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Troisième tome de la Saga des émigrants. Il ne s'y passe pas grand chose de passionnant. Après quelques jours bloqués dans le port de New York (risque d'épidémie de choléra ou autres), le petit groupe de Suédois pose enfin le pied sur le contnent américain. Quelques mauvaises rencontres, quelques autres rassurantes. Un séjour en train jusqu'aux Grands Lacs, qu'il traverse en bateau. Escales, péripéties, frousses et joies. Puis, enfin, le Minnesota. La grande destination. D'où le titre du tome, La terre bénie.

Ce livre fait davantage office d'entre-deux. Une étape du parcours que l'auteur Vilhelm Moberg ne pouvait passer sous silence, qu'il a essayé de rendre intéressante autant que possible. Les quelques frousses et joies mentionnées plus haut, le lecteur qui a voyagé avec la famille Nilsson et leurs amis, il les ressentira un peu. Mais il aura surtout hâte aux vraies aventures. Car c'est ça qu'il attend, que ses personnages préférés s'installent sur leur terre promise et qu'ils commencent leur nouvelle vie.
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Pour notre famille d'émigrants suédois, le long voyage en bateau est peut-être fini et ils ont enfin mis les pieds sur terre, mais la route jusqu'à leur destination est encore longue: pour atteindre le Minnesota, en 1850, le plus rapide sera de prendre différents bateaux à aube et le train, cette machine infernale qui brûle, pour relier New York à Chicago puis Chicago à Taylor Falls, au nord De Saint-Paul. Quand ils arrivent enfin, au début de l'automne, il est trop tard pour semer et ils devront passer l'hiver avec le peu de provisions et d'argent qu'il leur reste.
Karl-Oskar choisit pour sa famille un terrain isolé au bord du lac Kichi-Saga, où sont également installés des campements de Chippewyans. Les deux populations vont devoir apprendre à cohabiter.
Dans ce troisième tome, comme toujours, Moberg décrit avec des détails très réalistes la longue traversée de l'est du continent et l'installation de ces pionniers européens: on a l'impression d'être auprès d'eux dans cette splendide nature encore sauvage.
Kristina semble être la seule à ne pas parvenir à s'adapter à son nouveau pays, son pays lui manque énormément et la solitude ne l'aide pas. Ulrika, l'ancienne prostituée, quant à elle, s'épanouit et se transforme.
C'est encore avec un immense plaisir que j'ai suivi la route de ces émigrants auxquels je suis maintenant très attachée, et ce tome à peine fini, j'ai déjà entamé le suivant!
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Les suédois débarquent enfin à New-York après une traversée des plus rude. Mais voilà, ce n'est pas fini, ils sont condamnés à rester à bord de la Charlotta encore quelques jours avant de partir par différents moyens de transport pour leur destination finale dans l'intérieur du pays, en l'occurrence le Minnesota.
J'ai un peu moins accroché à ce tome, bien que ce ne soit pas moins bon, mais peut-être que l'action était moins présente, et du coup, ce tome a perdu une étoile.
Mais que dire? Depuis le début, j'ai l'impression de faire partie de ce groupe de migrants, alors, je ne peux pas critiquer, car cette saga est tellement prenante, qu'après la dernière page de cet épisode, c'est déjà la première page du prochain.
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Une fois arrivés à New York, la famille Nilsson voit déjà leur nouvelle destination : le Minnesota. La traversée des terres américaines m'a moins stressé que celle des grandes étendues d'eau, même s'ils empruntent le bateau à vapeur à un moment ! Cette saga est vraiment prenante, la vie des immigrés suédois du XIXe siècle n'est pas aisée, ils se battent pour leur survie…
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Après des semaines éprouvantes de voyage en mer sur la Charlotta, les Suédois de Ljuder arrivent enfin à New York, porte d'entrée du Nouveau Monde. Leur voyage, toutefois, n'est pas terminé. Il leur faut encore l'été entier pour arriver, via Albany, Buffalo et Chicago, dans les contrées sauvages du Minnesota ; là sera la nouvelle patrie, la terre nourricière, l'espoir d'une vie meilleure. En tout, Karl Oskar Nilsson et les siens auront voyagé six mois durant, entre le printemps et l'automne 1850, comme pour s'assurer que jamais plus, ils ne fouleront la terre de Suède. Tout ce troisième tome est traversé d'une tension entre deux thématiques symboliquement antagonistes : d'une part, ce Nouveau Monde est une terre d'abondance tandis que de l'autre, il est aussi un monde de dangers.

Abondance : le mot est applicable pour les biens, les vivres, le nombre des habitants de New York ou la disponibilité des terres arables. Les nombreuses descriptions de Moberg ne laissent aucun doute quant à la profusion que laisse entrevoir le Nouveau Monde. Que ce soit les montagnes de nourriture qu'observent Robert et Arvid sur un marché new-yorkais ou le riche achalandage des étals des épiciers de Stillwater ou Taylor Falls, l'Amérique paraît être une terre qui ne laisse pas mourir de faim ses enfants. D'ailleurs, la première nourriture qu'offre Karl Oskar à sa femme et à ses enfants, une fois arrivé en Amérique, n'est-elle pas composée de pain blanc et de lait frais ? À maints égards, et ainsi que le rappelle la traduction française du sous-titres de ce troisième tome, l'Amérique est une terre bénie, une terre promise au sens biblique du terme. Tandis que les vastes champs et plaines défilent devant les Suédois, passagers du train entre Albany et Buffalo, Danjel Andreasson constate, éperdu de bonheur, que les Américains ont placé leur monnaie - et de fait leur pays - sous la protection de Dieu : In God we trust. Les similitudes du voyage des émigrants avec la Bible ne s'arrêtent pas là. Ainsi la naissance de Danjel, le cinquième enfant de Karl Oskar et Kristina, est ainsi comparée, pour son dénuement matériel, à celle de l'enfant Jesus. Les Suédois de Ljuberg semblent donc bien être arrivés, eux les nouveaux Hébreux, dans le nouveau Canaan : l'épisode du feu de Plaine leur rappelle d'ailleurs le Jugement Dernier. L'Amérique est donc autant une terre de promesses que de colères divines.

Une terre de colères, et de dangers. Non contents d'avoir dompté les flots de l'Atlantique, les migrants de Suède ont à affronter une multitude de dangers. On pourrait les classer en dangers visibles ou invisibles, ou en dangers physiques ou bien spirituels. Quoiqu'il en soit, ce sont bien à des épreuves - divines, alors - auxquelles sont soumis les candidats à la vie meilleure en Amérique. Visibles les voyous qui, sur une proportion inquiétante d'un pour dix habitants, menacent, rançonnent, blessent ou tuent à New York : Robert et Arvid sont les témoins directs de ce danger qui les guette. Visibles les arnaqueurs de tout poil, prêts à dépouiller tout migrant qui pose son pied sur le sol américain. Sensible, plus que visible, le terrible hiver du Minnesota, lorsque les températures descendent bien en-dessous de zéro, et gèlent sur place tout téméraire qui s'aventure dehors. L'hiver interdit aussi tout approvisionnement en vivres pour de nouveaux venus qui n'ont pas eu le temps de travailler la terre. La famine, alors, les guette. Cependant les dangers invisibles sont plus terribles encore pour ces migrant arrivant sur cette terre inconnue. La vastitude des espaces fait planer la menace de s'y perdre : il en faut peu pour que Lill-Märta ne soit oubliée lors de l'escale d'un bateau. Invisible la maladie, et notamment le choléra, qui ravage les populations migrantes sur la route du paradis et qui emporte, innocente parmi tous, la plus jeune enfant de Danjel, Eva. Invisible encore, l'incroyance induite par l'absence de pasteurs luthériens pour prêcher la bonne parole des Suédois. Baptistes et méthodistes occupent déjà le terrain et, sous des apparences affables, promettent pourtant l'Enfer au migrant qui succombera. Invisibles aussi, enfin, les tribus indiennes dont on entend, au crépuscule, les hurlements lugubres, et dont on craint les attaques autant que le mode de vie, ou les croyances.

Le troisième tome est celui de la transition. Des Suédois, partis du pays, découvrent l'Amérique, ses promesses, ses dangers ; mais les Suédois ne sont pas arrivés en tant que visiteurs. Ils sont des pionniers chargés de défricher la terre qu'aucune main humaine n'a jamais défrichée. Plus tout à fait Suédois, pas encore Américains, Karl Oskar et ses compagnons doivent s'adapter à un nouveau pays qui sera bientôt le leur. S'ils ont quitté leur pays natal et ses malheurs - on se souvient que, dans le premier tome, Anna, la fille aînée de Karl Oskar et Kristina, est décédée -, les Suédois ont emporté avec eux un peu de nostalgie du pays de l'enfance, de celui des parents. Forte de ses liens, forte d'un vécu aussi éprouvant que formateur, forte enfin d'une langue partagée, la communauté suédoise vit ainsi comme en vase clos, séparée du reste de la population américaine par la barrière de la langue.
Cependant, la transition est en marche. À la suite De Robert, premier truchement officiel du groupe, d'autres personnages, comme Ulrika ou Karl Oskar, commencent à apprendre l'anglais. Deux autres événements marquent l'intégration progressive des Suédois à leur nouveau pays : la naissance, d'abord, du premier citoyen américain de la colonie en la personne de Danjel, cinquième enfant de Karl Oskar et Kristina ; puis le mariage d'Ulrika avec le pasteur méthodiste de Stillwater, qui marque l'ouverture de la colonie à l'extérieur. le voyage est ainsi terminé, mais il reste tant à faire. Bâtir, cultiver, prévoir les années à venir, prendre possession d'une terre et affirmer sa place dans une nouvelle nation.
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J'ai vraiment beaucoup aimé cette partie de la saga. Très intéressant de découvrir la vie des émigrants suédois en Amérique
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A la fin du deuxième tome, on avait laissé les personnages au moment où ils foulaient pour la première fois le sol américain, dans le port de New-York. On imaginait alors que le voyage était terminé et que leurs nouvelles vies commençaient. C'est oublier un peu vite ce que pouvait être un déplacement de 2000 km entre New-York et le Minnesota au XIXè siècle, alors que les voies de communication sont encore embryonnaires. Dans ce tome, c'est l'aspect documentaire qui m'a le plus intéressé : on imagine sans peine ce à quoi pouvait ressembler l'installation en Amérique du nord de migrants fraichement arrivés, qui ne parlent pas anglais, et qui décident de s'installer dans une région encore presque complètement inexploitée. Les sentiments des personnages sont eux aussi bien décrits, entre optimisme, moments de découragement et mal du pays. Même si cette série me plait énormément, en particulier en raison de ses personnages très touchants et attachants, je trouve que la profondeur littéraire fait peut-être un peu défaut. Mais j'ai un plaisir énorme à suivre ces personnages qui m'accompagnent au fil des tomes.
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Après une longue et pénible traversée nos émigrants posent le pied avec soulagement sur le sol américain. Leur voyage n'est pas terminé pour autant car Karl Oskar a décidé de s'installer dans le Minnesota. Avec sa famille il est suivi par 16 personnes qui ont fait de lui leur chef. le trajet se poursuit en train -une première pour ces Suédois- puis encore en bateau sur les affluents du Mississippi. Après de nouvelles épreuves voici enfin le Minnesota, territoire "presque aussi grand que la Suède" où on ne "comptait guère plus d'une centaine de colons s'étant lancés dans l'agriculture".

C'est le début de l'automne et il est trop tard pour semer, tout juste temps pour construire une maison capable d'affronter l'hiver. Karl Oskar décide d'installer sa famille sur les bords du lac Ki-Chi-Saga où la terre est fertile et où seuls des Indiens sont jamais passés. Ce voisinage inquiète la famille qui a aussi un peu pitié de ces pauvres païens :

"Robert n'ignorait pas que les Indiens tiraient sur les gens avec des flèches empoisonnées, enfonçaient des pointes de bois émoussées dans leur corps et leur découpaient le cuir chevelu avec des couteaux à peine tranchants. (...) On ne pouvait s'attendre à rien d'autre de personnes qui n'avaient reçu ni le baptême ni la communion. (...) Mais ils ne manqueraient pas de mettre un terme à ces pratiques barbares dès qu'ils seraient civilisés et christianisés. Sitôt que des missionnaires seraient venus parmi eux (...) ils tueraient leurs ennemis avec des fusils à cartouches et les scalperaient avec des couteaux de chasse."

Les débuts sont durs. Il faut beaucoup travailler, tout reconstruire de zéro. Robert, le jeune frère de Karl Oskar, est déçu. Il pensait qu'en Amérique il n'aurait plus de maître mais le voilà à faire le valet de son frère. Il décide de quitter la famille, de partir vers la Californie et la ruée vers l'or où il espère s'enrichir facilement.

Karl Oskar ne craint pas le travail et apprécie la liberté dont il jouit dans son nouveau pays. Ici les anciennes classes sociales n'existent plus, on appelle les paysans "mister" et aucun pasteur ne vient à domicile vous dire comment vous comporter. Tout est possible à l'homme entreprenant et la Suède apparait comme un vieux pays figé dans ses traditions. Je trouve très intéressant de voir comment s'est construite cette Amérique pionnière, à la fois en réaction à une Europe sclérosée et en luttant contre une nature pas toujours amicale (hivers très froids, tempêtes de neige). Ca me permet de mieux comprendre les bases du libéralisme actuel.

Par moments la vie des pionniers me fait penser à La petite maison dans la prairie dont justement l'action se déroule dans le Minnesota.
Lien : http://monbiblioblog.revolub..
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Quatrième de couverture :
Après une longue et rude traversée, le Charlotta entre dans le port de New York. Les Suédois qui ont tout quitté - leur terre et leur famille - foulent enfin le sol du Nouveau Monde. Ils croient être arrivés, mais ce n'est qu'une étape.
Robert et Arvid sont tentés par les charmes de « la plus belle rue du monde », Broadway, mais Karl Oskar et Kristina savent qu'il faut poursuivre le voyage. Ensemble, ils apprivoisent le monstre qui crache le feu, la voiture à vapeur, pour se rendre jusqu'au Mississippi.
Quand ils arrivent, l'hiver s'annonce. Il va leur falloir encore une fois se battre pour survivre, encore une fois affronter des difficultés qu'ils croyaient avoir laissées en Suède et s'adapter à un pays au climat rude, peuplé de sauvages à la peau cuivrée, striée de couleurs éclatantes et effrayantes.
Tout est à construire, tout est possible.

La Terre bénie, troisième volume de la Saga des émigrants parue dans le Livre de Poche, regroupe les tomes 3 (Le Nouveau Monde) et 4 (Dans la forêt du Minnesota) de l'édition originale publiée par Gaïa Editions.

La Saga des émigrants comporte :
1. Au pays
2. La Traversée


Mon avis :
Ce troisième volume qui comprend les tomes 3 et 4 de l'édition originale ont une écriture plaisante et fluide. Je ne me souvenais plus combien c'était agréable à lire.
Le premier tome parcourt le cheminement qu'effectuent les émigrants entre New York et le Minnesota.
C'est très drole le moment où ils doivent monter dans la voiture à vapeur.
Le deuxième parle de l'installation des émigrants. C'est fortement passionant.
Note : 4/5

Lien : http://mcchipie.over-blog.co..
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La saga des émigrants-tome 3- le nouveau monde de Vilhelm MOBERG ( Gaïa) 248 pages

>
Je continue cette superbe saga instructive sur L Histoire des USA. Livres offerts par des amis.
J'ai toujours préféré en cadeau un livre même d'occasion ! Donc merci pour ces livres .

Donc je me suis replongée avec joie dans la vie de ces paysans suédois qui quittent leur pays en 1850 pour l'Amérique. Karl Oscar et Kristina, les deux héros de l'histoire me manquaient !
1er tome - En Suède les raisons des départs pour le nouveau monde. Une vie sans espoir, une vie trop dure, trop misérable....comme en Irlande, Italie etc....
2ème Tome- La traversée en bateau- Promiscuité, maladies, tempête sur un vieux rafiot......


3ème Tome-Le Nouveau monde
Enfin ils arrivent à New-York.
Certains sont morts durant la traversée. Ils arrivent épuisés.
Ils ne comprennent pas l'anglais.
Deux jeunes du groupe partent marcher dans Broadway et décrivent le New York de 1850.
le capitaine du bateau leur conseil un guide pour la suite du voyage....
Ils prennent le train où ils sont entassés comme des bestiaux dans un wagon.
L'écrivain nous fait partager leurs peurs, leurs souffrances.
Après le train, ils prennent des bateaux à roues à aubes. Mais leur guide les quitte à Chicago en leur recommandant de ne pas faire confiance au premier venu.
Sur fond historique nous partageons la vie de ces frustes paysans sans défense sur ces terres immenses et dangereuses.
Je découvre aussi le nouveau monde comme eux !

J'ai attaqué aussitôt le 4 ème tome.......Impossible de les abandonner en chemin !

Passionnant pour ceux qui aiment les sagas et L Histoire.

A bientôt pour vous parler du tome suivant.
Mireine
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