Ce second tome est à nouveau un petit coup de coeur qui m'aura laissé avec la larme à l'oeil. C'est tellement touchant de suivre ce groupe de copines. J'ai beaucoup aimé dans le titre que ce soit leur amitié qui soit mise en avant et non les romances comme trop souvent dans les shojos. Ici, le propos de l'autrice est autre et elle le défend bien.
L'amitié, la famille et l'entraide sont au coeur de son histoire. On continue donc à suivre notre groupe d'amies.
Reiko Momochi met un peu plus en avant à la fois leur passion pour la musique comme instrument de motivation et moyen de panser les plaies. Elle se met aussi à parler un peu plus d'Ayaka, la 4e du lot, qu'on avait peu vue jusqu'à présent, le tout en continuant à développer son propos critique contre la gestion de la catastrophe.
Elle reprend ainsi les mêmes sujets que dans le premier opus mais développe un angle clairement plus politique ici. Et donc en plus de cette peur ambiante qu'elle décrivait, elle se décide à nous parler des actions de la population pour palier les carences du gouvernement. Elle assène donc à celui-ci plusieurs critiques assez vives que je partage et nous montre la colère que la population ressent à raison contre lui. On découvre ainsi brièvement le quotidien de ceux qui ont été touchés au plus près et qui ont dû quitter leur domicile. C'est tragique de voir dans quelles conditions ils doivent vivre en tant que réfugiés mais surtout ce qu'il reste de leur ancien lieu de vie et de leurs souvenirs.
Heureusement comme dans le tome précédent, l'autrice montre des gens qui ne se laissent pas abattre. L'entraide se met joliment en place et cela permet à plusieurs des filles de trouver leur voie. Parce que comme on l'avait vu auparavant, Fukushima a des conséquences concrètes sur leur avenir et leurs désirs. Les filles, telles des représentantes de la jeunesse de ce lieu, montrent combien elles veulent aider les autres à s'en sortir et combien cela va devenir un leitmotiv pour elles à l'avenir. Ainsi, l'une d'elle va vouloir devenir instit pour aider ces enfants qui se sont montrés si forts et courageux, une autre va vouloir devenir psychologue pour aider tout le monde à parler et à remonter la pente, et pour finir une dernière va vouloir faire en sorte que les choses bougent et qu'on ne reste pas dans l'indifférence générale, pour cela elle va essayer de faire de la politique. La mangaka cherche donc à montrer qu'il faut agir soit même pour que les choses changent et non attendre du gouvernement qui actuellement ne fait rien car composé d'une élite hermétique au malheur des gens. C'est une critique assez vive que je pensais pas trouver ici et qui m'a plu.
Daisy aura donc été un titre assez surprenant pour moi, dans le sens où l'on est bien loin de ce que peuvent habituellement nous proposer les shojos que l'on peut lire en France. Tout en gardant une sensibilité toute féminine, la mangaka n'hésite pas à adresser un discours critique à son pays mais aussi un message porteur d'espoir concernant sa jeunesse. C'est un très beau titre qu'il faut lire !
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