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L'appel du Camino se fait sentir de plus en plus fortement en moi. Et à défaut de m'y être lancée physiquement jusqu'ici, je m'y suis engagée littérairement aux côtés de Mara, de Sept-Lieues, du Breton, de Henrique, De Robert, de Flora, d'Arpad, de Clotilde, de Bruce. A travers leurs yeux d'écorchés vifs, de blessés de la vie, d'émerveillés sensibles, de chercheurs de trésors intimes, de courageux exemplaires, j'ai découvert les étapes d'un grand pèlerinage, les soifs qui s'apaisent, les noeuds qui se dénouent, la liberté qui s'installe, la confiance qui grandit, le besoin des autres, la joie des retrouvailles, la peur de la fin de l'aventure.

En une douce soirée d'avril 2023, j'ai pris mon bâton de pèlerin, ma coquille St-Jacques, mes vieilles et fidèles chaussures, mon courage à deux mains et je me suis lancée sur le Chemin de Compostelle, celui qui relie nos coins de pays au bout du monde, à Fisterra.

En marchant, j'y ai rencontré des épreuves et des éprouvés, des joies et des joyeux, des quêtes et des enquêteurs de sens, des émotions, des émouvants et des émus, des découragements et des découragés, des jolies amitiés et des belles âmes, des amours et des complicités, des gens d'ici et des marcheurs d'ailleurs.
J'ai senti les châtaigniers en fleur, les odeurs d'avant-pluie, le parfum de cheveux fraîchement essorés, l'aridité de la terre, la puanteur des malheurs enfouis très profondément en nous, l'appel d'une bonne bolognaise autour d'une grande table, la cire des bougies dans les chapelles, l'océan à l'approche de Santiago.

Le Vestibule des causes perdues est un roman qui fait du bien. Manon Moreau, par ses descriptions, sa connaissance du parcours et de la vie des pèlerins, la profondeur de certains de ses personnages, sa capacité à révéler des détails sans tout dévoiler d'un coup, m'a permis de vivre l'expérience du pèlerin à mon rythme et en toute liberté.
Je m'y suis sentie à ma place, plus appelée que jamais à y poser réellement mes pieds. Il me reste le plus difficile à faire : Décider !

Une lecture-douceur qui fait du bien au coeur, à l'âme, au corps... à tout sauf aux pieds !
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Publié dans une petite maison d’édition (Delphine Montalant), ce premier roman a dû son succès au bouche à oreille.

Manon Moreau connaît bien son sujet : elle a emprunté deux fois le chemin de Compostelle. Ce pèlerinage est particulier : c’est moins le but qui compte que le voyage. Pour beaucoup, il n’y a rien de religieux dans cette démarche, ce qui peut sembler paradoxal.

Les personnages du roman paraissent très réalistes, mais « Ces personnages me préexistaient quelque part. Je ne les ai pas rencontrés, ce sont des personnages de fiction, des personnages de roman. » (Interview de l’auteur). Ils n’ont rien en commun mais recherchent (inconsciemment) ce qui redressera leur destin cabossé ou donnera un sens à leur vie insatisfaisante. El Camino (Le Chemin), comme l’appellent les pèlerins, les transformera car, sur ce chemin, ils vont affronter les difficultés et la beauté de la nature, faire des rencontres, s'entraider et développer le sentiment d’appartenance à un groupe ; ils vont se (re)trouver.
‘’ On ne faisait pas que marcher sur ce chemin. Il y avait autre chose. Quelque chose comme une renaissance. Pour certains la mue prenait plus de temps que pour d'autres‘’

J’ai aimé la forme du roman. Les personnages arrivent de manière anarchique, sans présentation ; et peu à peu, le puzzle se construit : les détails sur leurs parcours arrivent au compte-goutte par petites touches à l’image du pèlerinage au cours duquel les pèlerins ne se découvrent les uns les autres que petit à petit. Le lecteur est aussi sur le chemin, en quelque sorte.

Du roman, l’éditeur a dit : ‘’C'est un peu l'histoire de la tour de Babel sauf que cette fois, ce sont les hommes qui auraient eu le dernier mot’’. Un roman frais, optimiste et réconfortant. Un premier roman qui est une complète réussite.


NB - Le titre est un condensé très poétique du livre : ‘’Vestibule’’ est, au Mali, le nom donné à la pièce où on se réunit pour trouver des solutions aux problèmes ; ‘’Causes perdues’’ est le nom donné par un des personnages aux passés et/ou présents si lourds de certains pèlerins. ''Le vestibule des causes perdues'' c'est plus poétique que ''Le chemin de Compostelle'', n'est-ce pas ?
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Et voilà une rencontre avec des personnages très différents engagés sur la route de Saint-Jacques de Compostelle.
Ils ont chacun des motivations différentes: un recentrage de sa personne, une recherche d'équilibre, d'indépendance, une fuite, un voyage lointain et tout cela accompagné de très beaux moments d'amitié et d'amour.
Très belle aussi la rencontre que les pélerins font avec la nature.
En lisant, je ressentais et voyais les paysages, les ambiances...
J'ai trouvé le roman très agréable à lire et les personnages très attachants, décrits avec beaucoup d'humanité, très plausibles en tous cas.
C'est la première fois que je lisais un récit sur les pélerins de Compostelle.
Les quelques fautes d'orthographe et oublis de mots sont un peu déroutants (édition pocket ) .

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Un vrai roman initiatique dans lequel on passe un merveilleux moment avec tous ces personnages qui ont décidé à un moment de leur vie d'entreprendre le chemin vers St Jacques de Compostelle.
Ce n'est pas un hasard s'ils se retrouvent entourés de pèlerins qui découvrent la nature et se remettent en question au fil de ce chemin si long... le but principal est peut être le même pour chacun c'est à dire comprendre ses états d'âme, les régler pour être en paix avec soi même et faire ce pèlerinage en alliant son corps et son esprit...
La quête de la spiritualité est bien présente dans ce roman et Manon Moreau à bien su nous la transmettre à  travers ses descriptions tant au niveau de la nature que de ses personnages.
Un pur moment de plaisir où l'on a eu l'impression de cheminer aussi.
En tout cas je tiens à remercier Sylvaine et Saphoo qui m'ont bien donné l'envie de découvrir cette pépite...
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Voici un roman réconfortant.
On y suit toute une bande de pèlerins aux histoires et aux profils très différents.
Une seule chose les rapproche : le chemin avec son lot de mésaventures et de petits bonheurs.
C'est un livre plein de douceur qui parle d'amitié mais aussi d'amour et de philosophie.
J'ai pris plaisir à cheminer aux côtés de Mara, Robert et tous les autres, et je les ai quittés avec une pointe de tristesse mais néanmoins heureuse.
Je ne suis pas croyante mais j'ai désormais une folle envie de prendre le chemin...
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Très jolie rencontre que ce Vestibule des causes perdues de Manon Moreau ( merci Gwenn ).
Qu'ils s'appellent Mara MarieThé Clotilde, Bruce Arpad, Robert Henrique Flora Sofia Sept lieues Le Breton que sont ils venus chercher sur le chemin de Compostelle ? Des ampoules aux pieds ? Bien plus que cela mais chacun à sa façon à son rythme Tous des écorchés de la vie qui sortiront grandis métamorphosés après cette gigantesque randonnée de près de 2000 km .
Avec un ton très juste tout en douceur nous les suivons pas à pas et cela fait un bien fou .
Manon Moreau retenez ce nom et si l'occasion se présente n'hésitez pas chaussez de bonnes chaussures de marche et accompagnez les tous un petit peu sur le camino
que du bonheur !
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Quand on fait des randonnées, les premiers kilomètres servent à enlever les états d'âme de notre cerveau, histoire de se libérer. Ces personnages, sans le savoir ont eu l'instinct de partir sur le chemin de Compostelle. Un acte de survie ? En tous cas ils ont fui leur vie actuelle, par ennui, ou à cause d'une douleur trop forte, d'une émotion insurmontable, d'une vie triste ou malheureuse. Ils se sont retrouvés sur le chemin faisant connaissance, difficilement au départ - toujours difficile de partager les casseroles de sa vie - puis se sont apprivoisés. Ils se retrouvaient le soir, fatigués et heureux pour partager un repas, une clope, une conversation. Il y a les solitaires, les taiseux, les extravertis, une belle équipe ! A chacun son caillou et ses boulets à délester au bout du chemin, histoire de revenir à la réalité de la vie tout neuf ou presque. Je les ai accompagnés avec un réel plaisir, je serais bien restée encore un peu. Belle écriture toute simple mais qui fait un bien fou. Je ne partage que quelques extraits malgré les nombreuses pages noircies de mon carnet.
Lien : http://pyrouette.canalblog.c..
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Piouuuuuuuuuuuuu la claque ce livre, j'en ai lu des livres sur le chemin, le dernier en date celui de Rufin que j'avais beaucoup aimé pour le côté réaliste de cette randonnée un peu particulière ; mais celui de Manon, il dégage une telle humanité, qu'on en ressort complétement apaisé, ressourcé sans avoir fait le chemin. le début m'a déstabilisée, sans doute que la randonnée de M. Rufin était encore trop présente dans mon esprit. Mais au fil des kilomètres, je me suis accoutumée, je me suis prise d'amitié pour ces personnages terriblement attachants. L'auteur a su concilier la vie du chemin, le poids des causes perdues qui se déleste de km en km, la belle amitié qui se lie entre toute une troupe venue d'horizon divers, toutes ses langues étrangères qui se marient, j'ai fait un fabuleux voyage.
Beaucoup de sensations, d'émotions à la lecture de ce livre, on ressent aussi toutes les blues à l'âme, les souffrances des uns et des autres, si peu qu'on soit un peu à mon image, une éponge émotive. Mais l'inverse marche tout autant, on reçoit cette chaleur humaine, cet amour des uns et des autres de la vie, ce courage de mettre un pied devant l'autre et d'avancer coûte que coûte.
J'ai adoré ce livre et je crie pour qu'elle m'entende de chez elle, un énorme MERCI à Sylvaine d'avoir mis sur mon chemin ce sublime livre entre mes mains. Pour un peu, je ferais mon sac et partirai sur le champ bien que je n'ai pas forcément de petits cailloux à mettre au fond de mon sac, cette aventure est tellement humaine que je devine ce besoin de recevoir ce flot vrai, de partage, de solidarité que nous n'avons plus au quotidien.
que du positif ce livre !

J'irai boire à la source, les pieds blessés et les chevilles en charpie, le dos fracassé et les mollets raides comme un câble d'acier reliant les deux rives celle d'avant et celle d'après/ Mais un jour j'y parviendrai ;) (c'était ma petite pensée)
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Tout d'abord, merci à tous ceux qui ont déjà critiqué ce livre sur Babelio, ils m'ont permis de faire une belle découverte.
J'ai dévoré ce roman en quelques jours, avec un seul regret, celui de ne pas pouvoir continuer le chemin en compagnie de ces causes perdues si attachantes.
Pourtant, je n'aurais jamais cru me passionner pour cette histoire, je n'ai jamais eu de velléités de faire le chemin de Compostelle, mais Manon Moreau raconte cette histoire avec un tel talent et une telle délicatesse qu'il est impossible d'y rester insensible.
J'ai particulièrement été touchée par le personnage de Robert et par l'étape chez Babel, et j'ai trouvé cette lecture apaisante et réconfortante.
Un excellent moment et un vrai coup de coeur!
Voilà un livre que je vais beaucoup offrir autour de moi je pense car il donne envie de le faire partager !
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Comment résumer ce livre en un mot : humain, c'est le terme le plus adéquat que j'ai trouvé. Une belle écriture qui nous fait voyager sur ce chemin de Compostelle.
Une belle leçon de vie à travers le pèlerinage de plusieurs personnes traînant avec elles le poids de leur culpabilité, de leurs actes, de leurs décisions, un fardeau bien plus lourd à porter que leurs sacs à dos allégés au maximum.
Des personnages touchants, attachants, qui se croisent, se cherchent, se côtoient, echangent et bien sûr marchent ensemble vers un seul but St Jacques de Compostelle.
La marche, les rencontres avec les autres pèlerins et les hospitaleros, les amitiés durables et éphémères, leur permettront de sortir grandis de cette expérience inoubliable et unique. Comme une sorte d'introspection positive, une sorte de renaissance et de bien être.
Un très beau livre qui me donne envie de prendre mon bâton, mon sac à dos et ma coquille.
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