La maladie, paradoxalement, peut contribuer à donner de l'énergie. On comprend encore plus qu'avant que rien n'est acquis. Que la vie passe à toute vitesse et qu'il faut bien en profiter. On apprend à laisser glisser le négatif pour savourer à fond les bonnes choses.

Et puis ... nous voulons un bébé. Plus que jamais, je me sens prête. Quand je vois des mamans accompagnées de leurs enfants dans la rue, quand je regarde les petites mains potelées qu'on prend pour traverser la route, quand une femme s'agenouille pour essuyer les larmes de son petit qui est tombé ... Mon cœur se dilate.

Je suis très casanière. J'ai toujours aimé avoir mon chez-moi et y créer une ambiance paisible pour mon amoureux et moi. J'aime faire le ménage, le repassage, la cuisine. Je reste rarement inactive. C'est mon côté femme d'intérieur, tout le temps occupée à traficoter, à ranger, à rouspéter et à trier le linge dans les placards ! Nous les femmes on se fixe des listes de tâches à accomplir. Eh bien moi, j'ai beau faire semblant de râler, j'aime ça.