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Citations sur Le médecin malgré lui (137)

Sganarelle
Un cordonnier, en faisant des souliers, ne sauroit gâter un morceau de cuir qu'il n'en paie les pots cassés ; mais ici l'on peut gâter un homme sans qu'il n'en coûte rien...
Léandre
Il est vrai que les morts sont fort honnêtes en cette matière.
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MARTINE : Ivrogne que tu es !
SGANARELLE : Je vous battrai.
MARTINE : Sac à vin !
SGANARELLE : Je vous rosserai.
MARTINE : Infâme !
SGANARELLE : Je vous étrillerai
MARTINE : Traître, insolent, trompeur, lâche, coquin, pendard, gueux, belître, fripon, maraud, voleur... !
SGANARELLE : il prend un bâton et lui en donne Ah ! vous en voulez donc ?
MARTINE : Ah ! ah, ah, ah !
SGANARELLE : Voilà le vrai moyen de vous apaiser
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SGANARELLE - Messieurs, en un mot autant qu'en deux mille, je vous dis que je ne suis point médecin.
VALERE - Vous n'êtes point médecin?
SGANARELLE - Non.
LUCAS - V'n'êtes pas médecin?
SGANARELLE - Non, vous dis-je.
VALERE - Puisque vous le voulez, il faut donc s'y résoudre. (Ils prennent un bâton et le frappent.)
SGANARELLE - Ah! ah! ah! Messieurs, je suis tout ce qui vous plaira.
VALERE - Pourquoi, Monsieur, nous obligez-vous à cette violence?
LUCAS - A quoi bon nous bailler la peine de vous battre?
VALERE - Je vous assure que j'en ai tous les regrets du monde.
LUCAS - Par ma figué! j'en sis fâché, franchement.
SGANARELLE - Que diable est-ce ci, Messieurs? De grâce, est-ce pour rire, ou si tous deux vous extravaguez, de vouloir que je sois médecin?
VALERE - Quoi! vous ne vous rendez pas encore, et vous vous défendez d'être médecin?
SGANARELLE - Diable emporte si je le suis!
LUCAS - Il n'est pas vrai qu'vous sayez médecin?
SGANARELLE - Non, la peste m'étouffe! (Là, ils recommencent de le battre.) Ah!ah! Hé bien! Messieurs, oui, puisque vous le voulez, je suis médecin; apothicaire encore, si vous le trouvez bon. J'aime mieux consentir à tout que de me faire assommer.
Acte premier - scène 5
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LEANDRE - Tout ce que je souhaiterais serait de savoir cinq ou six grands mots de médecine, pour parer mon discours et me donner l'air d'habile homme.
SGANARELLE - Allez, allez, tout cela n'est pas nécessaire : il suffit de l'habit, et je n'en sais pas plus que vous.
LEANDRE - Comment?
SGANARELLE - Diable emporte si j'entends rien en médecine! Vous êtes honnête homme, et je veux bien me confier à vous, comme vous vous confiez à moi.
LEANDRE - Quoi! vous n'êtes pas effectivement...
SGANARELLE - Non, vous dis-je; ils m'ont fait médecin malgré mes dents. Je ne m'étais jamais mêlé d'être si savant que cela; et toutes mes études n'ont été que jusqu'en sixième. Je ne sais point sur quoi cette imagination leur est venue; mais quand j'ai vu qu'à toute force ils voulaient que je fusse médecin, je me suis résolu de l'être, aux dépens de qui il appartiendra. Cependant, vous ne sauriez croire comment l'erreur s'est répandue, et de quelle façon chacun est endiablé à me croire habile homme. On me vient chercher de tous côtés; et si les choses vont toujours de même, je suis d'avis de m'en tenir, toute ma vie, à la médecine. Je trouve que c'est le métier le meilleur de tous; car, soit qu'on fasse bien ou soit qu'on fasse mal, on est toujours payé de même sorte. La méchante besogne ne tombe jamais sur notre dos et nous taillons comme il nous plaît, sur l'étoffe où nous travaillons. Un cordonnier, en faisant des souliers, ne saurait gâter un morceau de cuir qu'il n'en paye les pots cassés; mais ici l'on peut gâter un homme sans qu'il en coûte rien. Les bévues ne sont point pour nous; et c'est toujours la faute de celui qui meurt. Enfin, le bon de cette profession est qu'il y a parmi les morts une honnêteté, une discrétion, la plus grande du monde; jamais on n'en voit se plaindre du médecin qui l'a tué.
LEANDRE - Il est vrai que les morts sont forts honnêtes gens sur cette matière.
Acte 3, scène 2
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SGANARELLE, à part. - Ouais! serait-ce bien moi qui me tromperais, et serais-je devenu médecin sans m'en être aperçu?
Acte premier, scène 5
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SGANARELLE.- Est-ce là la malade?
GERONTE.- Oui, je n'ai qu'elle de fille; et j'aurais tous les regrets du monde si elle venait à mourir.
SGANARELLE.- Qu'elle s'en garde bien! Il ne faut pas qu'elle meure sans l'ordonnance du médecin.
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Il y a parmi les morts une honnêteté ;
Jamais on n'en voit se plaindre du médecin qui l'a tué.
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SGANARELLE - Non, je te dis que je n'en veux rien faire, et que c'est à moi de parler et d'être le maître.
MARTINE - Et je te dis, moi, que je veux que tu vives à ma fantaisie, et que je ne me suis point mariée avec toi pour souffrir tes fredaines.
SGANARELLE - O la grande fatigue que d'avoir une femme! et qu'Aristote a bien raison, quand il dit qu'une femme est pire qu'un démon!
MARTINE - Voyez un peu l'habile homme, avec son benêt d'Aristote!
SGANARELLE - Oui, habile homme. Trouve-moi un faiseur de fagots qui sache, comme moi, raisonner des choses, qui ait servi six ans un fameux médecin, et qui ait su dans son jeune âge son rudiment par coeur.
MARTINE - Peste du fou fieffé!
Acte premier - scène 1
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SGANARELLE- Oui, habile homme, trouve-moi un faiseur de fagots, qui sache,
comme moi, raisonner des choses, qui ait servi six ans, un
fameux médecin, et qui ait su dans son âge, son rudiment par
coeur .
MARTINE- Peste de fou fieffé.
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SCÈNE PREMIÈRE.
SGANARELLE, MARTINE, paraissant sur le théâtre en se querellant.

SGANARELLE. Non, je te dis que je n'en veux rien faire, et que c'est à moi de parler et d'être le maître.
MARTINE. Et je te dis, moi, que je veux que tu vives à ma fantaisie et que je ne me suis point mariée avec toi pour souffrir tes fredaines
SGANARELLE. Oh ! la grande fatigue que d'avoir une femme ! et qu'Aristote a bien raison, quand il dit qu'une femme est pire qu'un démon !
MARTINE. Voyez un peu l'habile homme, avec son benêt d'Aristote.
SGANARELLE. Oui, habile homme. Trouve-moi un faiseur de fagots qui sache, comme moi, raisonner des choses, qui ait servi six ans un fameux médecin, et qui ait su dans son jeune âge son rudiment par cœur.
MARTINE. Peste du fou fieffé
SGANARELLE. Peste de la carogne !
MARTINE. Que maudit soit l'heure et le jour où je m'avisai d'aller dire oui
SGANARELLE. Que maudit soit le bec cornu de notaire qui me fit signer ma ruine !
MARTINE. C'est bien à toi, vraiment, à te plaindre de cette affaire ! Devrais-tu être un seul moment sans rendre grâce au ciel de m'avoir pour ta femme ? et méritais-tu d'épouser une femme comme moi ?
SGANARELLE. Il est vrai que tu me fis trop d'honneur, et que j'eus lieu de me louer la première nuit de nos noces ! Eh ! morbleu ! ne me fais point parler là-dessus : je dirais de certaines choses...
MARTINE. Quoi ! que dirais-tu ?
SGANARELLE. Baste laissons là ce chapitre. Il suffit que nous savons ce que nous savons, et que tu fus bien heureuse de me trouver.
MARTINE. Qu'appelles-tu bien heureuse de te trouver ? Un homme qui me réduit à l'hôpital, un débauché, un traître, qui me mange tout ce que j'ai ?...
SGANARELLE. Tu as menti ; j'en bois une partie.
MARTINE. Qui me vend, pièce à pièce, tout ce qui est dans le logis.
SGANARELLE. C'est vivre de ménage.
MARTINE. Qui m'a ôté jusqu'au lit que j'avais !...
SGANARELLE. Tu t'en lèveras plus matin.
MARTINE. Enfin qui ne laisse aucun meuble dans toute la maison.
SGANARELLE. On en déménage plus aisément.
MARTINE. Et qui, du matin jusqu'au soir, ne fait que jouer et que boire !
SGANARELLE. C'est pour ne me point ennuyer.
MARTINE. Et que veux-tu, pendant ce temps, que je fasse avec ma famille ?
SGANARELLE. Tout ce qui te plaira.
MARTINE. J'ai quatre pauvres petits enfants sur les bras...
SGANARELLE. Mets-les à terre.
MARTINE. Qui me demandent à toute heure du pain.
SGANARELLE. Donne-leur le fouet. Quand j'ai bien bu et bien mangé, je veux que tout le monde soit saoul dans ma maison.
MARTINE. Et tu prétends, ivrogne, que les choses aillent toujours de même ?
SGANARELLE. Ma femme, allons tout doucement, s'il vous plaît.
MARTINE. Que j'endure éternellement tes insolences et tes débauches ?
SGANARELLE. Ne nous emportons point, ma femme.
MARTINE. Et que je ne sache pas trouver le moyen de te ranger à ton devoir ?
SGANARELLE. Ma femme, vous savez que je n'ai pas l'âme endurante, et que j'ai le bras assez bon
MARTINE. Je me moque de tes menaces !
SGANARELLE. Ma petite femme, ma mie votre peau vous démange, à votre ordinaire.
MARTINE. Je te montrerai bien que je ne te crains nullement.
SGANARELLE. Ma chère moitié, vous avez envie de me dérober quelque chose
MARTINE. Crois-tu que je m'épouvante de tes paroles ?
SGANARELLE. Doux objet de mes vœux je vous frotterai les oreilles.
MARTINE. Ivrogne que tu es !
SGANARELLE. Je vous battrai.
MARTINE. Sac à vin !
SGANARELLE. Je vous rosserai.
MARTINE. Infâme !
SGANARELLE. Je vous étrillerai.
MARTINE. Traître, insolent, trompeur, lâche, coquin, pendard, gueux, bélître, fripon, maraud, voleur
SGANARELLE. (Il prend un bâton, et lui en donne.) Ah ! vous en voulez donc ?
MARTINE, criant. Ah ! ah ! ah ! ah !
SGANARELLE. Voilà le vrai moyen de vous apaiser.
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