Citations sur Les Livres de Corum, tome 4 : La Lance et le Taureau (5)
En créant l'Homme, l'univers avait trahi les races anciennes.
Mais c'était une injustice perpétuelle et bien connue. L'être sensible peut percevoir et aimer l'univers, mais l'univers est incapable de percevoir et d'aimer l'être sensible. L'univers n'établit aucune distinction entre les quantités de créatures et d'éléments qui le composent. Tous sont égaux. Nul n'est favorisé.
Corum plissa le front. "Les mystères n'ont jamais été de mon goût, dit-il.
- Alors la vie elle-même ne doit pas l'être davantage, Seigneur."
- Vous parlez de magie, dit Corum, et je n'ai jamais rien entendu à ces choses, mais j'essayerai de vous aider.
- Ce qui nous arrive est étrange, dit le Roi Mannach d'un ton songeur. Je dîne en compagnie d'un demi-dieu, dont la présence à ma table est indéniable, et je le découvre aussi peu convaincu que moi-même de l'existence du surnaturel !
Oublieux du danger ,Corum n’en crut pas ses oreilles et ne put retenir un large sourire. »Le nain ? »
Le forgeron sidhi lui lança un regard furibond.
« Oui.Et alors ? Qu’y a-t-il de si drôle ?
_Je n’aimerais pas rencontrer des hommes de taille sur cette île !
- Voilà pourquoi, d'une manière générale, j'ai toujours préféré vivre dans les villes, lui dit Jhary.
- La ville ne dépossède t-elle pas ses habitants de leur âme ? Les Nhadraghs vivaient dans des villes et ils ont dégénéré.
- L'âme trouve sa subsistance pratiquement n'importe où. L'esprit a besoin d'être stimulé. Ce n'est qu'une question d'équilibre. Cela dépend aussi du tempérament de chacun, je suppose. Moi, par nature, je suis un citadin. Plus grande, plus peuplée, plus sale est la ville, plus elle me convient ! Et j'en ai connu de si noires de crasse, de si grouillantes de vie, de si démesurées que vous ne me croiriez pas si j'entrais dans les détails ! Ah, quelles merveilles !