Arpenter la nuit

Le livre «Arpenter la nuit»de Leila Mottley c'est une immersion dans un monde à l'état brut, une héroïne forte et touchante, un fait de société d'actualité sensible, vivre et survivre , un roman à fleur de peau,...
Je suis curieuse de découvrir sa plume lorsqu'elle aura encore mûri un peu plus...Talent à suivre.

Son père mort, sa mère en maison d'incarcération, Kiara n'a que son frère Marcus et son petit voisin Trevor dans la vie. Kiara, qui n'est qu'une jeune fille de 17 ans et noire, se voit obligée à se prostituer pour gagner de l'argent et pouvoir payer le loyer et de quoi manger. Dans les rues, elle est repérée par des policiers, qui vont l'obliger à avoir des rapports sexuels aussi avec eux.
Roman poignant sur les conditions de vie dans certains quartiers et sur les difficultés de s'en sortir dans la vie quand on naît dans un milieu défavorisé et dans une famille fracassée. Cependant, le style ne permet pas d'accéder facilement à l'oeuvre, surtout au début.

Kiara et son frère Marcus vivotent dans un appartement de l'East Oakland. Pour pallier l'absence de ses parents, Kiara a dû quitter les études. Mais le loyer va augmenter et avec lui la menace d'expulsion. Entre Marcus qui ne vit que pour devenir une star du rap, aveugle à leur détresse sociale, et Trévor le petit voisin de neuf ans dont Kiara s'occupe, elle n'a plus le choix, elle doit trouver un job. Un soir, à la faveur d'un malentendu, Kiara décide de vendre son corps. C'est le début de l'enfer.
Cette histoire tirée de faits réels présente la violence de la rue dans ce qu'elle a de plus crû. Nous assistons à la détresse de l'héroïne, prise malgré elle dans une spirale infernale, engluée jusqu'au cou dans une situation qui la dépasse.
Ce roman est le premier ouvrage de Leila Mottley, qui n'a que 17 ans au moment de l'écriture. Sa langue, à la fois emprunte d'une poésie enfantine et terriblement mature, est un véritable coup de poing stylistique. Avec une finesse et une justesse incroyables, l'auteure dépeint la société d'Oakland dans ce récit à la fois bouleversant et dérangeant. Ça grince, accroche et met mal à l'aise. Pour mieux nous appeler à nous rebeller à ses côtés et voir le monde à travers les yeux de l'héroïne.
Car celle-ci, en dépit des coups (au sens propre comme figuré) ne se lasse pas de distribuer de l'amour à toutes les personnes qui gravitent autour d'elle. Fidèle à ses valeurs, intègre, malgré un choix qui ne cesse de lui être reproché, elle tient la barre, brave et courageuse. Jamais elle ne s'effondre. Cette manière qu'elle a de se dissocier de son propre corps pour subsister… Glaçant !
Si tout le récit m'a portée d'un souffle, j'ai trouvé quelques longueurs dans la 2ème partie et, surtout, j'ai été surprise par l'absence de fin qui m'a désorientée ! Une fin rapide, tranchante. Je n'oserais pas le terme « bâclée » tant j'ai d'admiration pour marathon que représente l'écriture d'un roman, mais surprenante.
Malgré cela, ce premier roman est à découvrir sans hésitation ! La naissance d'une grande auteure, c'est certain ! ✨

Quelle jolie plume, celle de Leila Mottley (17 ans lors de la rédaction du livre !). Un texte fort, sensible, dur. Une écriture très agréable à lire. le livre tient en haleine, jusqu'à la dernière page. On accompagne des personnages attachants à travers leur combat et leur résilience.

Ce livre est un vrai sujet de société, aux USA en tout cas. L' Adolescence d'une jeune fille noire de 17 ans / 18 ans décrite, racontée par une auteure noire de 17ans. Violent, déchirant, triste, émouvant. Dans sa plume, tout est criant de vérité, un texte si fort, écrit à cette âge, c'est juste exceptionnel. Elle dépeint avec force l'engrenage de la violence aux états unis, un texte qui montre avec détail, les déchirantes vérités des femmes noires et leur résilience face à l'oppression.Au début, j'ai vraiment cru à une autobiographie, mais ce n'est pas le cas et c'est d'autant plus fort. Les notes de l'auteure, en fin de livre, sont emplis de sagesse et plus encore d'empathie et d'humanité. de surcroit, la couverture est sublimement choisie: Une femme qui regarde le sol, parce qu'elle ne croit pas forcément à un avenir. Ce livre est à lire absolument au delà de toute à priori. Pour conclure, je vais citer Pierre Corneille: "La valeur n'attends point le nombre des années". Leila Mottley est l'incarnation de la qualité d'une grande poétesse et d'une auteure de talent.

💫“Camila a trouvé un moyen de survivre, et Marcus a trouvé quelque chose qui lui donne envie de vivre même si ça a échoué, et merde, même Trevor a trouvé son truc, toujours à galoper vers le panier de basket le plus proche. Et moi, je suis toujours là à attendre d'être saisie par un amour capable de mettre l'univers sur pause, un amour qui me retournera de l'intérieur et qui retirera toutes les parties qui sont en train de pourrir en moi. Ou au moins quelque chose qui rendra ma vie supportable et ne sera pas une énième personne qui finira comme les autres par m'abandonner.”
💫Kiara quitte l'adolescence. Elle a grandi dans les carences éducatives. A 17 ans, elle vit avec son frère Marcus, espérant un succès improbable dans le rap. Elle s'occupe de Trevor, son jeune voisin de 9 ans. Sa mère préfère les paradis artificiels à son fils. Elle déserte régulièrement. Kiara croule sous les factures, les menaces d'expulsion.
Une rencontre d'un soir lui ôte sa virginité. Sans rien demander, elle reçoit 200 $.
Doucement, elle glisse dans la prostitution pour survivre et arpente la nuit. Camelia, habituée de ce milieu essaie de la mettre sous la protection d'un proxénète mais elle tombe dans les filets de policiers corrompus.
💫Inspirée de faits réels, la descente aux enfers de Kiara révèle le destin de jeunes adolescentes noires américaines. Ce personnage fictif est leur voix. L'autrice est jeune fille aux moments des faits. Elle est marquée par l'affaire qui se clôturera sans inculpations. Elle a voulu par ce roman inscrire ces vies abîmées, broyées par un système qui ne protège pas les femmes, les plus faibles …
💫C'est dur, sombre, brutal. Mais c'est à lire comme un cri dans la nuit, contre le trafic de femmes où qu'il soit.

Le roman évoque avec finesse le quotidien d'une adolescente américaine, forcée de vendre son corps pour survivre et pour assumer les responsabilités qui lui incombe.
Un style sobre pour montrer la réalité de la prostitution aux États-Unis, de ses enjeux et des personnages liés à ce côte sombre des humains.

Kiara vit seule avec son frère. Un petit appartement, un père décédé, une mère en prison. Un propriétaire qui attend les deux derniers mois du loyer qu'ils n'ont pas payés. Et ce loyer qui va doubler le mois prochain. Une voisine un peu fêlée, qui néglige son fils Trevor, préférant la défonce. Alors Kiara le prend sous son aile. Elle l'emmène à l'école et s'occupe de lui. Petite maman de substitution. Pourtant Kiara, elle aura 18 ans dans trois mois. Elle est bien loin des préoccupations des filles de son âge. Elle passe ses journées à tenter de dénicher un boulot. Mais sans CV, on la renvoie vite chez elle. Son frère ? Il pourrait bosser. Seulement il est persuadé qu'il peut percer dans sa musique. Et comme ça ne ramène pas un rond, Kiara est bien obligé de trouver de quoi les nourrir et les loger. Alors un soir elle dérape. La rencontre avec Cravate à pois. Des billets faciles. Si faciles que ça ?

« Maintenant que j'ai couché une fois, je
peux le refaire, c'est rien qu'un corps, voilà ce que je me répète. Rien que de la peau. Pas besoin que je me prenne la tête. C'est juste histoire de régler les loyers en retard. »

Quelle plume ! Écrire avec une telle puissance et une telle intensité à seulement dix-sept ans ! Les mots sont bruts, fruits d'un quotidien impitoyable.

Kiara, elle m'a touchée. Pourtant, elle n'est pas facile à apprivoiser. Pour survivre, elle se détache un peu d'elle-même, nous laissant sur la touche. C'est déroutant, puisqu'en même temps elle nous infiltre dans sa vie d'Oakland. Celle d'une jeune femme de couleur qui ne peut compter que sur elle même pour sortir de la misère. Son innocence est mise à rude épreuve.

Kiara est pleine de courage. Elle pense à sauver tout le monde mais qui la sauvera elle ?

Ce roman est poignant puisqu'il nous révèle un panel de sujets de société. Ceux pas très glorieux qu'on glisse sous le tapis. Leila Mottley, elle, décide de lever le tabou et d'en parler. Elle le fait avec brio, le résultat est là. Un roman beau, parfois douloureux, mais qui laisse filtrer l'espoir d'une fin meilleure.

Kiara, 17 ans, vit seule avec son frère Marcus.
Celui-ci rêve de devenir célèbre grâce au rap comme leur oncle et refuse de travailler pour payer le loyer.
Sans CV, sans expérience et mineur, Kiria peine à trouver du travail et l'échéance de se retrouver à la rue, à cause d'un loyer trop élevé, approche.
Un jour, on lui propose la prostitution. Elle n'a qu'une solution pour ne pas perdre son logement, c'est d'accepter.
Elle rentre alors dans un monde inconnu. Un monde de domination où la prostituée est rabaissée et prise pour un objet, un monde tellement violent pour une jeune fille de 17 ans. Et quand ses clients sont les représentants des forces de l'ordre, des policiers qui abusent à plusieurs d'elle, il ne semble plus y avoir d'issue pour sortir du trottoir.
L'avenir semble bien sombre pour Kiara. Elle perd son innocence. Sa jeunesse s'envole mais la jeune femme s'en sort grâce à sa force et à l'amour qu'elle porte à son frère, à son amie Alé et au jeune Trevor.
L'auteure de 17 ans s'inspire d'une histoire vraie et nous raconte avec brio l'histoire de Kiara. L'écriture est d'une maturité, c'est incroyable !

Ce livre est d'une justesse et d'une profondeur incroyable. il est beau il est tranchant et très bien écrit. Au premier abord c'est la couverture qui à accroché mon oeil ensuite le résumé m'a tout de suite parler en quelques jours à peine je l'avais lu dans son intégralité. L'autrice réussi très bien à nous plonger dans cet univers au milieu des déceptions de Kiara , de sa vie et de sa famille peu commune, une jeune fille qui a dû grandir trop vite et qui nous raconte sa vie bouleversante.