AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de sultanne


Je ne me trouve jamais à ma place dans les écrits intimistes. Je m'y sens intrusive, voyeuse et déplacée, un peu comme si j'avais ouvert un journal intime qui ne m'étais pas destiné ou qu'un inconnu m'attrapait par le bras dans la rue pour me raconter toute sa vie. Je n'ai pas échappé à ces sensations avec ce petit roman.

Mais j'aime Susie Morgenstern, sa fantaisie et ses lunettes en forme de coeur. J'aime ses lettres d'amour, surtout celles qui vont de zéro à 10. J'aime son accent à couper au couteau et son humour gargantuesque à l'américaine.

Et on retrouve un peu de tout ça dans cette oeuvre autobiographique où elle rapporte, avec la verve qui lui est propre, ses 18 « exils », comprenez les 18 « deuils » que la vie lui a fait faire. Susie Morgenstern est une femme terriblement attachante par son côté décalé, un peu paumé, et ces confidences faites sur le tard ont la saveur un peu acide de l'ironie et de l'autodérision.

Si le sujet est lourd, le style est pimpant, à l'image de l'auteure, dont la joie de vivre transpire à travers toutes les pages… parce qu'après tant de deuils et tant de livres, il n'est pas question que ses 76 balais pèsent le moins du monde dans la balance (avec laquelle elle est très fâchée, d'ailleurs) : Susie Morgenstern, c'est la pétillance incarnée, et ce, jusqu'au bout du rouleau !
*******************
Pour parler littérature intimiste ou universelle, n'hésitez pas, rejoignez-moi sur Instagram :

Lien : http://www.instagram.com/les..
Commenter  J’apprécie          30



Ont apprécié cette critique (3)voir plus




{* *}