Arpenter la nuit

Bon... pour faire simple, si vous aimez le sordide ce livre est fait pour vous !

L'histoire d'une gamine noire de 17 ans qui a un grand frère débile, une mère incarcérée qui ne vaut pas mieux et pour couronner le tout elle fait la tapin pour survivre...
cerise sur le gâteau elle tombe entre les mains de flics ripoux qui s'en servent comme d'un sexe toy ! bref je me suis arrêté en cours de route car, franchement, ce genre de lecture nocive ne m'apporte rien !
Je suis assez bluffé par toutes ces critiques positives !

Merci à @netgalleyfrance  et @audiolib
pour le service presse.
#NetGalleyFrance
#Arpenterlanuit

Mon avis :
Déception

Kiara est une jeune afro-américaine qui se retrouve seule pour subvenir à ses besoins et ceux de son frère. Sans diplôme pour trouver un travail régulier, elle tombe dans la prostitution.

Je n'ai pas été convaincue par les errances de Kiara. Jeune femme livrée à elle-même, paumée, toujours en pleine réflexion.
On comprends à son récit qu'elle est perdue, désemparée, et ne sais plus comment avancer et se confronter à la réalité.
Pourtant, jeune femme de coeur, elle aide son très jeune voisin à survivre quand la mère de celui-ci le laisse seul.

Les phrases sont souvent longues, on entend l'essoufflement de la narratrice qui a du mal à arriver au bout. J'ai trouvé le récit un peu brouillon et les formulations parfois bizarres. J'ai souvent eu du mal à suivre.

Amelia Ewu donne corps à Kiara mais je n'ai pas ressenti de fluidité dans ses paroles. Vraisemblablement à cause du texte plus ou moins haché, les tournures à rallonge.

L'histoire met en avant la difficulté des jeunes femmes de couleur à se protéger de la violence aux Etats Unis. L'autrice en parle d'ailleurs très bien dans son explication post roman. L'abus d'autorité des forces de l'ordre et l'impossibilité de s'en préserver.

A vous de vous faire votre propre opinion sur ce roman sociétal.

J'en ai tant entendu parler, peut-être est-ce pour cela ! Ce roman de la rentrée littéraire aux avis dithyrambiques, je me sentais un devoir de le découvrir. J'ai donc fini par sortir de ma pile à lire, Arpenter la nuit de Leila Motley.

Dois-je avouer qu'en tout état de cause, je suis à contre-courant de tout ce que j'ai vu passer jusqu'ici sur ce roman. Déception pour moi, ce n'est pas le type de roman qui est fait pour moi.

C'est vrai que j'étais prévenue, le sujet est dur. Des afro-américains dans la misère, des gamins dont les parents sont emprisonnés, un quartier malsain qui n'a rien à offrir à des enfants. Un roman à l'ambiance très noir, aussi noire que cette ville américaine où hélas le noir comme couleur de peau représente un danger en soi.

Une jeune fille de 17 ans, Kiara, est amenée à se prostituer pour subsister, ces petits larcins ne suffisant plus à payer le loyer. On peut imaginer une ambiance dramatique où j'aurais vibré pour le personnage de cette jeune fille, eu de l'empathie, eh bien pas vraiment à vrai dire. Je n'ai pas su tisser de lien avec ce personnage qui pense beaucoup mais qui paraît creux, vide ; qui paraît vivre les choses de la vie, comme de façon superficielle, sans être là. Pas mieux pour les personnages secondaires, comme le grand frère ou la copine, archétype des gamins paumés.

Le lecteur est presque en permanence dans la tête et les pensées de Kiara. Pas vraiment d'intrigue ou plutôt d'action, les choses se passent dans la tête de Kiara, en dehors il ne se passe pas grand chose.
La scène du viol est racontée de façon froide et plate - pourtant j'ai relu deux fois le passage. Ce moment qui aurait dû être un moment dramatique, qui aurait dû faire frémir, se lit comme si ce que l'auteure était en train de nous décrire était quelque chose de presque anodin.


Je dois dire que j'ai lu attentivement les 100 premières pages, je me suis accrochée puis j'ai survolé le roman avant de m'arrêter enfin, n'y trouvant pas ce que je cherche dans une lecture. Je laisse de côté une plume un peu jeune (mais est-ce l'effet de la traduction) avec des tics de langage qui m'ont sauté aux yeux et un petit manque de nuance dans la façon de camper les personnages. Bref, je suis passée à côté, mais je ne le répéterai jamais assez, ce n'est que mon goût personnel.

Mon avis va malheureusement aller à contre courant des autres ... mais je n'ai vraiment pas réussi à accroché.
Si vous aimez les romans qui parlent de misère sociale alors je pense que ce livre vous plaira, mais c'était trop pour moi. J'ai eu l'impression que le but du récit était de cocher toutes les cases des malheurs de l'humanité, tout y passe : violence, sexe, drogue, meurtre, prison, pauvreté ...
Je ne remet pas en question que cela soit un reflet de la réalité, et l'autrice réussit très bien à retranscrire tout le malêtre des personnages, mais cela a rendu la lecture vraiment indigeste à mon goût.
Bref âme sensible s'abstenir à mon avis.