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Citations sur Tokyo crush (11)

Le sexe semble partout, sauf dans les chambres à coucher.
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Il est dur de faire des rencontres. Je songe à Tokyo et ses 14 millions d’habitants. Combien de célibataires ? C’est fou ce qu’on peut parfois se sentir seul au milieu de la foule.
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Je commençais à ressentir le poids du masque que je portais, pour aller dîner, ou pour aller travailler. Cette personnalité de façade, que je maîtrisais si bien, prenait de plus en plus de place dans ma vie quotidienne. C’était aliénant, et je finissais par ne plus savoir qui j’étais. Surtout, je ne me sentais pas appréciée pour ce que j’étais, et cette mascarade, passé le deuxième rendez-vous, ne m’amusait plus.
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Le sexe ne semblait plus être une priorité, l’amour non plus. Manque d’envie, d’énergie. Découragés par des horaires de travail harassants, la difficulté des relations sociales, on crée une échappatoire qui correspond à ses attentes et à ses besoins : rêver sur des idols, lire ou imaginer des dojin, ces fictions sexy, regarder du porno en réalité augmentée dans un café, collectionner les jouets érotiques, un marché démentiel, ici… On n’a plus besoin de l’autre pour assouvir ses envies.
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Après quelques mois vint ma première rupture. Notre relation commençait à battre de l’aile, mais Kento m’assurait vouloir qu’on reste ensemble. Il souhaitait faire les efforts nécessaires. Puis, progressivement, il a disparu. Troublée, triste, je me suis confiée à mes amies. Seina a secoué la tête : « C’est comme ça que font beaucoup de Japonais pour rompre. Ils s’effacent petit à petit, jusqu’à disparaître complètement. Ils pensent que c’est moins douloureux qu’une dispute frontale. » Moins douloureux ? Cet effacement programmé était un véritable supplice. Longtemps, cette histoire est restée une blessure profonde. Il était presque fascinant d’avoir vu un homme passer de tout à rien. Silence radio orchestré de main de maître
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Je constatais très vite qu’aucun homme ne faisait preuve d’humour ou de repartie. La grande majorité des messages étaient les mêmes : formels, courtois, robotiques. Comme tous les aspects de la société japonaise, la séduction semblait devoir suivre un certain nombre de règles
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Cette théorie [du groupe sanguin], qui date du début du XXe siècle, dérive de l’eugénisme et a été reprise par les nazis. En 1927, Takeji Furukawa, un professeur de psychologie, publiait une Étude des tempéraments selon les groupes sanguins, même si ses recherches n’étaient basées que sur onze personnes de sa famille. Son travail fut rejeté par la communauté scientifique dès 1933, mais ce livre le popularisa auprès du grand public et la théorie fit son chemin dans l’esprit des Japonais. Dans les années 1970, Masahiko Nomi, journaliste et avocat sans la moindre qualification scientifique, raviva cette croyance, expurgée cependant de toute interprétation raciste ou eugéniste. Surfant sur une vague new age lucrative, il publia avec son fils plus de soixante-cinq ouvrages sur le sujet, vendus à plus de six millions d’exemplaires. La question du groupe sanguin s’immisça même dans le processus de recrutement des entreprises. En 2004, le sujet était évoqué par plus de soixante-dix programmes de télévision, ce qui amena la Broadcasting Ethics & Program Improvement Organization (BPO)2 à adresser un avertissement demandant de ne pas diffuser de contenu potentiellement dangereux promouvant des stéréotypes négatifs. Jusqu’au best-seller suivant, et ainsi de suite
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Toshi était un petit ami attentionné, mais je commençais à me demander ce qui se cachait sous ses belles paroles. Au Japon, on parle de honne et tatemae. Le tatemae, c'est ce qu'on dit, et le honne, ce qu'on pense. Je m'étais habituée à ces réponses non conflictuelles, prévenantes, formulées pour ménager les sentiments de l'autre, mais je voulais un homme qui me parle avec sincérité. Toshi m'étudiait comme un sujet de recherche. Je n'étais plus un individu mais "la Française", avec tout ce que ça représente. Et la barrière de la langue n'arrangeait rien. Lorsque je m'exprimais en japonais, je me trouvais encore trop fade, banale, fausse, même. Ni drôle ni passionnée. Comment me sentir aimée pour la personne que j'étais ?
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3. « Toutes ces amitiés ['sofure' « quelqu'un avec qui on passe la nuit, c'est tout », 'ofure' « l'ami avec qui on prend des bains », etc.] semblent réinventer les relations, en leur apposant une étiquette, avec des limites et une part de liberté. Miroir d'une société dont les mœurs changent ? Relations à la carte, tristement en manque de romantisme ? Ou façon de lutter contre la solitude, sans contraintes ? Je comprenais de plus en plus cette envie d'amour égoïstes, de besoin de l'autre mais pas au détriment de soi.
Le sexe n'était-il pas si important ? 'Puratonikku rabu', amour platonique, et 'kosai zero nichikon', un mariage célébré après zéro date, étaient des sujets d'actualité redéfinissant l'importance des affinités sexuelles entre époux. […]
Le sexe ne semblait plus être une priorité, l'amour non plus. Manque d'envie, d'énergie. Découragés par des horaires de travail harassants, la difficulté des relations sociales, on crée une échappatoire qui correspond à ses attentes et à ses besoins : rêver sur des 'idols', lire ou imaginer des 'dojin', ces fictions sexy, regarder du porno en réalité augmentée dans un café, collectionner les jouets érotiques, un marché démentiel, ici... On n'a plus besoin de l'autre pour assouvir ses envies. » (pp. 166-167)
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2. « Il y a quelques années, les Japonais ont vécu un grand chamboulement de leur masculinité. De plus en plus d'hommes, nommés "herbivores" ou 'soshoku danshi' par l'auteur Maki Fukasawa, ont montré de moins en moins d'intérêt pour les relations amoureuses, le mariage ou même le sexe. Une vision qui contraste avec l'idée jusqu'alors répandue de l'homme qui doit chercher une partenaire de façon proactive, fonder une famille et assurer, notamment financièrement. L'homme herbivore est doux, gentil. Il a ouvert la voie à un changement profond dans la société, pour les hommes comme pour les femmes. C'est le bouc émissaire idéal pour expliquer la baisse des taux de natalité et l'économie stagnante. On parle d'une "perte de virilité". Si bien que le chanteur Gackt a organisé en 2010 un concert réservé aux hommes, pour leur transmettre son énergie "carnivore". Les carnivores, ou 'nikushoku danshi', ont la réputation d'être des chasseurs, des dons Juans. Ils ne sont pas timides, eux, et savent parler aux femmes.
Cette dualité a donné lieu à tout un classement détaillé. On parle de "chou farci", 'roru kyabetsu', tiré de l'anglais 'cabbage roll'. Ceux-là semblent doux et inoffensifs comme les herbivores, mais cachent en réalité la personnalité d'un carnivore. À l'inverse, les "asperges enroulées de bacon" ressemblent en apparence aux carnivores mais sont passifs et timides. Ni vraiment herbivores, ni carnivores : on recense les types "poisson", "poulet", ou encore "lait de soja", et plein d'autres. » (pp. 102-103)
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