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Critique de FabtheFab
Nina Colombani a quinze ans et elle vit dans la ferme biologique de son père Jean-Michel sur les hauteurs de Nice. Elle est engagée dans la protection de l'environnement et elle déteste sa mère, Elisabeth qui appartient à l'ancienne génération qui a saccagé la planète : Elisabeth est hôtesse de l'air, elle vit à Paris, elle prépare de la nourriture industrielle et elle mange de la viande ! Dans son collège, elle est seule et elle n'a pas beaucoup d'amis en raison de sa véhémence dans la défense de ses convictions. Néanmoins, après une diatribe enflammée à la cantine du collège, elle se lie tout d'abord avec Yona Tanet qui vient d'arriver au collège - celle-ci a dû quitter à son grand désespoir Paris pour suivre sa mère nommée au conseil général ; sa mère est lesbienne ; elle renoue avec Antonin Morel dont le père Viktor frappe sa femme Geneviève et aussi son fils. Tous les trois, Nina, Yona et Antonin vont créer un blog Les Vertuoses pour promouvoir leurs idées écologiques. Ils vont devenir populaires et accueillir dans leur groupe Cynthia dont les parents sont racistes et refusent qu'elle fréquente Amine dont les parents sont d'origine tunisienne, Vanessa qui a des problèmes psychologiques et bientôt aussi trois réfugiés Hassan, Jamal et Karam… Et Nina va aussi rencontrer le compagnon de sa mère, un homme marié, Hadrien et leur fils, Aloïs…
Nous ne présentons plus Susie Morgenstern, autrice majeure de la littérature pour la jeunesse française depuis ses débuts à l'Ecole des loisirs en 1984 avec La sixième puis La grosse patate, Terminale ! Tout le monde descend, Cucul la praline, La première fois que j'ai eu seize ans et évidemment le classique Lettres d'amour de 0 à 10 en 1996. Depuis lors, ce sont plus de 250 romans publiés, dont le roman autobiographique Premier amour, dernier amour en 1999. En 2012, elle démarre La famille Trop d'filles avec les aventures extrêmement populaires de Bella, Cara, Flavia, Anna, Elisa, Dana et le petit Gabriel.
Petite fille de Susie Morgenstern, Emma Gauthier se sent particulièrement concernée par les problèmes écologiques. Étudiante en lettres, elle est devenue végane dès le collège, ce qui lui vaut l'admiration de sa grand-mère : « Mes petites-filles sont des militantes et m'ont forcée à ouvrir les yeux. Cette nouvelle génération est mieux informée que nous l'étions au même âge. Elle me donne de l'espoir pour l'avenir. »
Ce nouveau roman de Susie Morgenstern enchaîne les problématiques contemporaines : famille monoparentale, homoparentalité, écologie, éco-anxiété, violences familiales, violences faites aux femmes, immigration, réfugiés etc. Susie Morgenstern et sa petite fille enchaînent les portraits de jeunes adolescents avec leur parcours malheureux. Les phrases, courtes, sont réduites à leur plus simple expression. Aucune situation n'est mise en perspective et après les harangues de l'héroïne dans son collège, les portraits successifs de l'héroïne dont la mère est lesbienne, le héros dont le père est violent, la rencontre improbable de l'héroïne principale avec sa mère afin de rencontrer le nouveau compagnon de celle-ci et son demi-frère, tous ces personnages cabossés se retrouvent dans la ferme biologique du père du héros afin de vivre heureux. Ni la reconstruction des personnages qui ont vécu des traumatismes profonds, ni les réalités de la vie dans une ferme ne sont vraiment abordés. Enfin, chaque chapitre s'ouvre par une forme de poésie en prose qui joue sur les répétitions de syllabes. Si nous aimons habituellement la fantaisie généreuse de Susie Morgenstern, ici, la légèreté dans le traitement de sujets graves, l'excès par l'enchaînement rapide des situations répétées de violence et de mal-être de jeunes adolescents, laissent dubitatif. le dénouement bâclé laisse peut-être une perspective de suite. Cette apologie de la vertu ne nous a pas semblé virtuose.
Nous ne présentons plus Susie Morgenstern, autrice majeure de la littérature pour la jeunesse française depuis ses débuts à l'Ecole des loisirs en 1984 avec La sixième puis La grosse patate, Terminale ! Tout le monde descend, Cucul la praline, La première fois que j'ai eu seize ans et évidemment le classique Lettres d'amour de 0 à 10 en 1996. Depuis lors, ce sont plus de 250 romans publiés, dont le roman autobiographique Premier amour, dernier amour en 1999. En 2012, elle démarre La famille Trop d'filles avec les aventures extrêmement populaires de Bella, Cara, Flavia, Anna, Elisa, Dana et le petit Gabriel.
Petite fille de Susie Morgenstern, Emma Gauthier se sent particulièrement concernée par les problèmes écologiques. Étudiante en lettres, elle est devenue végane dès le collège, ce qui lui vaut l'admiration de sa grand-mère : « Mes petites-filles sont des militantes et m'ont forcée à ouvrir les yeux. Cette nouvelle génération est mieux informée que nous l'étions au même âge. Elle me donne de l'espoir pour l'avenir. »
Ce nouveau roman de Susie Morgenstern enchaîne les problématiques contemporaines : famille monoparentale, homoparentalité, écologie, éco-anxiété, violences familiales, violences faites aux femmes, immigration, réfugiés etc. Susie Morgenstern et sa petite fille enchaînent les portraits de jeunes adolescents avec leur parcours malheureux. Les phrases, courtes, sont réduites à leur plus simple expression. Aucune situation n'est mise en perspective et après les harangues de l'héroïne dans son collège, les portraits successifs de l'héroïne dont la mère est lesbienne, le héros dont le père est violent, la rencontre improbable de l'héroïne principale avec sa mère afin de rencontrer le nouveau compagnon de celle-ci et son demi-frère, tous ces personnages cabossés se retrouvent dans la ferme biologique du père du héros afin de vivre heureux. Ni la reconstruction des personnages qui ont vécu des traumatismes profonds, ni les réalités de la vie dans une ferme ne sont vraiment abordés. Enfin, chaque chapitre s'ouvre par une forme de poésie en prose qui joue sur les répétitions de syllabes. Si nous aimons habituellement la fantaisie généreuse de Susie Morgenstern, ici, la légèreté dans le traitement de sujets graves, l'excès par l'enchaînement rapide des situations répétées de violence et de mal-être de jeunes adolescents, laissent dubitatif. le dénouement bâclé laisse peut-être une perspective de suite. Cette apologie de la vertu ne nous a pas semblé virtuose.
