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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Tel oncle tel neveu pourrait-on presque dire. A quelques années d'écart Christian, l'oncle, comme Thibault, le neveu, brûlent la vie dans les fêtes et les excès en tous genres jusqu'à ce que l'un comme l'autre, à 37 ans, soient touchés par la grâce divine. Alors que le neveu vient d'être saisi, l'oncle franciscain s'éteint à l'hôpital. Après la mort de son oncle, Thibault va enquêter sur la vie de cet homme dont il partage tant de points communs. Il fera de surprenantes découvertes qu'il relate dans un récit sans concession.
Tout comme avant lui François d'Assise et Charles de Foucauld, Christian quittera un monde aisé et privilégié pour servir les plus pauvres. Cependant lorsque la grâce vous saisit et vous pousse à un changement radical, la vie n'en reste pas moins sans embûches et combats spirituels. Ces hommes touchés par la grâce n'en demeurent pas moins des êtres humains fragiles et pleins de faiblesses.
De la grâce éblouissante et inattendue de la conversion jusqu'à la grâce lumineuse de l'extrémité de la vie qui vous emporte pour l'éternité, le chemin est ardu et les découragements inévitables. Mais la foi demeure.
Un poignant témoignage de parcours de vie d'hommes, touchants d'humanité, semblables dans leurs faiblesses, mais néanmoins habités par la grâce de Dieu.
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J'ai été séduite par le titre et je suis "tombée " sur ce livre tout à fait par hasard face à une boîte à livres.
J'ai trouvé au fil de cette lecture quelques citations parlantes pour moi, mais, malheureusement, au fil des pages, j'ai quelque peu décroché de l'histoire et je me suis bien ennuyée.
Du coup, j'ai redéposé ce livre qui pourra certainement intéresser une autre personne.
C'est là que réside tout l'intérêt des boîtes à livres.
Et là, soudainement, il me vient un "questionnement " à l'esprit... les livres déposés dans les boîtes le sont-ils parce qu'ils n'ont pas plus à leurs lecteurs ou parce que ces derniers n'ont pas suffisamment de place chez eux pour les conserver ?
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Ce récit nous parle de deux hommes touchés par la grâce alors qu'ils ne s'y attendaient pas. C'est un mélange de témoignage, de biographie et d'hommage.

Alors qu'il est écrivain vivant à l'étranger avec sa femme et ses enfants, l'auteur qui traverse une période de dépression, décide d'écrire un livre sur Xavier Dupont de Ligonnès. Pour ce faire, il revient en France sur les traces d'un des hommes les plus recherchés, et choisit de passer quelques nuits dans un monastère où l'homme aurait pu se cacher. Alors qu'il se rend dans la chapelle, il est soudainement touché par la grâce. Lui, élevé dans la religion catholique mais non croyant et non pratiquant, ressent soudain l'appel de la foi.

Il va alors se rapprocher d'un de ses oncles, Christian, frère franciscain. Celui-ci est malheureusement malade et meurt peu après. C'est donc auprès de sa famille qu'il va découvrir que cet oncle, qui pour lui a toujours été religieux, s'est converti tardivement après une période assez longue de fête et d'abus en tout genre. Christian a lui aussi été touché par la grâce, sur une route espagnole, à l'âge de 37 ans. Il avait alors changé radicalement de vie pour entrer dans les ordres.

L'auteur revient sur l'histoire de cet oncle, ne nous cachant rien de ses aspects les plus sombres lors de ses périodes d'excès : débauche, drogue, sexe avec des hommes rencontrés dans des pissotières ou des parcs ... et puis la grâce qui le fait changer de cap. Il choisit l'ordre des franciscains pour servir les plus pauvres.

Cet hommage "à la mémoire de Christian" n'en n'est pour moi pas tout à fait un.

- D'abord parce que je trouve que l'étalage de la première partie de sa vie, avec beaucoup de détails sur ses jouissances et soûleries, relèvent du privé et sont de l'ordre de la provocation et du voyeurisme.

- Ensuite, quand il porte aux nues son oncle en mettant en avant les dossiers sur lesquels il a travaillé, j'y ai vu plutôt la difficulté qu'à eu ce frère franciscain à se départir d'un sentiment de supériorité dû à son enfance de privilégié. Cela va d'ailleurs lui valoir avertissements et mutations. Par exemple, il est envoyé au Monastère de Brucourt où vivent quelques soeurs. Son rôle et d'y dire la messe. Et bien il se met en tête de modifier l'ordre établi, en souhaitant que les soeurs se mettent à internet ou prennent des cours de chant (les deux seront un fiasco).

Une lecture en demi-teinte, la grâce tombée sur Thibault et Christian ne m'a pas plus touchée que ça. La grâce ne me sera pas rendue. Tant pis !
Lien : http://lesfanasdelivres.cana..
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La lecture des divers synopsis ou résumés des autres ouvrages de Thibault de Montaigu auraient pu me dissuader de me tourner vers La Grâce.
Cependant, les quelques échos et ressentis positifs que j𠆚i pu en avoir ont aiguisé ma curiosité. En outre du propos même du livre (comment naît la foi, comment nous touche-t-elle, comment la vivre à la hauteur de sa force...), qui bien que m’étant étranger, m’intéressait de l𠆞xplorer.
Alors si ce ne sont pas les qualités stylistiques de cet ouvrage (pas mauvaises au demeurant, mais pas mon genre disons, et alors que je m𠆚ttendais à vivre avec plus de force la révélation de la foi de ces hommes), c𠆞st bien du point point de vue du fond que ma curiosité a été récompensée. J𠆚i appris sur les vies religieuses, des fondements de certains mouvements et de ce qui pouvait animer et motiver une vie entière dédiée à Dieu.
Pour une première lecture de 2021, ce fut donc une lecture agréable et utile. D𠆚utant plus que j𠆚i toujours en affection les textes qui citent Le Havre à un moment ou un autre (réflexe purement personnel).
Lecture agréable et utile certes, mais probablement pas la lecture de l𠆚nnée non plus.
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Grâce (si j'ose dire) à Xavier Dupont de Ligonès, personnage fascinant sur lequel Thibault de Montaigu voulait à priori écrire, ce dernier s'est retrouvé dans l'abbaye bénédictine du Barroux où il y a vécu un moment d'extase. le premier « avait cru en Dieu et était devenu le diable quand [le deuxième] cherchait le diable et [qu'il] avait trouvé Dieu ». Thibault de Montaigu cesse alors sa traque du principal suspect de la « tuerie de Nantes » pour mettre ses pas dans ceux de son oncle Christian qui était devenu prêtre franciscain à 37 ans après une vie de noceur et de bambocheur. Ce livre étonnant nous entraine donc dans l'univers des récits de conversion comme celui de Paul sur le chemin de Damas ou celui de Claudel au pied de son pilier. Dans "La grâce", Thibault de Montaigu tire même quatre fils de conversion. le plus bref voire anecdotique et néanmoins fondateur est celui de Dupont de Ligonès et sa conversion (inversée) vers l'athéisme. le deuxième récit est celui de la conversion de l'auteur lui-même. Il ne m'a guère convaincu, mais je le respecte parce qu'il n'y a pas de littérature sans je. Les deux derniers, celui de François d'Assise et celui de l'oncle Christian, possèdent quelques analogies, la principale étant qu'ils ont mené une vie dissipée jusqu'au jour où ils sont touchés par la grâce. de ces quatre récits, c'est celui de l'oncle qui m'a le plus intéressé. Sa lecture sous forme d'enquête en est extrêmement agréable. On pourrait croire qu'à partir du moment où l'oncle est touché par la grâce, tout s'illumine dans sa vie. Mais pas du tout. Il reste marqué par un péché d'orgueil et tout franciscain qu'il était devenu, il se rêvait un destin exceptionnel incompatible avec sa vie de frère mineur et sa communauté lui fera comprendre sévèrement son erreur. La manière dont il va avoir des problèmes avec l'ordre franciscain est tout à fait remarquable et passionnante. Je n'ai pas été, contrairement à d'autres lecteurs, dérangé par le récit des turpitudes de l'oncle avant sa conversion. J'ai trouvé au contraire qu'on avait là un récit détonnant, douloureux et pudique qui m'a fait sentir le vertige de la cohabitation de l'homme d'avant et d'après la révélation.
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Point de départ : le narrateur, écrivain en dépression, pense écrire un livre sur l'affaire Ligonès. Touché par la grâce dans un monastère, il renoue avec son oncle, un ancien noceur, devenu moine franciscain. Plus que l'histoire du narrateur, il s'agit d'une enquête sur ce que fut la vie de cet oncle, en parallèle avec celle de St François d'Assise. Ce roman est un éclairage sur le mystère de la foi, sur la difficulté d'accepter nos contradictions. Certains passages sont bouleversants, l'écriture un peu inégale, mais le thème ne peut qu'interpeller sur le sens profond de nos existences. Même en étant athée et totalement agnostique.
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Je n'avais jamais lu un seul livre de cet auteur mais la critique littéraire assez dithyrambique autour de et ouvrage m'a convaincu de m'y atteler. Peut-être attendais-je un peu trop de ce récit mais j'avoue ne pas avoir accroché
. La seconde moitié est un peu plus riche en réflexion mais je n'en garderai pas un souvenir impérissable.
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Traînant une dépression et un mal de vivre, Thibault de Montaigu connaît, à l' écoute de chants grégoriens dans un monastère, un éblouissement religieux et une extase divine.
Cet élan vers dieu le rapproche d'un de ses oncles paternels, Christian, devenu franciscain, à 37ans.
Il décède rapidement et l'auteur tente, au fil des pages, de comprendre cette existence chaotique.
La première partie du récit, la jeunesse débridée de Christian, me semble convenue, le style pompeux.
par contre, j' ai apprécié les chapitres consacrés à la vie monacale de son oncle et de Saint François d' Assise.
Beaucoup de sensibilité, d' empathie et de compassion, de la part de l' écrivain pour son parent franciscain, touché par la grâce et l' amour de l' humanité souffrante.
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J'ai découvert ce livre « par hasard » en librairie il y a quelques semaines.

Complètement happée par le résumé, je sentais qu'il avait quelque chose à me dire : « le récit d'une quête spirituelle » quant la vie peine à prendre sens..

Mais très vite j'ai été perturbée, bousculée par ce récit, ces mots parfois très crus et violents.
Je comprends et je respecte l'envie de l'auteur de témoigner de cette façon mais ce n'était pas ce à quoi je m'attendais. J'entends le besoin de livrer les faits bruts, sans artifices, sans les enjoliver, même les plus sordides…

Ce n'était probablement pas le moment pour moi de lire ce livre, trop brutal, trop vrai peut être… N'ayant rien lu d'autre de l'auteur, il s'agit peut être aussi de son style habituel. Je ne sais pas… mais loin d'en sortir apaisée ce livre me laisse un gout étrange, un peu dérangeant…
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Résumé :
« J'ai essayé d'approcher au plus près ce miracle qui fait surgir la lumière au plus profond de la noirceur. »

Il y a quatre ans, j'ai sombré dans une vertigineuse dépression. Je ne trouvais plus aucun sens à l'existence. Jusqu'à cette nuit, dans la chapelle d'un monastère, où j'ai été touché par la grâce. Par la sensation inouïe d'un contact charnel avec Dieu.
Pour moi qui ai toujours été athée, cette révélation relevait de l'incompréhensible. Quel en était le sens ? Qu'avais-je éprouvé réellement ? Était-il possible qu'un au-delà existe ? Une seule personne pouvait me répondre : Christian.
Cet oncle, frère franciscain, que je connaissais à peine, allait être emporté par la maladie au moment-même où je renouais avec lui. Mais à sa mort, je découvris, renversé, que Christian avait été touché par la grâce à 37 ans. Comme moi. Et qu'il avait vécu jusqu'à cet âge une vie de fêtes et d'excès, en parfaite opposition avec la foi. Comme moi aussi. En enquêtant sur ce destin extraordinaire qui l'avait vu troquer le smoking des soirées mondaines pour la robe de bure des frères mineurs, j'ai essayé d'approcher

Parti à la poursuite d'une ombre, le malheureusement trop célèbre Xavier Dupont de Ligonnès et suivant son intuition, Thibault de Montaigu va le chercher dans un monastère. (Cette enquête le mènera à l'abbaye de Sainte Madeleine du Barroux, dans le Vaucluse et y retrouver une foi rejetée depuis longtemps). au plus près ce miracle qui fait surgir la lumière au plus profond de la noirceur. Et des étincelles de grâce, que l'on croit ou pas, dans la brume de nos quotidiens.

La conversion d'un homme est toujours émouvant.
J'ai trouvé que le regard sur les tantes, les pédés avait considérablement changé par rapport aux années 70. Les homo sont admis, on ne les soigne plus, plus d'électrochocs, plus de respect.
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