AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
2,97

sur 75 notes

Critiques filtrées sur 2 étoiles  
Premier roman sorti à la rentrée littéraire de septembre 2017 qui a eu bonne presse sur une épouse soumise,à un tyran domestique..
hélas on a a peu accroché le style fait très nouveau roman français avec phrases courtes et au style très haché.. la preuve certainement que ce qui était original dans le courant du 20e siècle sonne ici précieux et dépassé...
Commenter  J’apprécie          230
Le Presbytère, c'est l'histoire d'une famille qui vit en autarcie, quelque part à la campagne. le père, Balthazar, est médecin et il a installé son cabinet dans cet ancien presbytère où il vit avec son épouse et ses enfants. Il a l'air aimable comme ça, poli, ponctuel. C'est aussi un fou de musique classique, de clavecin en particulier. Un instrument de presbytère. Il en joue beaucoup, avec rigueur, discipline. On rigole pas beaucoup avec lui. Il est pas bavard, sauf s'il s'agit de s'écouter parler. Il a des principes, et il y tient. C'est pas tellement qu'il les impose car sa petite tribu est soumise à son autorité, naturelle l'autorité, il a pas besoin de faire de scandale pour que tout reste bien dans les clous. Il aime bien souffler le chaud et le froid quand même, surtout le froid, pour bien garder le contrôle de la situation. La situation c'est sa famille, qui se plie à ses exigences, à ses lubies, à ses principes. On parle pas mal des pervers narcissiques ces derniers temps, et je ne sais pas s'il s'agit d'une vraie définition qui a du sens auprès des psycho-praticiens ou plutôt d'un raccourci médiatique mais on est là-dedans. Balthazar, sous ses airs affables, est un manipulateur et un despote.


​​Comme c'est un bon catholique, quand même, il sait faire preuve de charité, ou à tout le moins montrer que c'est le cas, et il recueille chez lui un jeune gars paumé, Tanguy. Il lui apprend la musique, les bonnes manières, il l'intègre à sa famille, il le laisse jouer avec ses enfants. Tanguy est un peu plus âgé mais il aime bien les enfants. Derrière le jeu viennent les attouchements, et ça dure pendant pas mal d'années. C'est un secret. Un secret qui va finir par se savoir, sauf qu'aux yeux de Balthazar, ça sera rien de plus que des affabulations. C'est le gamin qui a un problème. Il a pas toute sa tête, faut le faire soigner. Ambiance de Villiers. Pourtant ça se passait sous son nez mais nul n'est plus aveugle que celui qui ne veut pas voir. Balthazar ou le presbyte du presbytère.

J'ai eu du mal avec ce livre. Avec l'écriture en particulier, trop d'effets de manches à mon goût, d'ellipses, d'euphémismes, de métaphores, de périphrases… Ça reste allusif, ambigu, plus pas assumé que pudique. Les personnages ne se tiennent pas bien. On côtoie les enfants de leur naissance jusqu'à ce qu'ils deviennent jeunes adultes et ils restent toujours dans le même environnement, comme si le monde extérieur n'existait pas. Ou sont les cousin·es, les copains et copines de classe, les enseignants ? Difficile de rendre le huis-clos réaliste quand il s'étend pendant autant d'années.

Pour autant, Monnier met le doigt sur plein de choses intéressantes : le tabou des parents manipulateurs, qui derrière un masque social apparemment tout à fait fonctionnel peuvent s'avérer maltraitants ; la maltraitance comme comportement subtil, distillée dans le quotidien, banalisée, et qui n'en reste pas moins dysfonctionnelle et destructrice ; la carence affective et le manque d'expression d'amour inconditionnel ; l'immaturité émotionnelle d'un adulte derrière le prestige et la respectabilité de ses fonctions ; la loi du silence dans des familles qui traitent les victimes en mythomanes. Dérangeant et salutaire à la fois. Je regrette que le traité tende à véhiculer davantage d'ennui que d'éveil et que l'écriture toute en sous-entendus et en ellipses peine à porter le discours.
Lien : https://www.ramona-lisa-read..
Commenter  J’apprécie          121
Le presbytère est un roman qui m'a immédiatement mise mal à l'aise.
En premier heurtée par le style qui abuse de la lourdeur des conjonctions, j'ai ensuite ressenti un profond malaise face au couple de Sonia et Balthazar.
Sonia semble toujours dans un monde théâtral, soumise aux velléités de Balthazar qui lui fera quatre enfants.
Balthazar a une conception très étrange de l'éducation.Pas de télévision, de radio, de jouets en plastique. Il est contre la civilisation qui entraîne la mort de l'âme. L'école se fera à la maison et les enfants apprendront la musique.
Pourtant, ces deux parents si rigoureux, autoritaires vont laisser leurs enfants devenir des cibles pour un ami pédophile et le jeune Tanguy, adolescent maltraité par ses parents et protégé par le médecin Balthazar.

Rien n'est jamais clairement relaté mais le lecteur perçoit ces amitiés particulières qui deviennent très vite des fléaux pour les quatre enfants.
Si l'aîné, Clément, le plus touché, s'endurcit. Sébastien perd pied sous le regard indigné de son père qui l'accuse d'une vilaine crise d'adolescence. La jeune Manon nous fend le coeur avec toute l'eau du lac qui coule dans ses yeux.

Certes, le sujet est difficile, surtout pour un premier roman. Même si l'approche est mesurée, le récit toujours voilé par une certaine façon de vivre un peu bohème, la détresse des enfants et l'inconscience des adultes restent insoutenables à mes yeux.
Que retenir de cette lecture dérangeante? Qu'une éducation trop rigoriste est dangereuse, que la maltraitance, si elle ne détruit pas, se perpétue d'une génération à l'autre comme une normalité dans l'existence? Ou simplement que certains parents sont indignes de l'être.
Lien : https://surlaroutedejostein...
Commenter  J’apprécie          30
Ambiance très bizarre très bien ressentie, une routine familiale sans rien de spécial, des personnages à part... on sent venir la fin même si tout est mis sous une chape de plomb jusqu'au bout. Je mets 2 etoiles pour le style c'est tout mais ce roman ne m'a pas paru indispensable...
Commenter  J’apprécie          10
Je vois bien ce que l'auteure a voulu faire de cette histoire. Et je comprends que l'exercice de style puisse plaire. Mais ce n'est pas pour moi. J'ai eu du mal avec cette (certes belle) prose désincarnée qui ne m'a pas embarquée avec elle. Quant au personnage du père psycho-rigide et toxique, je suggère, sur un sujet voisin, la lecture de l'excellent "Hibiscus pourpre" de Chimamanda Ngozi Adichie.
Commenter  J’apprécie          10
Ça n'a pas fonctionné. du tout.

Le sujet, déjà, dérangeant puisqu'il évoque les maltraitances à l'enfant, qu'elles soient psychologiques et affectives ou sexuelles. Quatre gamins élevés dans une sorte d'idéal d'éducation, musique et arts, vie au grand air, mais des parents bien trop occupés pour s'occuper d'eux : un père toubib absorbé par la musique et une mère (à demi dingue ?) qui se déguise à longueur de journées.

Aucun de ces deux adultes ne devine ce qui se passe sous leur toit, bien plus préoccupés par leur nombril que par leurs enfants à qui, d'autres adultes proposent des jeux dont on devine qu'ils sont sexuels et contre nature, et qui finalement ne croient pas en la parole des enfants et ne les protègent pas...

Et c'est plus que le sujet, la narration qui m'a dérangée : saccadée (un certain manque de fluidité) , éludant les mots qui disent, comme retenus par une pudeur finalement gênante (chuuuut ! c'est un secret...) et qui amène le lecteur à douter (est-ce que ce qu'on imagine est bien ce qui se déroule ? ou s'agit-il d'autre chose et dans ce cas-là on n'a rien compris au bouquin ?).

Parce que si le sujet est dérangeant, immonde, patati patata, j'aurais sans doute préféré en prendre plein la poire, à la limite de la nausée, et ne pas naviguer comme ça, entre deux incertitudes...et refermer ce livre avec ce sentiment d'injustice, de mal-fini, de flou encore plus malsain.
(encore que j'imagine que ça puisse être volontaire de la part de l'auteur..)
Commenter  J’apprécie          10
Certes, çà se lit.... avec un style qui met mal à l'aise, approprié au roman lui même et au sujet qu'il aborde...
Mais c'est assez réussit. :(((
Commenter  J’apprécie          00

Lecteurs (127) Voir plus



Quiz Voir plus

Famille je vous [h]aime

Complétez le titre du roman de Roy Lewis : Pourquoi j'ai mangé mon _ _ _

chien
père
papy
bébé

10 questions
1430 lecteurs ont répondu
Thèmes : enfants , familles , familleCréer un quiz sur ce livre

{* *}