Rilla, ma Rilla est le dernier tome de la saga d'Anne Shirley et disons-le tout de suite : la saga se termine en beauté ! Dès les premières pages j'ai su que ce roman ferait partie de mes préférés de la saga car il est un parfait mélange d'humour, d'émotions, de joie, de tristesse... Avec en plus une petite note historique que j'ai trouvé vraiment passionnante !
Rilla est bien la fille d'Anne Shirley : on retrouve chez cette jeune fille la personnalité fantasque et rêveuse de sa mère et on se régale à lire ses bons mots, ses aspirations et les petites aventures qu'elle vit au fil des différents chapitres. On retrouve également avec plaisir les différents membres de la famille Blythe (j'adore la gouvernante, Susan !!!), leurs amis, leurs voisins... On a l'impression de faire nous aussi partie de cette communauté et de retrouver des amis, c'est très agréable !
Étant donné que l'intrigue se déroule durant la Première guerre mondiale, on alterne entre moments de joie et moments de tristesse, certains entre les deux : certains passages sont très émouvants mais le roman n'est jamais déprimant grâce à cette touche "Anne Shirley", cette capacité à essayer de garder le moral et de voir la beauté même dans les moments les plus durs. Cela fait de Rilla, ma Rilla un roman vraiment très beau sur cette période sombre de l'histoire.
Dernier gros atout de ce roman (et qui le rend d'ailleurs très différent du reste de la saga) : le contexte historique. Rilla, ma Rilla se déroule en effet pendant les quatre années du premier conflit mondial et j'ai vraiment trouvé très intéressant ce que l'autrice nous révèle ici de la manière dont les Canadiens ont vécu ces événements : malgré le fait que le conflit se déroule sur un autre continent, on les sent très impliqués et surtout leur vie s'en retrouve modifiée car, outre le départ des hommes au front, ils doivent composer avec les restrictions alimentaires, la participation aux oeuvres de la Croix-Rouge... Il y a aussi beaucoup d'informations sur le front de l'Est et sur le conflit dans les Balkans : pour nous qui sommes essentiellement familiers des opérations qui ont pris place en France et / ou en Belgique, c'est intéressant de se rappeler (ou de découvrir) que bien d'autres pays d'Europe ont été touchés par ce conflit.
On referme Rilla, ma Rilla avec un mélange de joie (devant le plaisir qu'on a eu à lire ce roman) et de tristesse, à l'idée que les aventures d'Anne Shirley et de ses enfants soient vraiment finies... Mais la tristesse est de courte durée car j'ai dans ma PàL
Les Chroniques d'Avonlea parues tout récemment donc je vais vite retrouver Anne et son univers !!!