Le presbytère

La quatrième de couverture m'avait beaucoup attiré puisqu'elle laissait présager un huis-clos familial dans un presbytère.
Malheureusement, le style très "Nouveau Roman" m'a rebuté : tout est saccadé, les dialogues se réduisent à des phrases lancées au hasard. le récit est difficile à appréhender.
J'ai abandonné au bout d'une centaine de pages ne comprenant pas où l'auteur voulait en venir.

Lors de mes nombreuses recherches minutieuses sur les pépites de la rentrée littéraire, je suis tombée sur celui-ci, en me disant « Chouette, un livre sur la violence conjugale et familiale ! »
- Entre parenthèse – A part ça, je suis très heureuse dans ma vie, ne vous inquiétez pas – Fin de la parenthèse.

Alors, alors, nous faisons la connaissance de Balthazar Béranger, médecin, qui emmène sa femme Sonia et leurs enfants en campagne – bien mieux pour leur éducation. Pour cela il achète un presbytère pour pas grand chose et installe sa famille et son cabinet. le but étant d'éduquer soi-même sa progéniture, lui donne des leçons de musique et elle, des cours à la maison.
Par la suite, ils vont accueillir chez eux un pauvre jeune homme qui a bien souffert pendant son enfance, Tanguy, qui viendra presque tous les jours jouer avec leurs enfants : Clément, Sébastien, Manon et la petite dernière Alice. Tanguy est gentil. Tanguy ne se rend pas compte du mal qu'il fait...

Ce roman glauque, captivant, sur cette famille bien particulière avait tout pour me plaire ! Il aborde des thèmes sensibles, on s'attache aux enfants, c'est malsain, dérangeant, grinçant...
C'est le style de l'auteur qui m'a laissé un dehors, je ne saurai pas comment l'expliquer...y a comme une certaine distance narrative – et une longueur dans la construction – qui ne m'ont pas permise de me prendre de plein fouet la puissance dramatique de ce récit !
Néanmoins, et en comparaison à des lectures précédentes, on ne fait pas qu'effleurer le sujet sensible, et ça, c'est tout à l'honneur de l'auteur ! J'ai beaucoup apprécié le traitement du thème (j'attendais d'ailleurs que ça arrive un peu plus vite, surtout quand on a compris de quoi il en retournait) .

Encore une fois, dans cette rentrée littéraire, je me trouve dans un avis mitigé : du « pour «  et du « mince, ça ne l'a pas fait avec moi pour telles et telles raisons »... A vous de voir, du coup !