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3,9

sur 84 notes
J'avais déjà succombé au charme du deuxième titre de Katherine Mosby : Sous le charme de Lilian Dawes.
Je récidive aujourd'hui avec bonheur avec son premier titre traduit : Sanctuaires ardents.
D'ailleurs, les deux livres sont en étroite corrélation.
Vienna, l'héroïne de sanctuaires ardents est peut-être la "mère" ou la grande soeur de Lilian Dawes .
Il y a quelque chose d'Autant en emporte le vent dans cette saga sudiste: une ségrégation raciale réelle. Il faut se rappeler qu'il n'y a guère plus de 70ans qui nous sépare de la guerre de Sécession qui a partagé l'Amérique entre le sud et le nord avec le cadre du roman qui navigue dans les années 30.
D'ailleurs, le lieu du roman se situe en Virginie dans le sud, il est intéressant de savoir que l'état juste au-dessus de la Virginie est la Virginie occidentale, état nordiste et donc limitrophe avec l'état de Virginie .
Vienna, l'héroïne de Sanctuaires ardents est une américaine de New York qui vient vivre dans la petite ville de Winsville par amour.
Car l'amour est au centre de ce roman, l'amour violent et fort qui vous transporte, mais aussi l'amour de la liberté.
Vienna est une femme affranchie, cultivée, audacieuse qui aime mais ne renonce pas pour autant à sa liberté pour plaire aux habitants de cette petite bourgade.
Rapidement un fossé , un abîme se crée entre les deux, son flamboyant mari la quitte en la laissant seule avec ses deux enfants .
Mais rien ne décourage Vienna, forte de sa foi païenne, de son amour de la vie, de l'amour qu'elle porte à ses deux enfants.
Elle va connaître des déchirements sentimentaux et la scène finale avec l'incendie nous ramène de très près à l'une des scènes les plus fascinantes du film: Autant en emporte le vent et soudain l'envie vous prend de revoir ce film même si on le connaît par coeur.
L'écriture de Katherine Mosby est belle, poétique, fantasque, elle nous porte de bout en bout.
Katherine Mosby considère que c'est un grand bonheur d'être traduit et lu en français.
Souhaitons que les éditeurs continuent dans cette cette voie, elle a encore écrit deux romans non traduits à ce jour.
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Ah la bonne tante Augusta, le grain de sable qui vient troubler l'existence de Vienna et de ses enfants, Willa et Elliott !

Parce qu'elle a été rejetée par ses parents au détriment de son jeune frère, Willard, héritier mâle et très beau, Augusta va se sentir investie d'une mission : apporter de l'ordre dans la vie de sa belle-soeur, Vienna érudite, intelligente, mais qui a le malheur d'être nordiste à Winsville, ville Sudiste et qui laisse ses enfants vivre comme des sauvageons, tout en leur inculquant une éducation intellectuelle oh combien plus riche que celle de l'école publique et qui a été abandonnée par Willard.

Vienna ne laisse pas indifférent. C'est un esprit libre, laïque et passionné. Elle déteint dans cette ville sudiste. Les hommes rêvent d'elle alors que les femmes la rejettent car en sa présence, elles se sentent médiocre.

Vienna va vivre retranchée dans sa maison, avec ses enfants. Sa vie sera ponctuée par les allers-retours d'Augusta. A la suite d'un drame, elle va se découvrir une vraie passion pour les arbres. Elle les chérira, les soignera, les aimera.

Je ne veux pas m'étendre plus sur la suite de l'histoire que je vous invite à découvrir.

Une belle écriture. Un livre à forte connotation émotionnelle, il m'a arraché des larmes.

Un petit mot sur les éditions de « la table ronde », « Petit Quai Voltaire » pour saluer la beauté du livre. Une très belle couverture, des pages en papier bible, des lettrines à chaque début de chapitre, et pour couronner le tout, un très beau marque-page, reprenant la 1ère de couverture.
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Sanctuaires ardents de Katherine Mosby
L'arrivée de la famille Daniels à Winsville, Virginie, ne passa pas inaperçue, elle ne ressemblait à rien de connu dans le voisinage. Willard et Vienna, surtout elle, fumant le cigare, aimant les Nègres, belle, amoureuse des arbres et les enfants, Elliott et Willa, avides de tout, friands d'expériences en tous genres. Il y avait aussi, tante Augusta qui passait régulièrement, la famille l'appelait Soeur, sauf Vienna. Cette dernière pouvait avoir des comportements irrationnels mêlant violences et sanglots. Willa aime lancer de la terre ou des excréments sur un jeune garçon, Addison, qui la première qu'il l'a vit fut subjugué par sa beauté. Et un matin, Willard quitta la famille, Vienna laissa tout aller a volo, la poussière s'entassait, son retour à la vie fût laborieux. Que s'était il donc passé? Willard avait pensé que Vienna lui apporterait ce plus qui ferait de lui un »vrai »notable, lui, l'héritier des »Hauts» la demeure ancestrale des Daniels, des centaines d'hectares de terres, mais elle s'était fait trop d'ennemis et lui ne comprenait plus ce pays et sa femme, sa relation avec Alisha cette sorcière, il avait préféré fuir, pas elle, elle se battrait, elle résisterait. Alisha qui alimentait les rumeurs en étant la seule âme de Winsville à être admise dans la maison des Hauts et qui savait pourquoi Willard était souvent absent. Et puis il y avait John Aimes qui rachetait régulièrement des terres à Willard, le double de son prix, qu'avait il en tête, quel plan machiavélique poursuivait il?
Un roman que je recommande autant pour sa fine écriture que pour l'habile montage de son récit. Par petites touches, au détour d'une phrase anodine, un élément se fait jour qui sans vraiment changer l'histoire introduit un doute, une inflexion dans l'idée que l'on se faisait de l'héroïne. Car c'est avant tout le portrait d'une femme atypique, belle, cultivée, pétrie de culture grecque et latine, arrivée d'on ne sait où, qu'on trouve souvent au sommet d'un arbre, que fait elle dans cet endroit?
Katherine Mosby est américaine, née en 1957 à Cuba, elle a écrit trois romans.
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Un magnifique portrait de femme, forte et fragile à la fois qui nous prend aux tripes et nous bouleverse. le récit poignant du droit à la différence à travers les yeux des enfants. L'auteur nous transporte dans l'Amérique profonde avec son étroitesse d'esprit, ses préjugés, son intolérance face à la différence, on retrouve ce qui fait le charme de ces écrivains du Sud comme Pat Conroy. Vienna est belle, libre, elle n'est pas du genre à faire des concessions et ne s'intègre pas dans cette petite ville où le cercle des dames patronesses fait la pluie et le beau temps. Une écriture magnifique au service d'un texte particulièrement émouvant sur le droit de vivre sa vie sans subir l'opprobre des gens "bien pensants". Un hymne à la liberté poétique et envoûtant.
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Au début du 20ème siècle, Willard Daniels s'installe dans une propriété dont il a hérité dans une petite bourgade de Virginie. C'est un grand séducteur, seule sa femme lui résiste. La jeune Vienna, est New Yorkaise, aussi belle que cultivée. Lors d'une nuit dramatique, Willard se voit chassé de la propriété après de violentes disputes.
Alors, on suit pendant une quinzaine d'années la vie de Vienna, de ses enfants et de la bourgade.
Le récit est très romanesque; c'est un très beau portrait d'une femme combative, et indépendante. Une ode aux Hommes épris de liberté!
Il y a également un magnifique portrait de la nature car la famille vit au plus près d'elle, des arbres, des animaux.
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Cette lecture a soulevé beaucoup d'émotions car il me semble qu'il évoque la différence, l'intolérance.
L'histoire est d'une tristesse sans fond.
Il me semble que c'est très "étatsunien", en fait... dans la narration, les relations nouées, la religion, et tout cela m'a gêné dans ma lecture.
Il n'en reste pas moins que ce livre est émouvant et bien écrit.
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Début du 20ème siècle, États-Unis. Une vieille demeure du Sud. Vienna, une libre-penseuse intellectuelle d'origine new-yorkaise, arrive dans la petite ville de Minsville avec ses idées du Nord, admirée ou honnie pour ses différences d'avec ses voisin.e.s. Ses enfants sont deux sauvageon.ne.s aux pieds nus qui imaginent nombre d'aventures dans la nature entre deux leçons (piano, littérature, latin...).
Le roman suit cette famille fantasque depuis l'arrivée de Vienna dans cette maison, par périodes pas forcément chronologiques. Divers personnages gravitent autour d'elle, tels des papillons attirés par la flamme de leur magnifique liberté.

En surface, ce roman est champêtre et lumineux. L'harmonie de Vienna et de ses enfants avec la nature qui les entoure et leur farouche volonté de vivre à leur façon ne peuvent qu'émouvoir.
Mais la violence de la réalité les rattrape trop souvent. La hideuse haine des Noirs qui rôde, dangereuse. La bien-pensance étroite d'esprit qui s'exprime. Les obligations sociales qui veulent mettre tout le monde dans le même moule, même s'il est trop petit ou pas adapté.
Qu'à cela ne tienne. Sur le modèle d'Antigone, Vienna, Willa et Elliott tiennent bon et ne se laissent pas dompter.

Tel un rêve, ce roman coule de source à la lecture, mais ne se laisse pas facilement décrire. Cela tient en partie à la plume, qui décrit à la perfection et sans fioritures des impressions, des gestes. Cela tient aussi à l'atmosphère générale, à la fois sereine et fougueuse, douillette et dramatique, élégante et sauvage. Pour moi, ce roman a une ampleur qui va au-delà de l'histoire, mais que j'ai du mal à cerner.

J'ai terminé ce roman il y a deux jours et je regrette déjà que l'histoire s'estompe un peu dans mon esprit. Je crois que j'aurais pu rester pour toujours auprès de Vienna, Willa et Elliott.
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long trop long, des descriptions de decors et de geste, dans un français alembiqué et imagé, je n'ai pas accroché et vu la longueur du livre...
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A découvrir absolument, une perle.
Un récit rempli d'émotions, on ne peut y rester indifférent, j'ai été bouleversée.
Difficile de résumer une lecture de ce type : sachez que tout est délicat, fin et subtil.
L'histoire plutôt simple nous plonge dans le quotidien d'une jeune femme dans les années 20 aux États-Unis. Intellectuelle, passionnée de littérature et poésie, Vienna quitte New-York pour vivre en Virginie avec son mari. Sa liberté de pensée et sa grande érudition déroutent les habitants de cette petite ville, non habitués à voir des femmes intelligentes et libres. Même son mari se lasse rapidement de son « extravagance » et déserte le foyer conjugal : il ne supporte plus une femme qui refuse de se plier aux convenances.
Vienna, seule ensuite avec deux jeunes enfants, survit au milieu des quolibets et de la jalousie de ses voisins. Une femme étrange qui élève seule ses enfants, les éduque elle-même et qui entretient des relations cordiales avec des « gens de couleur » comme on dit dans le sud. La petite ville désapprouve et le climat devient pesant.
J'ai apprécié ce beau portrait de femme, témoignage d'une époque et un bel hommage aux femmes qui se battaient pour être libres. Une ambiance à la « Pat Conroy » avec en prime une langue riche et savante mais jamais empesée.
L'histoire et la plume m'ont accrochée au récit que je posais à regret.
Grâce à cette belle réédition chez « Petit Quai Voltaire », j'ai pu découvrir ce texte paru en 2010 en France.
Faites comme moi, précipitez-vous sur ce beau roman, vous ne le regretterez pas.
Lien : http://www.despagesetdesiles..
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Vienna et Willard (Willard! mais quel prénom!) viennent s"installer dans un petite bourgade de Virginie. Vienna vient de l'Est, de la bonne société. Willard est beau, plaisant, charmeur et ... très superficiel. Vienna est cultivée, réservée et sans concession aux bonnes moeurs de cette petite bourgade. Vienna a donc quitté un milieu aisé et cultivé pour suivre Willard tout absorbée par son sentiment amoureux (que celle qui n'a jamais succombé au mythe du prince charmant lui jette la première pierre). Une sorte d'Emma Bovary en quelque sorte. Leur couple fait jaser dans ce cercle fermé. Et un jour, Willard s'en va laissant Vienna s'occuper seule de leurs 2 enfants. Avec son refus de se fondre dans la communauté, son originalité, sa culture, Vienna va susciter ragots, rumeurs et jalousies. Mais ce qui fait tout son charme, c'est justement cela : ce mélange de force et de fragilité, ce refus de baisser les bras ou de sacrifier ce qu'elle est pour être ce que l'on attend d'elle. Elle va vivre en marge de cette petite ville et de ses habitants mais tout en y restant liée.

J'ai beaucoup aimé cette histoire, j'ai beaucoup aimé Vienna qui malgré l'adversité, malgré une certaine résignation continue à vivre selon ses lois, envers et contre tout. C'est un très beau roman, un peu triste (un peu beaucoup parfois) mais d'une délicatesse rare.
Lien : http://sevandco.canalblog.com
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