On aime décidément bien cette artiste
Akiko Miyakoshi.
Comme avec "le goûter dans la forêt" aussi chez Syros, une fausse atmosphère triste de grisaille qui imprègnera le fond de décor de cette nouvelle parenthèse et qui cachera sa suite largement plus tendre et aimable.
Bienvenue à l'hôtel du personnage, un lieu bien tenu et où on s'y sentira confortablement bien installé.
On notera paradoxalement la pancarte derrière le bureau d'enregistrement :"Solitude Hôtel".
Tandis que le gérant nous confiera quelques les avantages à travailler ici (l'échange convivial, il renseigne sur le tourisme local, ils lui parlent de leurs villes, leurs pays), il se prendra tout de même à rêver qu'un jour lui aussi se trouvera à la place du voyageur, après une journée que l'on conclura harrassante.
Hop, au lit et cap vers un peu d'évasion!
À croire que cet hotelier à moustaches sera un peu enchainé à son métier tout de même.
Une bascule qui va s'opérer et filtrer la grisaille avec le voyage. C'est doux, chaud et frais à la fois.
Les contre-jours et les tons chauds de la séquence onirique en couleur feront penser à de vieux clichés polaroïds vintage 70's . C'est les vacances, la détente.
Le grain du papier apparent très apprécié de l'auteure fera profiter aussi d'un charme chromatique et pointilliste d'une évocation très lithographique.
Gage, oui, que l'hotelier enviera un peu à ce moment ses clients, s'imaginant s'inviter chez eux, découvrant leur quotidien, se ressourçant aussi seul, la plage, le vent et le bruit de l'océan.. .
À quoi ressemblerai cette aventure si enfin l'hôtelier nécoutait plus sa certitude qu'on ne pourrait se passer de lui?
Le réponse est bien entendu amusante et tendre comme prévue.