Quand je voyage, j'aime bien profiter des longues heures de route pour lire en jetant un oeil de temps en temps aux paysages qui défilent. Je suis allée passer mes vacances à l'Île-du-Prince-Édouard alors le choix de lecture a été évident : l'incontournable Anne et ses pignons verts!
Ce n'était pas la première fois que je lisais ce grand classique canadien, mais je crois que je l'ai encore plus apprécié que la première fois. Anne est vraiment un personnage attachant : une Fifi Brindacier qui serait devenue poète! Son imagination et sa fougue nous plonge inévitablement dans la nostalgie de l'enfance, tandis que son amour de la nature nous fait découvrir un coin de pays bucolique.
Même s'il ne s'y vit pas de grandes aventures, ce roman n'a rien d'ennuyeux, car il nous amène à la rencontre d'une époque, d'une région et de personnages riches, par lesquels on peut vivre la plus grande quête qui soit : celle de la découverte de soi et du monde qui nous entoure.
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Une série, qui pour moi, c'est essoufflée vers la fin. Je me rappelle avoir dévoré les trois ou quatre premiers tomes. Je m'étais prise d'une grande affection pour le personnage d'Anne. Adolescente au moment où j'ai lu tous les tomes, je m'étais beaucoup identifié à elle... j'adorais son côté curieux, intrépide et aventureux. Et ce fut également pour moi la découverte de la littérature canadienne...
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Après la mort de ses parents, Anne Shirley, âgée de 11 ans, se retrouve un temps ballotée de foyer en foyer avant d'aterrir à l'orphelinat de Hopetown, en Nouvelle-Ecosse. De là, elle est finalement recueillie par Marilla et Matthew Cuthbert, dans une ferme à Avonlea. Le frère et la soeur, qui s'attendaient à accueillir un petit garçon pour venir les aider aux travaux de la ferme, se trouvent totalement désemparés en voyant ainsi débarquer cette frêle fillette à la crinière flamboyante !
Arrivée par erreur, l'irruption d'Anne au milieu de ces deux individus discrets et peu loquaces va pourtant faire des étincelles. De fait, la petite orpheline à l'imagination débordante et à la langue bien pendue introduit autant de vie que de bonne humeur au sein du foyer Cuthbert. Jour après jour, Anne va ainsi rétablir le dialogue et resserrer les liens entre Mathew et Marilla. Tel un ange tombé du ciel, sa personnalité solaire illumine la maison et apporte de la chaleur dans le foyer. S'il est souvent bien difficile pour Marilla et Matthew de suivre le fil décousu des pensées de la fillette qui se laisse parfois porter par les élans de son imagination, tous deux tombent rapidement sous le charme de la fraîcheur et de la spontanéité de l'enfant. Touchés par l'histoire d'Anne et séduits par son tempérament, les Cuthbert n'ont bientôt plus le coeur à renvoyer leur protégée à l'orphelinat.
« Quelle existence sans amour et sans consolations cette enfant avait connue ! Une petite vie de misérable esclave, solitaire et négligée ; Marilla était assez fine pour lire entre les lignes de l'histoire d'Anne, et pour deviner la vérité. Il n'était guère surprenant qu'elle eût été si enchantée à l'idée d'avoir enfin un chez-soi. » p70
Depuis sa chambre du pignon est, Anne laisse jour après jour vagabonder son imagination dans ce décor bucolique. Curieuse et vive, elle se satisfait des bonheurs simples et des petites joies du quotidien. Avec ses yeux d'enfant, elle n'a pas son pareil pour s'émerveiller des détails les plus anodins, faisant voir à son entourage le monde sous un jour nouveau et en révélant des beautés insoupçonnées.
« Les yeux d'Anne, épris de beauté, s'attardaient sur le moindre détail, dévorant tout avec une immense gourmandise ; elle avait vu, dans sa vie, tant de lieux parfaitement laids, la pauvre enfant, que cet endroit était aussi beau que ses rêves les plus fous. » p.55
A Avonlea, les ailes de son imagination fertile ne semblent connaître aucun obstacle. A peine arrivée à Green Gables, Anne s'approprie les lieux, rebaptisant les routes et les cours d'eau afin de leur donner des connotations féériques. Eprise de liberté et amoureuse de la nature, la fillette parle aux arbres et aux fleurs et multiplie les expéditions enchanteresses avant d'assourdir ses parents adoptifs du récit éclatant de ses découvertes.
Petit bout d'humanité abandonné qui ne manque pas d'audace, Anne conquiert avec succès les coeurs de tous ceux qui l'entourent. Elle est d'ailleurs la seule à parvenir à fendre peu à peu la carapace du taciturne Matthew : « […] Matthew et moi, nous sommes si proches que je peux lire dans ses pensées comme dans un livre. » « Ils étaient les deux meilleurs amis du monde, et Matthew remerciait chaque jour la Providence de ne pas avoir à réglementer l'éducation de la petite. C'était là une responsabilité qui incombait à Marilla, et à elle seule ; si elle lui avait échue, il se serait trouvé sans cesse déchiré entre son affection pour Anne et son sens du devoir. » p.297
Avec ce livre respirant de bons sentiments et d'humanité, Lucy Maud Montgomery parvient à nous faire passer du rire aux larmes en quelques pages. Au-delà du simple roman jeunesse, « Anne et la maison aux pignons verts » est aussi un formidable roman d'apprentissage, qui aborde avec justesse les thèmes de la résilience, de la famille, de l'amitié ou encore du passage à l'âge adulte. Naïve, maladroite, fière et susceptible, Anne porte en elle tous les défauts de l'enfance. Gilbert Blythe, un de ses camarades de classe, l'apprendra d'ailleurs à ses dépens. Suite à une boutade, le garçon s'attirera en effet les foudres d'Anne et fera les frais de sa rancune tenace de nombreuses années. Blessée dans son orgueil, la fillette entretiendra longtemps avec son ennemi fraternel une compétition féroce.
« « Tout feu tout flamme » comme elle l'était, les plaisirs et les chagrins de l'existence l'atteignaient avec une intensité exacerbée. » p.275
Aussi facétieuse que désarmante de sincérité, Anne est une héroïne irrésistible dont on suit les tribulations avec bonheur ! Certaines de ses péripéties (à l'instar de l'épisode du sirop de framboise ou gâteau à la vanille) ne sont d'ailleurs pas sans rappeler celles du personnage de Sophie de la Comtesse de Ségur.
« Marilla en était presque venue à désespérer de pouvoir jamais transformer cette enfant abandonnée en petite fille modèle aux manières posées et au comportement distingué. Elle n'aurait pas accepté d'admettre, en fait, qu'elle préférait infiniment qu'Anne demeurât comme elle l'était. » p.275
Vive, sensible et impétueuse, les excès de son caractère se nuancent pourtant peu à peu, au gré des expériences et des épreuves auxquelles elle se trouve confrontée. A mesure que les années passent, la jeune effrontée un brin sauvage se métamorphose en jeune fille plus douce et posée. Plus réfléchie, ses jugements se font moins définitifs et péremptoires.
Fidèle et loyale envers tous ceux qu'elle aime, Anne est un personnage terriblement attachant dont on suit le cheminement vers l'âge adulte avec tendresse et bienveillance. Agée de seize ans à la fin de ce premier tome, c'est le coeur serré que l'on quitte notre jeune héroïne aux portes de l'âge adulte.
Je remercie infiniment les éditions Zethel pour cette merveilleuse lecture !
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J'ai connu Anne Shirley grâce à la série télévisée (avec Megan Follows). Je l'ai regardée un nombre incalculable de fois. Je la connais par coeur ou presque. Et puis, j'ai souhaité lire la série en anglais.
Voici donc terminée la lecture du 1er tome. Que dire sinon que la série télé est très très fidèle au roman à quelques minuscules détails.
Quel plaisir de retrouver Anne, elle est tellement attachante. Bien que je connaisse l'histoire, j'ai ri à nouveau et j'ai pleuré aussi.
Si vous cherchez une histoire avec une héroïne attachante qui n'a pas sa langue dans sa poche, vous l'avez trouvé !
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Vous savez cette sensation de béatitude quand on prend un thé bien chaud alors que l'on est transi de froid et que notre corps se réchauffe à partir de la chaleur qui s'épanouit depuis le trajet du thé ?
Bah c'est le sentiment que l'on a en lisant ce bijou.
Anne c'est un peu les malheurs de Sophie avant le naufrage. Bref elle n'en rate pas une et c'est toujours drôle. Ce côté fataliste d'ailleurs sur son incapacité à tenir plusieurs semaines sans bêtise est aussi drôle qu'attachant.
Car c'est aussi ça Anne, une enfant diablement attachante. Sa vision du monde nous fait du bien, son grand coeur nous émeut, son amitié avec Diana nous touche et sa rivalité avec Gilbert nous fait rire.
Ah celui là bien que peu présent est tellement attendrissant et c'est tellement ironique de voir cette amoureuse des grands gestes incapable de voir le romantisme consumé de ce garçon (le coup de la fleur quoi!).
Et que dire de la magnifique relation que l'autrice esquisse en peu de mots entre Anne et Marilla & Matthew. C'est doux, c'est magnifique et c'est drôle. Ce grand timide gauche et cette fausse acariâtre sont attendrissants dans leur amour soudain et violent pour cette enfant bouillante de vie et d'imagination.
L'autrice a merveilleusement transcrit d'ailleurs l'intense babillage de Anne sans jamais la rendre insupportable, un tour de force à saluer.
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Quelle tristesse d'avoir attendu aussi longtemps pour découvrir cette saga ! Il y a quelques temps déjà, la série sortait sur « la plateforme de streaming mondialement connue » et mon compagnon et moi-même avions adoré. Peu de temps après, je découvre que l'histoire est fondée sur une série de livres et il me tardait de les lire ! Et voilà seulement que je m'y mets.
Ce premier tome m'a fait replongé dans la série. J'y revois Anne, Marilla, Matthew, Gilbert et Diana comme après une longue absence. Pages après pages, je vois Anne, si enthousiaste, si honnête, découvrir le monde d'Avonlea. La petite fille peureuse de perdre son foyer, si bavarde à propos de tout, si curieuse, devient une jeune femme qui meurt d'envie d'agrandir ses horizons.
En refermant ce premier tome, j'ai senti que mon coeur était plein d'allégresse et de satisfaction. Parce que, malgré ses airs de Petite Maison dans la Prairie, c'est un roman d'amour de la Vie. C'est une lecture vraiment parfaite. J'ai hâte de lire la suite.
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Anne... La maison aux pignons verts faits partie de mes gros coups de coeur de jeunesse. Lu il y a bien des années, il m'avait laissé un agréable et durable souvenir. La version audio proposée par Radio Canada m'a permis de me replonger dans cette histoire avec un plaisir intact. La maison aux pignons verts appartient à cette catégorie de romans jeunesse qu'on peut relire à l'âge adulte non seulement avec le plaisir de se reconnecter à nos souvenirs d'enfance mais aussi le simple plaisir de lire un bon roman, bien écrit, amusant et riche.
Anne Shirley, orpheline adoptée par erreur par un frère et un soeur qui possèdent une ferme sur l'île du Prince-Édouard, est une petite fille à l'imagination littéralement débordante. Cette imagination active et romanesque lui causera bien des déboires mais, en même temps, la rend terriblement attachante. Anne a également un caractère bien trempé, aussi profondément aimant que profondément rancunier. Elle n'est ni une petite fille modèle ni une peste. Tout en étant particulièrement originale, elle a un côté très humain, avec ses qualités et ses défauts, qui la rend vraiment attachante.
Les autres personnages, bien campés, évitent l'écueil de la caricature, même si l'auteur ne se prive pas de souligner leurs ridicules et leurs défauts. On s'attache aussi facilement à eux.
Enfin, les descriptions des paysages de l'île du Prince-Édouard aux différentes saisons donnent furieusement envie d'aller y passer des vacances. Ou, au moins, d'y revenir en imagination dans les tomes suivants et de découvrir l'entrée d'Anne dans la vie d'adulte. Ça tombe bien : Radio Canada propose également les tomes 2 et 3 en version audio et, depuis peu, le tome 4 ! La lecture d'Evelyne Proux-Lemet est vraiment un régal avec son très léger accent qui ajoute encore à l'immersion dans cette histoire.
En résumé : un roman jeunesse qu'on peut découvrir à tout âge, frais, amusant. Une vraie bouffée d'air et de dépaysement. Anne... La maison aux pignons verts ou comment voyager au Canada sans avion et sans pass sanitaire !
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J'ai lu ce livre il y a longtemps quand j'étais adolescente et je m'en souviens comme si c'était hier.
Par contre, je viens de découvrir sur babelio qu'il existait plusieurs tomes j'aimerais trouver ces tomes pour découvrir la suite des aventures d'anne.
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