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J'ai été très alléchée par le résumé : une Fantasy moyenâgeuse, des pouvoirs obscurs, des guerres entre peuples pas tous humains, des intrigues politiques. Et bien que mon avis est assez mitigé à la fin, je dois dire que c'est tout de même assez réussi. J'ai beaucoup aimé le principe de l'Entité, ce mystère sur lequel les peuples se basent pour gouverner, qui se transmet de père en fils. Mais que se passe-t-il lorsqu'il n'y a pas de fils, mais des filles ? Surtout lorsque d'anciennes prophéties obscures et contradictoires donnent lieu à des interprétations créant croyances, cultes et conflits. Je confirme, cette histoire, c'est vendeur.
L'univers créé est très complexe, les personnages sont nombreux. Ce qui a un peu refroidi ma lecture, c'est que ça manque d'explications, d'éclaircissements. J'ai l'impression que l'auteur part du principe que le lecteur connaît déjà ce monde, ses peuples et leurs conflits. Après la présentation de l'intrigue principale, chaque chapitre m'a plongée dans un nouveau monde avec de nouveaux personnages, sans en comprendre les liens concrets. Je n'exclue pas un manque de concentration de ma part, mais il y a tout de même une multiplicité de personnages et d'intrigues qui m'a parfois perdue.
Je garde quand même de cette lecture une bonne impression générale et ça me plairait de lire la suite.
Merci à Fleuve Editions et à NetGalley pour ce partage intéressant.
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J'ai récemment lu La prophétie de l'arbre de Christophe Misraki ! J'avais aimé le résumé qui promettait une aventure fantasy pur jus dans un univers fouillé. C'est de plus le premier roman de l'auteur, qui fait partie d'une future trilogie. Je remercie l'auteur pour sa dédicace et la maison d'édition pour l'envoi, mais je en suis malheureusement pas convaincue.

Le monde a été très travaillé par l'auteur. Il y a beaucoup de détails sur les différentes régions ainsi que différentes races. J'ai beaucoup apprécié le prologue également et le début de l'histoire qui nous fait plonger dans cet univers avec une certaine efficacité. Il existe des Entités aux pouvoirs extraordinaires. Une guerre a ravagé le monde il y a 1400 ans entre les forces du bien et du Mal (le manichéisme est un peu dommage). Une famille se remet du deuil de leur fille. Une quête se monte. Une guerre se prépare. J'ai apprécié lire sur le camp du Mal, qui est par ailleurs assez original dans son fonctionnement et ses descriptions. La magie est assez présente et le système, bien que mystérieux, titille l'intérêt, en particulier le fonctionnement mystérieux des Entités.

L'univers est analysé à travers le point de vue de nouveaux personnages. La mécanique est classique mais efficace. Cependant, le livre propose énormément de personnages différents qui prennent la parole. C'est un procédé qui permet de mettre en place un monde foisonnant. Noblesse, antagonistes, on voit de tous les personnages. On sent que l'auteur a vraiment cherché à construire quelque chose de vaste et d'épique. Mais on se perd vite parmi toutes les descriptions qui alourdissent la lecture et font perdre de vue les quêtes et les événements.

Les points de vue sont tellement nombreux que, pendant un moment, perdu le fil des aventures, d'autant plus que les narrateurs sont alternés très vite. du coup, il est très compliqué de s'attacher aux personnages, qui manquent un peu de corps et de personnalité, sauf dans la deuxième partie où l'auteur se concentre sur un groupe précis. Malgré cela, le nombre empêche de les développer totalement et on finit par sentir complètement déconnecté de ce qu'il se passe. En réalité, il y a trop de personnages trop tôt dans le récit, et on en délaisse beaucoup en cours de route ce qui questionne beaucoup le récit. C'est dommage, car certains personnages ne sont pas mal caractérisés comme Massili ou Kern. Mais le reste est composé de figures un peu monolithiques et simplistes.

La première partie est donc un peu longuette, mais la deuxième se concentre un peu plus sur une quête menée par Kern. Voilà qui permet de gagner un peu en dynamisme mais n'a pas suffi à me convaincre. le récit est un peu trop classique dans certains de ses éléments : les prophéties à tire-larigot, la quête qui réunit des personnages hétéroclites, la guerre entre le bien et le mal… Ce premier tome se révèle malheureusement avec trop de clichés.

On sent que l'auteur a travaillé son univers pour qu'il soit riche : le début est dense et complexe, avec beaucoup de personnages, des races différentes… Peut-être même un peu trop, car il a été difficile de s'immerger dans les événements ! On change très souvent de point de vue, ce qui fait qu'on ne s'attache que peu aux personnages, du coup la lecture se traverse de manière automatique. Ceci dit, certains élément ont titillé mon intérêt, du coup je suis très partagée.
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Malgré un résumé fort classique par essence, j'attendais avec une certaine impatience de découvrir celui qu'on annonçait comme la nouvelle voix de la Fantasy française, un genre que j'affectionne particulièrement. Outrefleuve a en plus bien fait les choses en offrant à ses lecteurs des services presse superbes agrémentés de tote-bags à l'effigie de l'arbre emblématique de la couverture, de marque-pages et de dédicaces nominatives, et je les en remercie. Malheureusement mettre les petits plats dans les grands n'a pas suffit à me faire vibrer comme je l'espérais avec cette lecture.

L'histoire démarrait plutôt bien. On m'avait dit que les débuts seraient difficiles car assez denses en noms et informations, pour autant, moi je suis directement rentrée dans l'histoire. J'ai été séduite par cette histoire de décès de l'héritière d'un Royaume mais également d'une Entité qui habite le coeur de chaque souverain humain d'un univers où ils côtoient aussi des créatures diverses et variées à leurs portes. On plongeait directement dans une ambiance sombre, un peu morose où les personnages étaient tous en pleine déprime face à ce deuil inattendu et arrivé au pire moment, avec des conséquences dramatiques en plus, puisqu'il met en danger tout leur univers.

J'ai aimé ce côté intrigue de cour en huis clos dans un univers très urbain. J'ai aimé découvrir les différents "clans" humains du royaume d'Erceph, qui mélangent croyances et politiques. La découverte des personnages clés de ce pan de l'histoire s'est fait suffisamment progressivement pour moi pour que j'en vienne à apprécier ce père, le Roi, qui ne parvient pas à faire son deuil, tout comme le fiancé de la défunte. On leur accole une galerie de personnages très variée, de la seconde fille un peu rebelle, à la conseillère ex-candidate au mariage, à la femme de petite vie. C'est classique mais éclectique.

Il y a en plus un mystère croissant autour de ce qui est vraiment advenu de la princesse héritière et de son coeur, élément clé dans la passation de pouvoir, puisque c'est lui qui doit accueillir l'Entité qui donne la force et la légitimité aux souverains humains de ce coin du monde. On se demande aussi comment cela a pu arriver, si ce n'était pas fait exprès et qui serait à l'origine de tout ça. On s'interroge également sur la suite. On met tout ça en parallèle avec une prophétie disant qu'une femme avec une Entité serait la fin de tout. Et enfin, on fait de la recherche de ce coeur une quête bien légitime pendant que les hordes étrangères et maléfiques se lancent à l'assaut des royaumes humains.

Ce début était donc vraiment prometteur pour moi même s'il a fallu lutter pour en arriver là. Cela avait beau reposer sur des ressorts ultra classique en héroïc fantasy, ça ne me dérangeait pas car je suis bon public du moment qu'il y a de l'aventure. Malheureusement tout s'est gâté ensuite...

L'intérêt que j'avais pour cette quête en devenir et la peur qui montait progressivement autour de ce coeur perdu et des autres dangers qui menaçaient a été noyé sous une narration mal maîtrisée. le problème vient du fait que l'auteur passe plus de temps à installer son univers qu'à poser son histoire, développer ses personnages et son intrigue. L'ensemble manque de caractère et de corps, et pour un récit d'aventure ce n'est pas assez percutant ni visuel. du coup, à partir de la moitié (et peut-être même avant pour certains lecteurs), cela devient très / trop dense à lire, avec trop de noms, trop de lieux, trop d'intrigues en parallèle avec presque aucune qui sort vraiment du lot. Tout cela occupe tellement l'espace qu'on a l'impression que rien n'avance vraiment. La lecture devient même alors un peu floue par moment surtout si on fait des pauses plus ou moins longues entre la lecture de deux chapitres...

L'intrigue pourrait avoir une belle ampleur grâce au groupe autour de Kern mais ils sont étouffés par le reste et rien ne prend l'ampleur que ça pourrait avoir. On a plutôt l'impression d'être dans une introduction qui n'en finit jamais, surtout que le rythme est trop lent et pas assez percutant. Il aurait fallu introduire les éléments du décor, de l'univers au fur et à mesure, mais sans oublier de bien lancer la quête de façon plus dynamique. Ici, les choix narratifs plombent la lecture.

En plus, l'ensemble est vraiment très très manichéen avec les "méchants" qui comme par hasard sont les créatures qui font face aux humains. L'auteur se plaît à mettre en scène beaucoup de créatures et de peuples divers avec des caractérisations un peu éculées. Je m'attendais à plus d'originalité, mais je cherche encore. Pourtant j'aimais vraiment bien les éléments de départ avec cette Entité qui se niche dans le coeur des souverains, mais c'est à vouloir développer tout plein d'antagonistes non-humains que l'auteur s'est perdu, alors qu'il y avait déjà de quoi faire avec le premier pan de l'histoire qu'il avait introduit à Erceph. Resserrer le nombre de personnages et de clans qui s'opposent au début aurait été bénéfique.

Je ressors de cette lecture assez mitigée. Alors que j'étais assez enthousiaste au début malgré son classicisme, l'absence de rythme a eu raison de moi. Je ne voulais pas lire une vaste introduction, je voulais découvrir une quête qui démarrait de façon plus percutante pour m'embarquer dès le tome 1 dans ce nouvel univers. Là, je suis restée un peu sur carreau passé le premier tiers et j'ai vainement attendu de me sentir impliquée par l'histoire ou attachée aux personnages. Ce premier titre pour Christophe Misraki est à mes yeux très perfectible car trop classique, trop dense dans son approche de l'univers qu'il veut déployer, trop maladroit dans sa présentation et manquant surtout de punch. Je ne lirai probablement pas la suite ayant peur que la direction ne me convienne pas au vu du choix fait pour l'intrigue dans les derniers chapitres. Cela conviendra peut-être à d'autres lecteurs mais ça ne correspondait pas à mes attentes et envies.
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Christophe Misraki nous propulse dès les premières lignes dans un univers extrêmement complexe, fait de différents peuples humains et non humains. La carte en début d'ouvrage est plus que bienvenue pour s'y retrouver (je n'ose imaginer cette lecture avec le support numérique ). de chapitres en chapitres, nous découvrons une multitude de personnages et les intrigues sont nombreuses. Il faut arriver à la moitié du livre à peu près pour que se dégage la principale des intrigues qui tourne autour du mystère des Entités. Les indices glanés ça et là permettent alors d'avoir une vision plus globale et enfin commencer à appréhender la place de chacun. Et ce n'est qu'aux derniers chapitres que nous comprenons enfin le sens du titre de ce tome 1.

C'est donc arrivée au milieu de ce roman que j'ai décidé de le poser, prendre un papier et un crayon et essayer de clarifier tout ça. Voilà en photo ce que ça donne !
La photo et la suite de cette chronique sur le blog ;)
Lien : https://www.bookenstock.fr/2..
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Acheté sur un coup de coeur en librairie, j'ai été déçu par cette histoire. L'histoire m'a paru creuse et sans réel intérêt, et le style de l'auteur m'a un peu freiné aussi (j'ai parfois eu du mal a savoir quel personnage s'exprimait, et les descriptions sont quasi absentes). Je suis fan de Tolkien, Branderson, Davoust, Katz, Jordan, Hobb, Feist ... en Fantasy et je ne me suis pas du tout retrouvé dans ce monde. Rebuté par une géographie peu décrite, des personnages peu charismatiques (que ce soit les humains ou les autres peuples). Je me suis arrêté une première fois par ennui, puis repris et stoppé définitivement page 200. Je crois que l'auteur a bâti un monde complet qui pourra plaire à certains, mais pas a moi.
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Présenté comme une réponse francophone au cycle de Malazan et doté d'une couverture surprenante, La Prophétie de l'arbre de Christophe Misraki m'a suffisamment intrigué pour que je me lance dans une histoire de fantasy « classique » (comprenez dans mon cas ni de l'urban fantasy, ni de la fantasy satirique à la Terry Pratchett, ni du grimdark à la Glen Cook). Ce livre est le premier volume de ce qui sera La Trilogie de Pandaemon. Et… C'est une introduction à cet univers, aux différents personnages et à la problématique en cours.
L'univers ? Un monde reconstitué de bric et de broc après un affrontement entre les Forces du Mal et du Bien. Sur ce monde, plusieurs espèces sentientes coexistent tant bien que mal, certains du côté du Bien d'autres du côté du Mal, avec les humains en espèce la plus représentée et fluctuant entre les deux extrémités bien sûr. Les différents royaumes humains, ou Provinces, sont dirigeant qui détient l'Entité et dont la transmission se fait automatiquement à son héritier le jour de ses 23 ans.
Les personnages ? Principalement des humains venus d'une des provinces en question et lancés dans une quête mystérieuse. Certains porteurs de magies, les Utilisateurs, d'autres non. Mais également des créatures amphibies et ambitieuses (à la limite du concessionnaire automobile prêt à tout pour vous vendre son SUV), des Diables et autres.
La problématique ? le principal est de retrouver le coeur volé d'une princesse qui aurait dû hériter d'une province avant la date fatidique de la Transmission. Pendant ce temps les différentes factions du Mal se lancent à la conquête des terres humaines. Et un singe du désert quitte son foyer pour aller dans une ville retrouver une Sans-Poil…
Vous êtes perdus ? Tout comme moi à la fin de la Prophétie de l'arbre. le style est fluide et il y a de très bonnes trouvailles (le système de magie, le peuple amphibie et les Diables bureaucratiques à souhait), mais aussi des clichés (Massili, le classique de « la putain au grand coeur », les Tuins ou les Huirts et leurs « Surfacettes ») Et au bout de 593 pages, je n'arrive pas encore à voir où toute cette histoire va nous mener. En l'état, soit nous sommes au bord d'un chef d'oeuvre de la fantasy, soit dès le deuxième tome le soufflé retombera et toute cette construction de monde ne servira pas à grand-chose… Il faudra lire la suite donc.
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--- Des débuts plus que plaisants ---

De la high fantasy remise au goût du jour, une intrigue politique aux innombrables ramifications et une prophétie funeste sur le point de se réaliser : voici ce que vous retrouverez dans les premiers chapitres de la Prophétie de l'arbre. Et quel régal !

J'ai tout d'abord pris plaisir à explorer cet univers qui sort des sentiers battus ou, tout du moins, d'en apercevoir une infime partie. En effet, il se révèle particulièrement dense et il est impossible d'en appréhender toute la complexité dans ce premier volet. Il faut dire que l'auteur a travaillé cette histoire pendant plus de 10 ans, et cela se ressent. Ainsi, chaque page tournée est synonyme de nouvelles découvertes, de nouvelles avancées et toutes sont plus captivantes les unes que les autres !

J'ai notamment apprécié la manière dont Christophe Misraki présente les forces du mal, bien loin des clichés du genre. Elles ne s'incarnent donc pas en un antagoniste invincible et surpuissant, mais arborent différents visages au sein d'un système minutieusement hiérarchisé.

--- Une première moitié certes introductive, mais passionnante ---

Si je devais formuler un reproche à l'encontre de cette première moitié, ce serait le manque de suspense. En effet, l'auteur nous dévoile très rapidement les intentions de l'antagoniste. Les héros restent toutefois dans l'ignorance et peinent à parvenir aux conclusions qui s'imposent.

Heureusement, Christophe Misraki met ce temps à profit pour nous fournir moult détails au sujet du système de magie – il m'intrigue terriblement ! -, des répercussions de la prophétie sur la famille royale et du plan d'action que celle-ci compte mettre en place afin de protéger l'héritière. Autant d'éléments qui nous poussent à tourner les pages sans tarder en dépit de quelques répétitions et autres maladresses, sûrement propres à l'écriture d'un premier roman !

--- Attention à la multiplication des points de vue ---

Si un trop grand nombre de personnages a tendance à vous rebuter, ne vous lancez pas dans La trilogie de PanDaemon. En effet, l'écrivain multiplie les points de vue au fil des pages (j'en ai même perdu le compte). Heureusement, un tel procédé ne me dérange pas outre mesure, d'autant plus que le livre comporte un lexique fort utile en toute fin.

Le hic, c'est qu'à force d'offrir la parole à de nouveaux personnages, on s'éloigne inévitablement des premiers, ceux auxquels on s'était attachés – enfin, plus ou moins, mais j'y reviendrai. En fait, pour être tout à fait honnête, j'étais impatiente de voir la quête des héros aboutir. Or, elle tarde à se mettre en place !

En définitive, je pense que l'auteur s'est laissé emporter par son enthousiasme. Il n'était pas nécessaire, selon moi, d'intégrer autant de personnages si tôt dans le récit, car la majorité d'entre eux sont rapidement délaissés et on ne comprend donc pas leur utilité. C'est notamment le cas de Ti'Aley et de Seli dont j'attends toujours de connaître les rôles.

--- Des personnages un peu clichés ---

Comme je l'ai mentionné plus haut, j'ai éprouvé quelques difficultés à m'attacher aux personnages, non pas parce qu'ils sont nombreux, mais parce que pour certains, ils manquent d'originalité. J'ai ainsi trouvé que Kern – héros de l'histoire – tombait trop rapidement dans le cliché de l'homme désespéré qui a tout perdu… avant de se ressaisir et de risquer sa vie pour atteindre le but qu'il s'est fixé. Massili, sa compagne de route, est du même acabit ; devenue prostituée malgré elle, elle est prête à tout pour changer le cours de son destin. J'ai également eu du mal à cerner Layah, l'une des deux princesses, ainsi que les rapports qu'elle entretenait avec ses parents, tantôt conflictuels, tantôt chaleureux. Ses états d'âme m'ont surtout paru très changeants !

En revanche, j'ai beaucoup apprécié Sorann, tant pour ses pouvoirs que pour la relation qu'elle partage avec le roi. Ah, et n'oublions pas les antagonistes qui se sont révélés particulièrement intrigants !

Je tiens toutefois à préciser que ces quelques bémols n'ont pas entaché mon plaisir de lecture. Enfin jusqu'à ce que…

--- …tout s'écroule ! ---

Alors que j'atteignais la deuxième partie du récit, mon intérêt a progressivement décru. le temps se faisait long en vérité, puisque j'attendais que l'intrigue politique débute vraiment après autant de promesses faites au lecteur. Or, le scénario aborde un tournant pour le moins inattendu, voire carrément inexplicable.

Dans un premier temps, les actions militaires se veulent plus présentes, ce qui n'était pas pour me plaire. Ceci étant dit, il s'agit là d'une appréciation toute personnelle. Par la suite néanmoins, le tournant dont je vous parlais à l'instant prend des allures de scission irréversible. Certes, je connais maintenant la signification du titre et de la couverture de ce premier numéro, mais je n'adhère pas du tout à ce revirement. Après avoir minutieusement construit son histoire, voilà que l'auteur décide d'envoyer valser ses efforts pour repartir sur de nouvelles bases. Mais… pourquoi ?!

Bref, ma frustration est grande. Je ne compte donc pas m'éterniser sur ce dénouement qui m'a laissée dubitative, et le mot est faible !
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Il y a 1400 ans, les Forces du Bien l'ont emporté sur les Malévolents en les renvoyant dans les limbes. Depuis la paix est revenue même si le monde a éclaté éparpillant les peuples un peu partout. Dans le Comté d'Erceph, le Comte Portor s'apprête à transmettre le pouvoir à sa fille aînée, Sarah. Cette transmission surviendra lorsque l'Entité qu'il porte en son coeur le quittera pour se loger dans celui de sa fille. Seulement des forces maléfiques semblent à l'oeuvre pour empêcher cette transmission. Qu'une femme accède au pouvoir est fortement contestée. Trahi par son entourage, Eden Portor ne sait plus à qui se fier et voit des ennemis partout. Pour Kern, le fiancé de Sarah et Elmyn, son cousin, il faut remettre la main sur ce qui a été dérobé à cette dernière afin qu'elle retrouve son intégrité. Par la même l'occasion, cela leur permettra de comprendre les raisons de cet acte ignoble. C'est ainsi, qu'ils s'embarquent dans une folle quête, quitte à braver la haute autorité.

Dans La Prophétie de L'Arbre, on pénètre dans un univers fabuleux, élaboré avec une grande minutie. En effet, Christophe Misraki a inséré son récit dans un monde imaginaire qu'il a appelé Porminide. Il est né suite au Conflit originel qui a renvoyé les Malévolents dans le PanDaemon. Dans cet univers, on retrouve de nombreuses peuplades aux caractéristiques et aux modes de vie différents. Ainsi, certaines vivent sous l'océan, alors que d'autres occupent le désert ou la forêt. Parmi ces peuples, il y a des humains qui se sont regroupés en Sept Provinces, gouvernées par un Suzerain qui détient en son coeur l'Entité, un puissant artefact lui conférant de nombreux pouvoirs et assurant à l'ensemble une protection pour faire face à toute menace extérieure. Or, contrairement à ce que pensent, depuis 1400 ans, les Forces du Bien, les Malévolents n'ont pas été éradiqués mais se sont simplement réfugiés dans le PanDaemon où ils oeuvrent à créer une société constituée des Hordes, réunissant divers serviteurs comme les Diables, les daraïs, les nermacks ou encore les yeenars. Leur but est de préparer la reconquête du pouvoir. Au fil des pages, on prend la mesure du travail colossal que l'auteur a réalisé pour créer un monde aussi cohérent et détaillé. Je dois dire que le résultat est assez bluffant.

Porté par une multitude de personnages, Christophe Misraki nous propose un récit choral dans lequel on découvre un monde avec ses enjeux et ses menaces, autant du point de vue des Humains, des Tuins, des Toua-Elar que des Diables. Ainsi, l'auteur nous fait virevolter d'un camp à l'autre pour nous permettre de mieux comprendre l'ampleur de ce qui est en jeu ici. En mettant en scène une pléiade de protagonistes, il s'assure aussi l'attachement de ses lecteurs au moins sur certains d'entre eux.

Parmi les figures importantes de ce premier roman, il y a Kern Devaraïn qui prend la tête d'une expédition pour venger sa fiancée et comprendre les motifs qui se cachent derrière son assassinat. Bien qu'effacé au début de cette quête, Kern va s'imposer comme l'une des clés de ce récit. Or, c'est grâce à Massili Og'Turuk qu'il prend conscience du rôle important qu'il devra jouer. Ainsi, Massili ne fait pas seulement partie du décorum. Elle n'est donc pas la simple paysanne provinciale que l'on pourrait penser au premier abord. Elle sait tirer partie des situations et voit dans sa rencontre avec Kern, l'occasion de s'élever à son tour. D'ailleurs, elle n'est pas le seul personnage féminin qui endosse ce rôle de déclencheur. Maona, l'épouse du Comte Portor sait également tirer quelques ficelles dans l'ombre de son mari pour influencer certaines situations. Dans cette trilogie, les femmes ne manquent pas et leur pouvoir est au coeur même de l'enjeu de ce récit puisque l'existence de Sarah Portor comme héritière de l'Entité du Comté d'Erceph en dérangeait plus d'un et a nécessité l'usage de moyens radicaux pour régler le problème. Autre voix féminine qui se fait entendre est celle de Sorann, une puissante utilisatrice qui gravite autour du Comte Portor. Âme bienveillante, elle veille notamment au bon déroulement de la quête de Kern, quitte à se mettre en danger en attirant l'attention de l'ennemi. Quant à Eden Portor, il apparaît comme la figure emblématique de ce premier tome. C'est un homme fier et têtu mais dont l'ignorance pourrait bien conduire sa province à sa perte.

Spectateurs de ces multiples destins, on découvre à travers eux, un monde déchiré, propice aux complots et à la trahison. En effet, l'auteur insère dans son texte de nombreuses intrigues où le mensonge et la manipulation occupent une place de choix.

La Prophétie de L'Arbre est une oeuvre foisonnante autant du point de vue de la construction de l'univers qui sert de cadre à l'histoire que dans la foultitude des héros que l'auteur met en scène.
Autre élément fort de ce texte est la prophétie. Comme le titre du roman l'indique, elle occupe ici une place centrale car toutes les interprétations des prophéties, édictées par Arkharon orientent les actions des protagonistes de Christophe Misraki. Elles servent les obédiences, les clans et autres confréries qui agissent dans l'ombre du pouvoir afin de favoriser leurs propres intérêts. Ainsi, l'auteur ponctue chacun de ses chapitres par l'une de ces prophéties qui sert à éclairer le lecteur sur ce qu'il va d'ailleurs trouver dans ledit chapitre. A travers ce procédé, il a repris un motif important du genre tout en faisant preuve d'un grand souci du détail donnant une vraie crédibilité à son univers.

Avec La Prophétie de L'Arbre, Christophe Misraki se fait l'auteur d'une oeuvre très riche qu'il faut se laisser le temps d'apprivoiser. C'est un premier texte puissant qui renoue avec les racines du genre... suite sur Fantasy à la Carte.




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Autant la couverture et le résumé sont vraiment attractifs, autant lorsque j'ai commencé ma lecture ... j'ai senti un problème.
J'ai dû me forcer pendant une bonne partie du roman pour le lire, et je n'ai pas vraiment aimé cette sensation.
L'histoire est sympathique, les actions et les rebondissements assez nombreux pour donner envie de continuer, mais je n'ai pas du tout était séduite, que ce soit par la plume de l'auteur ou l'univers dans lequel il souhaite nous plonger.
J'ai survolé une partie du récit, ce n'est pas de moi, mais impossible de m'immerger dans ce roman, qui pourtant, m'avait l'air vraiment prometteur.
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Un grand merci à Fleuve éditions pour ce livre en avant-première. Il s'agit d'un premier tome d'une trilogie, la trilogie de Pandaemon.

Beaucoup d'intrigues imbriquées les unes dans les autres. C'est souvent un fait que j'apprécie beaucoup en littérature de fantasy.

     Je suis gênée car le livre m'est un peu tombée des mains. Je l'ai terminé mais j'ai eu beaucoup de mal à aller au bout. Pourtant, je pense que ça ne vient pas du livre, mais d'une rencontre qui n'a pas fonctionné entre nous. Sans doute réhaussé par le fait d'avoir reçu un exemplaire non corrigé (je pense) dans lequel plusieurs coquilles sont restées. Aucune faute d'orthographe, plutôt des problèmes de mots manquants et de ponctuation pas du tout à sa place (ça n'a pas aidé.)

     Je n'ai pas réussi à entrer dans le style de l'auteur, dans son écriture, dans sa manière de nous raconter cette histoire chargée en intrigues. Je me suis retrouvée à ne pas adhérer à des éléments que j'apprécie pourtant. Notamment cette manière de nous raconter l'histoire comme si nous étions censés être au courant de tout l'univers. Un peu fatiguée sans doute, mais j'avais besoin d'un peu plus d'explications, de cadres pour comprendre les différentes interactions ou même certaines actions. J'avais l'impression d'avoir loupé un premier tome.

     Bien sûr, ce n'est pas sur l'ensemble de l'histoire, nous comprenons très bien ce qui se passe, les dangers, les intrigues, les trahisons, les enjeux... Ce qui en fait un très bon roman qui peut plaire. Ce n'est pas parce que je n'ai pas adhéré à sa manière de raconter, qu'il ne saura pas charmer d'autres lecteurs.

Je pense que mon problème vient de là. du coup, je n'ai pas eu une lecture fluide, j'ai fait beaucoup de pause, ce qui fait que je n'ai pas réussi à entrer dans l'histoire et même à m'attacher aux personnages. J'en fais donc un mauvais retour d'expérience de lecture. Mais il a beaucoup de qualités et si vous êtes mieux réveillés que moi, que vous accrochez à son écriture, vous serez embarqués dans une histoire riche et prenante.
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