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Citations sur Les cris, nouvel inventaire (19)

Le soleil n’entre pas là où les chiens pissent. Là où les chiens pissent, ça ne sèche jamais. C’est très mouillé et ça pue. Sinon, les chiens ils pisseraient ailleurs.
(page 15)
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Une présence occupée n'importune personne. Il n'y a rien de plus naturel qu'une présence occupée. Mais une présence inoccupée ? Comment la regarder ? Personne n'est habitué.
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Quand quelqu’un crie, sept huitièmes des gens qui traversent entendent les cris dans toutes les positions, sauf la tête en bas, et un huitième n’entend rien. Surtout s’il promène un chien.
(page 10)
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Cri n°18

Le bûcheron

Il était vieux. Alors, je l'ai cogné. J'ai cogné, j'ai cogné et parce qu'il résistait, je l'ai cogné encore. Je l'ai cogné longtemps. Jusqu'à ce qu'il tombe. Sa sève coulait à flots sur ma lame comme du sang. Éclaboussait mes manches. Et quand il est tombé, l'arbre, son grincement nerveux m'est entré dans l'âme. C'est un cri, j'ai compris, qui ne vient ps du tronc mais vient droit de la cime.
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Cri n°94
Un résistant de l'an deux mille :
Mon père n'avait pas de téléphone. Ni mon grand-père. Ni mon arrière-grand-père. Ni aucun de mes ancêtres. Je n'aurai pas de téléphone.

Mais monsieur, puisqu'on vous l'offre !... C'est gratuit !

Je n'en veux pas.
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Jean est mort.
Jean ?.. Quel Jean ?... Tu connais un Jean ?
Un clochard.
Un clochard ?... Je ne comprends pas.
Il n'y a rien à comprendre, il est mort.
Et tu sais son nom ?.. Toi ?... Il a un nom ?
Il s'appelle Jean.
Qu'est-ce que ça peut me faire, à moi ? Un clochard..
Jean... Mort.
Je veux que tu l'enterres... Comme ton fils.
Mon fils ? Un clochard ?
Il n'a pas de famille. Ce sera nous.
Nous ?
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Comme mes noces furent brèves. Et comme ma vie ressemble au jour qui se lève et qui finit. Le bouquet que je voulais t'offrir, mon amour, n'était pas un bouquet d'orties. Vois comme ce vase est pur et à la fois si simple, et comme il a gardé sans faillir l'eau de pluie et maintenu les fleurs entre ses parois lisses. N'aurais-je fait dans ma vie qu'un seul vase, fabriqué de mes mains avec la terre d'ici, que je serais content. Car il est bon de laisser à la terre un souvenir...
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Quand je chante aujourd'hui et qu'il pleut sur la ville, je suis content. Je raconte à l'eau ce que je fais ici. Je dis ce qu'il y a de sec qu'il faudrait irriguer. Ce qui est trop mouillé. Ce qui est trop pourri.
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C’est pas bête ce qu’elle dit. Elle n’est pas bête, ma femme, elle sait compter du reste. Moi je suis socialiste, Socialo comme elle dit. Parce que ma femme et moi, on aime bien rigoler. Elle est maline, c’est vrai, quand je passe à sa caisse, moi je fais le client, et elle, sur sa machine, elle passe les commissions et elle fait la caissière. On fait semblant comme ça de ne pas se connaître et moi faire le client, j’aime bien, j’ai tout mon temps.
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Cri n° 76
Une imbécile des mêmes années (du siècle dernier)
Je suis larguée, je ne comprends pas, ils parlent avec des mots. Ils disent : ÉCHAPPE. Ils disent : MENU, RENTRER, SORTIR. Ça veut dire quoi ? Ils disent : SORS DU MENU, RENTRE DANS LE FICHIER, FAIS ÉCHAPPE. Je ne comprends pas.
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