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Critique de Alvano


Octave Mirbeau est un auteur hors norme, pour son expression française quasi parfaite qui ne cède rien aux modes, mais aussi pour le contenu, qui lui vaut aujourd'hui de n'être pas étudié dans les programmes scolaires.

Il a en effet raconté un viol par des prêtres dans Sébastien Roch, dont on présume fortement qu'il s'agissait de sa propre histoire. Cela fit scandale.

Il a par la suite attaqué les hommes d'église avec L'abbé Jules, et dans ce roman le Calvaire, il raconte son expérience de la guerre de 1870. Il y attaque vigoureusement le concept de "patrie", dans la citation que j'ai publiée, qui est d'une force émotionnelle rare.

Seulement voilà : à force d'avoir dit ce qu'il pensait, il a été rejeté, alors qu'à mon sens et je lis beaucoup, c'est l'un des écrivains français les meilleurs de son époque. Je le trouve bien supérieur à Flaubert, à Zola.

Il avait compris avant tout le monde, que les longs descriptifs ne sont pas nécessaires, qu'on peut leur substituer des descriptions de texture ou de ressenti. Aussi, il n'est pas dans la veine réaliste, parfois si soporifique.

Ce roman largement autobiographique, démarre dans son enfance, se poursuit à la guerre, puis enchaîne sur la relation toxique qu'il eut avec une femme destructrice. le peintre qui est son ami dans le roman, s'inspire de Degas, avec qui il était lié. La fin est fictionnelle bien sûr, car Mirbeau était capable aussi dans ses romans, de dépasser les formes conventionnelles.
Un auteur à redécouvrir rapidement. Ne retenir de lui que "Le journal d'une femme de chambre", est une erreur.
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