Adieu Romy

Combien d'artistes doivent se retourner dans leur tombe en voyant les secrets qu'ils mettaient tant de mal à cacher, mis en lumière souvent lors d'un anniversaire de leur mort !
Début 1982, Louis Bozon, journaliste envoyé par Marlène Dietrich, va apporter un livre à Romy Schneider qui ne sort pas de chez elle. Ce livre n'est pas ordinaire mais très spécial puisqu'il contient de quoi donner l'oubli à l'actrice. Cela ne suffira pas puisque le 29 mai, elle nous quittera. C'est à travers les témoignages de ce journaliste et de nombreuses autres relations de Romy, et avec les informations contenus dans les livres lus que l'auteure nous présente le plus intime de la vie de l'actrice. A l'image de la description de son corps et de ses cicatrices, sur son lit de mort, les marques psychologiques nous seront détaillées, démystifiant à tout jamais une actrice qui n'était pas armée pour la célébrité.
Ici, c'est le fantôme de Romy Schneider qui nous est présenté, celui qu'elle était devenue avant la nuit fatale, celui qu'elle incarnait quand le stress la dévorait. Chaque action de sa vie, chaque événement nous est présenté sous cet angle, peut-être était-ce le seul possible avec elle... En tout cas, je n'étais pas venue y chercher cela ! Cela m'a révoltée plus qu'émue.
L'écriture de l'auteure n'est pas en cause, elle est facile, argumentée, sincère mais à vouloir dire toutes les vérités, on court le risque de transformer le lecteur en voyeur et il ne l'avait peut-être pas demandé. Vous me direz qu'il est facile de laisser un livre ! Alors soyez responsable, choisissez en toute connaissance de cause.
Vous ne vous ennuierez pas, vous découvrirez quelques secrets, c'est souvent cela que l'on vient chercher dans une biographie, donc foncez si vous aimez le genre mais retenez-vous si vous aimez l'actrice et si vous ne voulez garder en mémoire que son visage si bien maquillé dans les films que vous appréciez.
Je remercie les Éditions Grasset et #NetGalleyFrance pour le numérique de #AdieuRomy


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Un texte court, un portrait d'une actrice et d'une femme complexe, Romy Schneider.
Le roman s'ouvre sur le jour de son décès et les cercles concentriques qu'ils vont provoquer sur l'onde de ceux qui la connaissaient avec ses forces et ses faiblesses.
Recoupant des témoignages dont celui de celle qui commencera par être l'habilleuse de R. Schneider, Monique Dury "Ma Mo" ou "Mo Ma" et qui deviendra aussi une de ses soutiens inconditionnels. C'est un portrait en nuances de gris d'une femme qui doute de tout, qui a subi la terrible perte d'un enfant, après le suicide d'un premier conjoint, et qui veut continuer à être mère de sa fille, actrice malgré le temps qui passe (et il est très cruel pour les actrices).
J'ai cru comprendre que le film "3 jours à Quiberon" avait déplu à la fille de R. Schneider, Sarah Biasani. J'y ai pourtant trouvé l'image d'une femme attachante, blessée, complexe. C'est aussi ici l'image que j'ai retrouvé et elle me conforte dans l'attachement que j'ai pour la personne et l'actrice Romy Schneider.