Ces journées vides, ces inconnus dans le miroir de la salle de bains, grimaçant de douleur, ou affaiblis. Nous nous sommes trop éloignés de quelque totem vital, un objet essentiel pour nous que nous avons égaré et vers lequel nous devons retourner en suivant un poil de sens, guidés par quelque ancienne carte tachée de sang.
La coiffe de naissance
est notre convexité,
une secrète face intérieure
du masque mortuaire,
un saint suaire où se sont
légèrement imprimés
le plissage des yeux et
la grimace foetale,
nos dessins liés non pas
tant à notre front qu'à
ce fragile rideau
tiré en travers...
Cette contremarque natale permet de retourner à l'intérieur. En la tenant contre son oreille,on y entend le bruit de la mer placentaire, le numéro de téléphone ombilical en train d'être composé. Un moteur secret au point mort.
La coiffe de naissance documente une Atlantide personnelle, un temps du rêve d'avant l'apparition de la parole...
Les véritables matières au programme sont la ponctualité, l’obéissance et l’acceptation de la monotonie, tout ce dont nous aurons besoin plus tard dans la vie.
Une thérapie indirecte par aversion pour nous guérir de notre soif d’information et nous conditionner à associer par la suite indolence et plaisir. Nous confondons la rébellion avec une coupe de cheveux.
Nos doubles monologues qui passent pour une conversation...