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Critique de EssyMix


Petits secrets, grands mensonges est le troisième roman de l'autrice australienne que je lis, après Neuf parfaits étrangers et le secret du mari. C'est aussi mon préféré, je viens de dévorer les 570 pages en quatre soirées. Une fois commencé, difficile d'en décrocher, on a juste envie de savoir qui va mourir et pourquoi. Bienvenue dans une saison de Desperate Housewives !

Trois femmes sont au centre de l'intrigue. Madeline est mariée, trois enfants, dont une ado issue d'un premier mariage avec son ex-mari qui vit dans le même quartier et qu'elle côtoie souvent. Lui et sa nouvelle femme obsèdent Madeline qui ne parvient pas à lui pardonner son départ quinze ans plus tôt. Céleste est la riche amie de Madeline. Avec ses jumeaux, elle vit dans une magnifique villa payée par son mari toujours absent, en voyage d'affaires. Et enfin, Jane se démarque radicalement des autres, c'est une jeune de vingt-quatre nouvelle arrivée dans le quartier avec son fils (et ses secrets). Madeline et Céleste vont rapidement la prendre sous leurs ailes.
L'intrigue du roman repose sur la mort d'une personne lors de la fameuse « soirée quizz » de l'école où les enfants des trois héroïnes sont scolarisés. Tout au long de l'histoire, des indices sont distillés sous forme d'extraits d'interview de personnages secondaires. Plus les pages tournent, plus on se rapproche de la fameuse soirée et plus les choses deviennent claires. Je ne peux pas dire que je ne m'y attendais pas, la fin n'a rien de surprenant, mais c'est tout de même bien foutu.

Sous des apparences de roman léger, Petits secrets, grands mensonges aborde des sujets difficiles comme les violences conjugales, le viol, le harcèlement scolaire. Car si au début du livre Madeline, Céleste et Jane semblent vivre des vies sans aspérités, les secrets se découvrent au fil des pages et c'est ici que réside toute la force du roman : on constate alors tous les efforts déployés par les personnages pour préserver les apparences malgré la lourdeur de leur passé ou de leur quotidien. Tous les secrets finissent par s'ébruiter, qu'ils soient petits ou grands, telle pourrait être la morale de l'histoire. Et aussi que tout le monde a ses secrets, les personnages secondaires ne sont pas épargnés.

Ce n'est certes pas de la grande littérature, j'en ai conscience, mais l'équilibre entre humour, drame et sentiments se révèle efficace. Cela se lit rapidement et sans prise de tête. L'écriture de l'autrice est enjouée et dynamique. Elle n'évite pas les clichés sur les parents mais cela exacerbe encore plus leurs petites manies. Ce genre de lecture fait du bien de temps en temps. Je me souviens que Neuf parfaits étrangers portait sur un thème bien différent, par contre on retrouve beaucoup des ingrédients du Secret du mari, j'espère donc que les autres romans de l'autrice comme A la recherche d'Alice Love ou Un peu, beaucoup, à la folie sont un peu différent.
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