Les livres avaient toujours été un refuge pour elle. Plus que cela, même. À certains moments, sa capacité à se noyer dans une lecture frisait l’addiction.
Ce sont parfois les toutes petites choses, les minuscules détails du quotidien qui font le plus ressentir le vide...
Le summum de la prise de risque pour moi, c’est de lire dans mon bain avec ma liseuse.
Elle admira cette petite merveille en songeant qu’elle ressemblait à la vie telle qu’elle la voyait en cet instant : douce, suave, idéale. Mais on ne pouvait pas survivre en ne se nourrissant que de desserts.
Si on ne t’aime pas telle que tu es, on ne t’aimera pas plus si tu t’escrimes à être quelqu’un d’autre que toi-même.
Si on ne se fait pas violence de temps en temps pour aller voir du côté de nos peurs, comment savoir si la vie est oui ou non plus vaste et plus passionnante que la petite existence étriquée que nous menons?
j'ai passé du temps à rêver devant ces vitrines, comme tout le monde. Et puis, j'ai rencontré Charlie et mes rêves sont devenus réalité. Pour ça, il n'a pas eu à entrer dans la bijouterie et à dépenser des fortunes. L'amour n'est pas un diamant. Aucune fortune au monde n'aurait pu acheter ce qu'il y avait entre nous. Et toi, tu veux la même chose. Ce n'est pas un crime de chercher à aimer et à être aimée, mon petit. Montre-moi quelqu'un qui dit ne pas aspirer à l'amour dans sa vie et je te montrerai un menteur.
Il n’y a pas qu’une seule définition de la réussite, dit-elle, de même qu’il n’y a pas une formule unique du bonheur. Nous sommes tous différents. Le secret, c’est de savoir quel sens nous voulons donner à notre vie. De définir ce qui peut nous rendre heureux et d’aller dans cette direction.
« Pour Harriet, le meilleur anxiolytique restait la lecture. Et la tentation d’y recourir était forte, alors qu’elle se sentait déstabilisée dans un lieu où elle n’avait pas ses marques.
Sur une étagère, tout près, elle repéra une édition illustrée ancienne. Un chant de Noël de Charles Dickens. C’était un de ses contes préférés, surtout en cette période de l’année. Elle adorait le récit de la transformation de Scrooge. L’histoire du vieil avare dont le coeur finissait par s’ouvrir à Noël gardait la vertu magique de la mettre de bon humeur.
Elle tendit la main pour prendre le volume sur l’étagère puis suspendit son geste.
Si elle se plongeait dans ce livre maintenant, elle ne pourrait probablement plus s’arrêter. Alors qu’elle avait du pain sur la planche aujourd’hui. Et des chiens à promener.
Elle s’arracha à la bibliothèque à regret, couvant une dernière fois l’alignement de livres sous ses yeux, comme d’autres auraient salivé devant une boîte de chocolats. »