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Critique de Pavlik


Deuxième tome de la trilogie du "Nomade du Temps", "le Léviathan des Terres", fut publié en 1974, peu de temps après "le Seigneur des Airs".

J'avais déjà beaucoup apprécié le premier tome des aventures du capitaine Oswald Bastable et, force est de constater, que ce "Léviathan des Terres" est encore meilleur.

Suite aux extraordinaires péripéties temporelles vécues dans "le Seigneur des Airs", Bastable (qui avait été projeté de l'année 1902 vers un 1973 uchronique) cherche a retrouvé son époque. Il se rend donc sur le site himalayen de Teku Benga, où tout a débuté. Malheureusement pour lui, après avoir emprunté les couloirs du mystérieux temple, il se retrouve bien à son époque, mais dans une réalité différente de celle qu'il connait, une réalité dans laquelle le monde a connu l'apocalypse. Les grandes puissances se sont effondrées, et deux blocs se font face : d'un côté l'empire Ashanti du général africain Cicéro Hood, de l'autre, la fédération Australo-Japonaise. Au milieu, se dresse le Bantoustan du président Ghandi...

J'ai retrouvé avec plaisir tous les ingrédients qui font la qualité du "Seigneur des Airs", non pas dans un futur alternatif, mais dans un présent alternatif :

- l'écriture à la première personne, dans un style qui rend hommage au "merveilleux scientifique" des pionniers de la SF

- l'inclusion de personnage réels (Gandhi en tête, mais aussi Joe Kennedy)

- Les personnages de Gandhi et de Cicéro Hood (une sorte de mix entre Obama et Attila) sont le prétexte pour Moorcock, à travers leurs visions différentes du monde, de nuancer les réflexions entamer dans le premier tome. Il passe ainsi d'une certaine fascination (romantique ?) pour l'action révolutionnaire armée, tendance anarcho-marxiste, à une dénonciation franche de la guerre et de la violence, illustrée par l'évolution de la pensée de Bastable.

- Bien que le roman soit court, le worldbuilding, qui est souvent trop minimaliste chez Moorcock, est ici bien dosé et cohérent. La forme du récit de témoignage, prétendument légué au grand-père de Moorcock, se prête bien à l'explication du monde dans lequel évolue Bastable, tout en s'inscrivant dans l'hommage aux pionniers de la SF (je pense ici à des textes de J.H. Rosny aîné ou encore Jules Vernes).

Bref, j'ai passé un excellent moment de lecture avec le "Léviathan des Terres", un roman a rangé dans le meilleur de Moorcock, auteur, certes culte, mais inégal dans sa production.
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