Il y a des séries de livres que l'on commence en se disant finalement que l'on n'y reviendra pas, que le premier opus suffit amplement à se faire une idée de l'ensemble. J'étais dans de telles dispositions après l'audio lecture du premier volume de la Saga d'Anne de
Lucy Maud Montgomery, découverte grâce à Net Galley, d'autant plus que j'avais parachevé l'expérience en allant jeter un oeil sur la série télévisée…
Et pourtant, j'ai enchaîné sur le deuxième tome, Anne D'Avonlea, toujours en livre audio lu par Émilie Moget dont les différentes intonations s'adaptent bien à la polyphonie des points de vue et aux psychologies des personnages.
La petite orpheline qui avait débarqué par erreur chez Marilla et Matthew Cuthbert y a finalement trouvé un véritable foyer et s'est épanouie dans la communauté d'Avonlea, dont elle est devenue un membre actif. Quand Matthew Cuthbert, son père adoptif, décède subitement, Anne Shirley, renonce à ses études à l'université. A 16 ans et demi à peine, devenue institutrice, elle prend la direction de l'école d'Avonlea et s'investit totalement dans son travail avec toujours la même détermination et la même originalité ; le récit nous fait vivre de l'intérieur ses joies, ses déceptions et ses mésaventures, souvent cocasses et désopilantes, toujours porteuses de valeurs humaines. de même, avec quelques amis, elle crée la Société d'amélioration du village d'Avonlea mais cette belle initiative la plonge dans toutes sortes de situations embarrassantes…
Parmi les thématiques principales, j'ai relevé des questionnements sur les représentations de la maternité ; encore une fois, il est question d'orphelins où d'enfants séparés de leurs parents : les jumeaux Dora et Davy qui débarquent aux Pignons verts et font souvent enrager Marilla et Paul, un enfant brillant, à l'imagination débordante qui n'est pas sans rappeler quelques traits de caractère d'Anne.
Naturellement,
Lucy Maud Montgomery évoque aussi la situation des femmes et des jeunes filles. Chez les plus âgées, ma préférence va toujours à Marilla et son célibat assumé mais j'ai aussi beaucoup apprécié l'inconsolable habitante de la Maison des Échos… Les jeunes filles rêvent de fiançailles romantiques…
Cette audio-lecture a été sans grande surprise. J'ai pu me laisser perdre dans l'abondance de détails, la longueur des descriptions ; j'ai trouvé des passages « nunuches » et mièvres… Mais j'ai souvent souri, parfois même franchement ri.
Je m'interroge toujours sur la réception actuelle des romans de Lucy Maud Mongmery par des jeunes lecteurs, adolescents au jeunes adultes, car les préoccupations des personnages, leur degré de maturité ne s'accordent plus avec nos jeunes générations.
Lirai-je ou audio-lirai-je le tome 3 ? Pourquoi pas, si j'ai besoin d'une bonne dose de grands sentiments et de romantisme…
#AnnedAvonlea #NetGalleyFrance
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