AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,23

sur 31 notes
5
10 avis
4
9 avis
3
1 avis
2
0 avis
1
0 avis

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
"Merde!" comme aurait dit Cambronne.
"Merde, Napoléon!"

Voilà ce que je me suis dit lorsque j'ai accusé réception du mail qui me disait que dans le cadre d'une masse critique privilégiée, j'allais recevoir le roman graphique "Moi, Napoléon" de Vincent Mottez et Bruno Wennagel.
Bien sûr, je m'étais portée candidate pour cette lecture offerte. J'y avais vu, entre autre, le moyen de combler mes lacunes en matière d'Histoire impériale, et malgré mon goût pour L Histoire, ce sont de sacrées lacunes… Il faut dire que la période et le personnage ne m'intéressent pas, pas vraiment et que je n'aime pas Napoléon -j'en conviens, ça peut paraître étrange et inapproprié d'aimer ou de ne pas aimer des personnages historiques, et pourtant, je ne peux pas m'en empêcher-.
Enfin, j'apprécie de plus en plus les romans graphiques, alors aborder l'épopée du plus célèbres des corses via ce moyen, c'était tentant.

Il n'empêche que quand j'ai reçu ce fameux mail de confirmation, je n'étais plus si sûre de moi, ni d'avoir envie de me farcir les états d'âme et surtout les innombrables batailles de l'empereur de Sainte-Hélène - interminable liste qui s'égrène, monotone, froide et sanglante- et mes impressions ne se sont pas arrangées à la réception de l'ouvrage.
Certes, c'est un très bel objet, soigné et choyé par les éditions Unique Héritage, mais alors ces graphismes à la sauce comics et à l'américaine… Je n'accroche pas, tellement pas… Et je suis par ailleurs un peu désappointée par la forme de l'ouvrage: ni vraiment roman illustré, ni vraiment roman graphique, c'est un entre-deux. Et comment vous dire? Moi et les entre-deux…
Cette lecture, je ne la sens pas; je la sens de moins en moins. Mais bon sang, qu'est ce qui m'a pris? Mais enfin, puisqu'il le faut, lisons!
Merde!

Et à partir de là, je ne sais pas trop ce qui s'est passé. Enfin si, j'ai lu. D'une traite. Et pire que tout, je me suis prise de sympathie pour Napoléon. Si, si!

"Moi Napoléon" est, comme le laisse entendre ce titre une autobiographie fictive de l'empereur, ainsi, c'est lui qui nous raconte son histoire à travers de courts chapitres relatant les épisodes-clefs de sa vie, ses années de formation à Brienne, sa rencontre avec Joséphine, son couronnement et surtout ses plus grandes batailles. J'ai regretté que l'ouvrage ne couvre que ces moments-là sans jamais aborder d'autres faits que je trouve fascinants et essentiels dans la geste de l'homme d'Austerlitz, tel son rapport à sa famille qu'il a aimé et élevé au pinacle mais qui ne lui a pas toujours témoigné son affection en retour ou encore les effets de sa politique intérieure mais la focalisation choisie permet de mettre en lumière ce pourquoi il est encore si connu: ses conquêtes et son ambition sans limite. Ce n'est déjà pas si mal, d'autant plus que l'ouvrage ne prétend pas à l'exhaustivité et que pour ce faire, un volume n'y suffirait pas.
Je crois en tout cas que ce qui m'a gagnée à la cause de cet ouvrage, c'est ce parti pris narratif, ce "je" qui nous livre les pensées et surtout les tourments du personnage le rend humain, lisse les contours du conquérant pour nous donner à voir l'enfant corse dont on moquait l'accent et pétri d'ambitions, l'homme de l'art qui ne voulait au départ que la grandeur de la France avant de se laisser déborder par le pouvoir, le génie militaire qui se rêvait un destin à la dimension de ceux d'Alexandre, de César ou d'Hannibal. Napoléon s'y révèle donc plus riche, plus complexe que l'image que j'en avais. C'est presque à sa propre plaidoirie que se livre l'empereur déchu: c'est prenant et surtout c'est beau. Hommages soient donc rendus aux textes de Vincent Mottez que j'ai trouvé très beaux et qui sont pour moi le point fort de "Moi, Napoléon". Les textes, on y revient toujours.
Comme je le disais plus haut, je n'ai, en revanche, pas accroché avec le style des illustrations, mais c'est purement subjectif. L'univers des comics, même si j'en perçois les qualités, n'est pas le mien...Il ne comble ni ma sensibilité, ni mes gouts esthétiques. Je dois néanmoins convenir que la noirceur des oeuvres de Wenagel et les teintes choisies épousent parfaitement le sujet et lui confèrent une certaine grandeur. N'empêche, si un Yslaire avait illustré ce "Moi, Napoléon", là, ça aurait été quelque chose!
De même que je reste dubitative face au choix de l'entre-deux: les parties "bande-dessinée" ne sont ni vraiment utiles, ni vraiment mises en valeur. Il aurait fallu, à mon sens, faire un vrai choix: le livre y aurait gagné.
Sans rancune cependant.

Merde, j'ai apprécié, j'ai même aimé "Moi, Napoléon!". J'ai même envie d'approfondir le sujet à présent.
Je ne l'aurais pas cru possible…
Souvent, il est bon de sortir de sa zone de confort et de ses sentiers battus: dans les ornières, il y a parfois de bonnes surprises. Merci, donc, à Babelio et aux éditions Unique Héritage.












Commenter  J’apprécie          240


Lecteurs (67) Voir plus



Quiz Voir plus

Quelle guerre ?

Autant en emporte le vent, de Margaret Mitchell

la guerre hispano américaine
la guerre d'indépendance américaine
la guerre de sécession
la guerre des pâtissiers

12 questions
3191 lecteurs ont répondu
Thèmes : guerre , histoire militaire , histoireCréer un quiz sur ce livre

{* *}