Lire un livre de
Patrick Modiano c'est comme se retrouver à une terrasse de café à Paris, c'est une idée plaisante, surtout en ces temps de confinement. Pour autant, quelques gouttes de pluie sont venues un peu assombrir ma joie de retrouver
Modiano avec "
Encre sympathique" dont la fin à Rome m'a éloignée de Paris.
S'il y a des lieux de rencontre comme les cafés dans les livres de
Modiano il y a aussi beaucoup de déambulations surtout lorsqu'il s'agit de retrouver quelqu'un. le narrateur se souvient de la mission que lui a confiée l'agence Hutte trente ans auparavant : retrouver les traces de Noëlle
Lefebvre qui vivait dans le 15ème arrondissement. Son expérience de détective privé ne va pas durer contrairement à son intérêt pour le passé et les souvenirs de sa jeunesse à travers cette femme disparue. D'ailleurs, il évoque le "présent éternel du passé de sa jeunesse".
Modiano prend plaisir à jongler avec le temps et les époques et j'aime bien ça d'autant plus que
Lefebvre avec un B est le nom de jeune fille de ma grand-mère paternelle même si l'identité de la personne n'est pas certaine dans ce roman.
C'est l'occasion pour
Patrick Modiano de retrouver le passé écrit à l'
encre sympathique, cette encre invisible qui réapparaît par bribes à la chaleur. le titre est donc vraiment bien trouvé. Et puis il y a une mise en abyme qui donne un rythme à ce roman que le narrateur est en train d'écrire.
Challenge Riquiqui 2021
Challenge Multi-défis 2021
Challenge Nobel illimité
Commenter  J’apprécie         140