C'est en cours de route, en passant devant l'église Saint-Blaise où elle-même avait été baptisé, qu'elle décida de nommer Gilonne la petite fille de Belle-Evette. Sa mère s'était appelée ainsi, qui avait été la plus fine brodeuse de la ville. Elle était morte à vingt ans, pendant la grande famine de 1634. Elle s'en était allée, ne buvant plus que de l'eau, pour que sa part de nourriture aille à ses enfants. Mais cette nouvelle Gilonne était née coiffée et famines et disettes l'épargneraient, la Fouquette en était sûre, certitude qui lui donnait de l'assurance pour tenter ce qu'elle projetait.
Chapitre 1
Lorsqu'elle se souvenait des jours passés chez les bénédictines, Gilinbe pensait d'abord à ce grand et mystérieux Silence qui l'avait happée a son entrée à l'abbaye et enveloppée, serrée à l'en étouffer. Il était dans l'ombre des couloirs et des salles, dans la clarté des jardins et des cours.
Chapitre 2
Ceux qui voyaient Belle-Evette pour la première fois détaillaient la douceur de son teint, le bleu de fleur de lin de son regard et la grâce délicate qui se dégageait d'elle.
Chapitre 1