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Note moyenne 3.86 /5 (sur 177 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Lesneven , le 18/02/1913
Mort(e) à : Saint-Germain-en-Laye. , le 31/05/1999
Biographie :

Auguste Montfort, dit Le Breton, est un écrivain né le 18 février 1913 à Lesneven et mort le 31 mai 1999 à Saint-Germain-en-Laye.

Son père, qui est un acrobate et un clown, un auguste (d'où le prénom de son fils), meurt à la Première Guerre mondiale en 1915. Il sera adopté par les Pupilles de la Nation, et de la ferme bretonne où il garde les vaches, on le conduit, à huit ans, dans un orphelinat de guerre. À quatorze ans, ces évasions lui valent d'être transféré dans un Centre d'Éducation surveillée. Cette enfance et cette adolescence particulières, il les racontera dans Les Hauts Murs et La loi des rues. Ensuite, les choses ne s'arrangent pas : il est couvreur, terrassier, il fréquente la pègre. Là, il noue de solides amitiés avec les voyous de Saint-Ouen qui, logiquement le baptisent « Le Breton ». Lorsque la guerre survient, puis l'Occupation, il fait le bookmaker, possède des parts dans des tripots et des restaurants, affronte parfois les gangsters de la Gestapo française. À la Libération, on lui attribue la Croix de Guerre.
Puis, en 1947, il a 34 ans, lui naît sa fille Maryvonne. I Il prend la plume pour raconter les années de maison de correction de sa jeunesse dans Les Hauts Murs, qu'il dédie à sa fille.
Il écrit par la suite La Loi des rues, mais c'est Du rififi chez les hommes édité à la Série noire qui fait de lui une vedette du polar à la française. Dans Razzia sur la chnouf il fera même une apparition en tant que dirigeant de tripot, lorsque Jean Gabin vient chercher un transporteur de chnouf indélicat, calibre en main.
Il a introduit l'argot moderne en 1954 avec le Rififi chez les Hommes, ainsi que le verlan en littérature ; verlan qu'il a créé .
S'enchaînent alors plus de 80 livres dont certains seront portés à l'écran : les mythiques Razzia sur la chnouf, Du Rififi chez les hommes, et le célèbre Clan des Siciliens'. Ces films lui ont permis de côtoyer des monstres du cinéma français : des acteurs tels Gabin, Ventura, Delon, Hossein et des metteurs en scène comme Gilles Grangier, Henri Decoin et Henri Verneuil. Auguste Le Breton était moins à l’aise dans la fiction pure et dure.
Amoureux de sa Bretagne natale, il partage son temps entre la région parisienne et Brignogan. Il n'était pas rare de croiser ce « petit bonhomme », toujours coiffé d'un béret ou d'une casquette, emmitouflée dans une écharpe, à Lesneven pour ses achats « littéraires » . À 85 ans, en 1998, il a publié Du vent.. Et autres poèmes révélant au public un autre
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Michel Audiard, Albert Simonin, Alphonse Boudard et Auguste Lebreton parlent de leurs lectures favorites et de leurs auteurs de prédilection.


Citations et extraits (52) Voir plus Ajouter une citation
" Chasse à l'enfant ' Poème de Jacques Prévert écrit en 1938, lors de la révolte des pensionnaires du bagne pour enfants à Belle-Ile-en-Mer

Bandit ! Voyou ! Voleur ! Chenapan !

Au-dessus de l'île on voit des oiseaux
Tout autour de l'île il y a de l'eau

Bandit ! Voyou ! Voleur ! Chenapan !

Qu'est-ce que c'est que ces hurlements ?

Bandit ! Voyou ! Voyou ! Chenapan !

C'est la meute des honnêtes gens
Qui fait la chasse à l'enfant

Il avait dit "J'en ai assez de la maison de redressement"
Et les gardiens, à coup de clefs, lui avaient brisé les dents
Et puis, ils l'avaient laissé étendu sur le ciment

Bandit ! Voyou ! Voleur ! Chenapan !

Maintenant, il s'est sauvé
Et comme une bête traquée
Il galope dans la nuit
Et tous galopent après lui
Les gendarmes, les touristes, les rentiers, les artistes

Bandit ! Voyou ! Voleur ! Chenapan !

C'est la meute des honnêtes gens
Qui fait la chasse à l'enfant
Pour chasser l'enfant, pas besoin de permis
Tous les braves gens s'y sont mis
Qui est-ce qui nage dans la nuit ?
Quels sont ces éclairs, ces bruits ?
C'est un enfant qui s'enfuit
On tire sur lui à coups de fusil

Bandit ! Voyou ! Voleur ! Chenapan !

Tous ces messieurs sur le rivage
Sont bredouilles et verts de rage

Bandit ! Voyou ! Voleur ! Chenapan !

Rejoindras-tu le continent ? Rejoindras-tu le continent !

Au-dessus de l'île On voit des oiseaux
Tout autour de l'île il y a de l'eau
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Pour ce jour tant désiré, pour ce jour où, enfin, il ne serait plus un numéro matricule, mais un être libre, il se promettait une chose: d'aller revoir la petite ferme de son enfance, surplombant la mer. Et une fois sur place, il irait dans le crépuscule silencieux s'étendre sur l'immense plage déserte.... Cette plage de sable fin apporté par l'Océan qui se fout de la méchanceté des hommes. Il creuserait ce sable de ses reins, laisserait le clapotis des vagues caresser ses pieds endurcis pas les nuits de pelote. Puis comptant les étoiles comme autant de raisons d'espérer, comme autant de morceaux de pain blanc à manger, à son tour il promènerait ses yeux ravis sur l'infini du ciel, sans crainte qu'ils ne se heurtent à de hauts murs gris.
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Ici, les traits paraissaient burinés par la misère et le vice. Même ceux qui n'avaient pas le crâne tondu n'offraient guère un meilleur aspect.
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- la société a les criminels qu'elle mérite.
elle les engendre elle même par la mauvaise éducation donnée à ses enfants.
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Le Ciudad-Real était à quai, noir de coque et blanc de structure. A ses pieds c'était le fourmillement habituel de dockers sur lesquels planaient les cris, les jurons et le claquement des ordres. Pris dans les élingues, les fûts de bière s'élevaient six par six au bout des grues, se balançaient un instant au dessus de la lisse, puis disparaissaient dans la profondeur des cales.
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Son crâne n'avait pas dû souvent voir la Silvikrine ! Passé au papier de verre qu'il était !
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- Que vas-tu faire ?
Richard Tubiek ne répondit pas.
- Cette situation ne peut s'éterniser, poursuivit la femme. Quinze jours que tu es là et tu n'es pas sorti une seule fois. Tu ne te rases même plus. Il faut prendre une décision, ma sœur et son mari finissent par trouver ça drôle !
De sa main velue qui tremblait, Tubiek attrapa son verre de Cinzano blanc. La femme soupira.
- Et tu devrais cesser de boire. Toi qui avant était si sobre. Toi qui disais qu'un homme qui commence à trop boire doit être éliminé sans pitié.
Il avala son apéritif d'un trait et le cube de glaçon tinta joyeusement dans le verre vide. Au lieu de reposer celui-ci il l'emplit de nouveau. A ras bord.
Irène Chevalier hocha sa tête fine, triangulaire aux yeux bleu foncé qui remontaient vers les tempes, ce qui lui donnait un air félin, asiatique.
- Comme tu as changé ! On dirait que tu as peur, toi qui pourtant...jadis...
Il haussa sur elle des yeux bouffis, au blanc strié de filaments pourpres, confessa d'une voix que l'alcool et le tabac râpaient.
- C'est exactement ce que j'ai. Exactement ça. La peur.

(incipit).
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Appareils photos en bandoulière, des touristes allaient et venaient, regards et bouches ouverts d'admiration devant la cathédrale Saint-Guy dont le style gothique projetait vers le ciel vide de nuages son sommet de dentelle et ses coupoles au cuivre verdi par les siècles.
La fraîcheur régnait à l'intérieur dont la première pierre avait été posée en 1344 par Mathias d'Arras, un architecte français.
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Son cadet, le Bug, la punaise en argot américain, n'était attelé qu'à trois gonzesses. Ça lui suffisait. Il n'était pas hareng pour un rond.
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Puis, comptant les étoiles comme autant de raisons d'espérer, comme autant de morceaux de pain blanc à manger, il promènerait ses yeux ravis sur l'infini du ciel, sans crainte qu'ils ne se heurtent à de hauts murs gris.
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