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Les Suédois ont composé un contingent important des populations européennes qui, au XIXème siècle, ont été le ferment de la nouvelle Amérique.
Publiée en 1949, la « Saga des émigrants » retrace par le menu les tribulations d'une communauté de paysans suédois qui, poussés les uns par la misère, les autres par la liberté de conscience ou plus tout simplement la soif d'ailleurs ou d'aventure, quittent leur pays pour un grand saut vers l'inconnu.
Ce premier tome, une sorte de prologue format XXL, plante le décor et présente les desseins de ses principaux protagonistes. On rencontre ainsi Kristina et Karl Oskar, un jeune couple, qui n'arrivent plus faire vivre leur famille du produit trop maigre de leur terre, Robert le frère qui aspire à s'affranchir des chaînes sociales ou encore de Danjel, un illuminé habité par Jésus Christ, entouré d'une petite communauté de fidèles. Leurs vies marquées par les difficultés multiples prennent peu à peu un autre tour alors que nait l'espoir d'une vie meilleure en Amérique, cette terre où coulent le lait et le miel.
Basée sur une solide documentation, étayée par une écriture sobre, le premier tome « Au pays » sonne comme une ouverture modeste mais forte en émotions à une épopée plus ample.
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J'ai décidé de relire la Saga des émigrants de Vilhelm Moberg, que j'ai lue la première fois en 2004, et qui est à mes yeux un des titres les plus touchants de la littérature nordique, littérature que je fréquente assidûment depuis près de 25 ans. Outre l'aspect documentaire et historique (plus d'un million de Suédois ont émigré vers les Etats-Unis aux XIXe et XXe siècles), ce roman est aussi et surtout une formidable épopée humaine. Il a certes tous les ingrédients de ce qu'on nomme souvent "une saga familiale", mais que ce terme un peu connoté ne nous trompe pas : les romans de Moberg constitue un vrai texte littéraire, avec une réflexion notamment sur le poids de l'autorité (morale, politique, religieuse etc) et le prix de la liberté, le tout porté par un souffle épique dans le meilleur sens du terme.
Ce premier tome met en place tous les éléments de la série. Sa grande force, ce sont ses personnages, hyper attachants (quoique peut-être un peu caricaturaux parfois). D'un point de vue littéraire, c'est un roman de qualité, mais certes pas un chef-d'oeuvre ; par contre, d'un point de vue plus "humain", c'est un texte inoubliable.
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Je vais vite commencer le 2ème tome car j'ai sympathisé avec les personnages.

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>Vilhelm Moberg est suédois, né en 1898, il écrira de 1949 à 1959 cette saga qui raconte l'émigration suédoise vers les Etats Unis basés sur des faits historiques.

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> Il ne faut pas vous arrêter sur les noms suédois difficiles à retenir pour nous, ils vont s'adoucir au fil des pages.

> le début nous explique les causes de cette fuite vers l'Amérique.

> Un rêve embellit qui pousse ces pauvres paysans à faire leur balluchon et partir vers l'inconnu.

> Un peu comme aujourd'hui quand les africains rêvent de l'eldorado qu'ils vont trouver en Europe.

>

> Karl rachète la ferme à ses parents et sur deux ans il voit ses dettes augmenter au lieu de baisser. Les intempéries, la terre ingrate en sont les causes.

> Robert le plus jeune frère part pour devenir un valet dans une ferme. A cette époque les maîtres avait le droit de battre leurs valets.

> Arvid, valet dans la même ferme que Robert subit un harcèlement.

> Danjel, l'oncle, un illuminé, se dit visité par Jésus. le pasteur l' accuse d'hérésie.

> Jonas veut fuir sa femme qu'il déteste.

> Ulrika, une prostituée, avec sa fille, suivent la religion de Danjel.

> Il faut ajouter les enfants de Karl et de Danjel.

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> Ses personnages vivent, souffrent et décident pour diverses raisons de recommencer leur vie aux Etats Unis.

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> L'écrivain nous donne envie de les suivre .....

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> le prochain tome : La traversée....

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> Beaucoup des émigrants à cette époque meurent avant d'atteindre l'Amérique (naufrages, Choléra, etc....)

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> Un beau roman historique à lire !
Mireine

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La saga des émigrants est l'histoire, en 5 tomes, de paysans suédois qui, au milieu du 19° siècle, quittent leur pays pour les Etats-Unis. Dans la deuxième moitié du 19° siècle, un million de Suédois, soit 25% de la population du pays, ont ainsi émigré vers les Etats-Unis. Vilhelm Moberg (1898-1973) nous raconte l'histoire d'un petit groupe d'entre eux. La saga des émigrants a été élu (par qui ?) meilleur roman suédois du 20° siècle, nous dit le traducteur en préface.

Dans Au pays nous faisons la connaissance des candidats à l'émigration. Qui sont-ils et qu'est-ce qui les pousse à se lancer dans cette grande aventure ? Il y a Karl-Oskar et sa femme Kristina. Ces jeunes gens de 27 et 25 ans sont déjà parents de quatre enfants. Leur petite ferme au sol rocailleux doit aussi faire vivre les parents de Karl-Oskar. Celui-ci est travailleur mais plusieurs mauvaises années se succèdent, il doit emprunter, ses enfants ont faim. Robert, le jeune frère de Karl-Oskar, est placé comme valet chez un fermier des environs qui le traite durement et le bat quand le travail n'avance pas assez vite. Robert a par ailleurs le goût de la liberté et ne supporte pas d'obéir à son maître.

Danjel est un nouveau prophète qui souhaite revenir à la simplicité des premiers chrétiens. Qu'il accueille chez lui vagabonds et prostituée est déjà scandaleux mais quand il se met à célébrer la cène en famille et à distribuer la communion, cela ne passe plus. le pasteur porte plainte, Danjel est menacé de prison. Je découvre une société où l'emprise de l'Eglise est encore très pesante. le pasteur tient l'état civil, cathéchise à domicile les salariés agricoles et filles de ferme, fait chaque année l'appel de ses paroissiens pour vérifier qu'aucun d'entre eux n'a quitté la commune sans prévenir.

Je trouve cette histoire passionnante. le récit avance doucement, au rythme de la vie à la campagne, on a le temps de faire connaissance avec les personnages et de s'y attacher. Leurs malheurs sont émouvants -j'ai versé une larme à l'occasion. Je me sens proche d'eux mais en même temps il y a une petite distance qui laisse place à un peu d'humour. J'ai cherché récemment en vain une histoire de la Suède. Ce roman me renseigne déjà un peu sur le sujet. J'attaque aussitôt le tome 2.
Lien : http://monbiblioblog.revolub..
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Le titre n'est pas anodin : le terme de saga renvoie évidemment à une tradition littéraire typiquement scandinave, mais ce qui diffère, ici, c'est le contenu : nulle guerre, nul combat sanglant. Toutefois, les peines et l'impression de solitude demeurent. Ici, Vilhem Moberg relate le parcours de paysans suédois qui, pour trouver une vie meilleure, traversent l'Atlantique pour s'établir en Amérique du Nord. À travers Karl Oscar Nilsson et son épouse Kristina, c'est le portrait de centaines de milliers de Suédois partis émigrer aux Etats-Unis au milieu du 19ème siècle que peint Moberg. le premier tome, appelé en français "Au pays", décrit cet Ancien Monde que choisissent de quitter Karl Oscar, Robert et d'autres encore. Il revient sur les causes de cette émigration et dépeint, aussi, l'Amérique comme une terre promise.

La famille Nilsson est établie sur quelques arpents de terre, nommés Korpamoen. C'est une terre rude, pierreuse, que le père de Karl Oscar, Nils, a défriché patiemment durant 25 ans. C'est aussi une petite propriété, qu'aucun défrichement supplémentaire ne saurait agrandir, et pour laquelle Karl Oskar s'est lourdement endetté. L'Ancien monde est aussi caractérisé par des structures sociales rigides, où les maîtres incontestables sont le roi et ses lieutenants (notamment le gendarme Lönnegren) et le pasteur Brusander. Si la politique du roi Oscar Ier est plus libérale et plus souple, il n'en reste pas moins que la société suédoise demeure dans un déterminisme social très fort, et que les personnages de Moberg ne semblent pas avoir de solution pour améliorer leur quotidien. Pire, les malheurs qu'ils affrontent - notamment la mort d'Anna, la fille aînée et préférée de Karl Oskar, à 4 ans seulement - est décrite par le pasteur Brusander comme une épreuve voulue par Dieu et qui doit être acceptée comme telle par les Nilsson. Conservatisme rime ici avec fatalité.

Pourtant, ce sont des événements conjoncturels qui poussent Karl Oskar et les siens à tenter l'aventure américaine. Précisons d'emblée que ce voyage est absolument hors norme pour des gens dont l'horizon géographique ne dépasse que rarement les limites de la paroisse. En premier lieu, les aléas climatiques - pluies abondantes et sécheresse - ruinent les récoltes des Nilsson et les poussent s'endetter encore plus. le message pastoral de Brusander d'un travail acharné donnant des fruits abondants ne fonctionne plus ; reste alors l'acceptation fataliste de la volonté divine. Karl Oskar ne s'y résout pas. Ces aléas climatiques provoquent notamment la famine, et l'agrandissement régulier de la famille Nilsson n'est pas pour apaiser les doutes. Cet accroissement démographique familial renvoie à une réalité plus générale : la Suède connaît un accroissement de sa population au 19ème siècle. Les règles de succession font le reste : à l'aîné l'héritage, aux suivants le soin de se débrouiller. D'où une armée de valets de ferme - dont fera partie Robert, le frère cadet de Karl Oskar - qui s'attachent à de rares maîtres qui, par conséquent, sont plus puissants. La vie des valets, entre violences physiques (dont est victime Robert) et psychologiques (dont est victime un autre valet, Arvid) encourage à rêver d'un ailleurs : ce sera l'Amérique.

L'Amérique, terre promise : c'est la description qui en est faite dans un livre que possède Robert. Pour une société empreinte de religion protestante, l'image est parlante. L'Amérique apparaît comme une terre d'abondance, où le gibier est nombreux, les terres vastes et extrêmement fertiles, les espoirs possibles. On peut y rêver d'une terre étendue presque gratuite, de têtes de bétail en pagaille, de travailleurs récompensés de leurs efforts. Mais l'Amérique est aussi une terre de liberté : pour les femmes, bien mieux traitées qu'en Suède, pour les hommes de conviction aussi. Car la terre du pasteur Brusander connaît les hérésies d'Åke Svensson et de ses héritiers, dont l'oncle de Kristina, Danjel Andreasson. Ces hérésies rejettent le clergé comme intermédiaire entre les hommes et Dieu et reconnaissent aux seules Écritures la légitimité religieuse. Pourchassée par le roi et par le pasteur Brusander, les hérétiques de la femme de Kärragarde voient en l'Amérique une terre où échapper aux persécutions. Mais les espoirs, comme les promesses, n'engagent que ceux qui y croient. Et il peut arriver que la croyance s'apparente, en quelques cas, aux illusions.
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La vie est rude dans cette moitié du 19ème siècle, surtout dans ces pays du nord...
Plus d'un million de Suédois vont émigrer...
Une bonne leçon pour nous Européens, qui nous montre que certains d'entre-nous ont aussi fuit leur pays en quête d'une terre meilleure.... à méditer...

Histoire un peu lente au début, mais je retrouverais quand-même Karl-Oskar et Kristina dans le 2ème tome.
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C' est un grand voyage tout au long du livre. Magnifique.
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Une saga sur les premiers suédois à gagner l'Amérique au XIXème siècle.
Une saga très complète avec de la philosophie, de l'aventure, des sentiments, des larmes, des rires...
Lien : http://lecturissime.over-blo..
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Très bon début de saga qui rappelle beaucoup Les Piliers de la Terre. On est oblige dd lire tous les autres tomes dans la foulée ...
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Une grande épopée qui raconte l'installation d'une communauté suédoise aux Etats Unis au milieu du XIXème siècle. Si j'ai été intéressé par l'aspect historique du roman parfaitement maîtrisé par l'auteur j'ai par contre été un peu déçu par la lenteur du récit (le tome 2 est entièrement consacré à la traversée vers l'Amérique) et les considérations philosophiques et religieuses un peu rugueuses.
En d'autres termes c'est intéressant mais pas transcendant.
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