296 ans après ce drame que reste -t-il à Marseille du fléau qui ravagea non seulement la cité phocéenne, mais une grande partie de la Provence ?
Bien sûr, au fil du temps, la peur a disparu, le souvenir de ce tragique épisode s'est estompé.
Pourtant, quand on se promène dans Marseille, de nombreux témoignages viennent rappeler ce drame : le quai de la Mairie, le cours Belsunce, la vieille Charité…
Mais c'est surtout la découverte en juin 1978 de l'épave présumée du Grand-Saint-Antoine qui gisait par 10 mètres dans la petite anse de Jarre qui va raviver cette douloureuse histoire.
La première partie de ce livre est romancée, elle décrit comment et pourquoi la Peste se propagea si vite, en cause, le premier échevin de Marseille le cupide et inconséquent Jean-Baptiste Estelle, le capitaine Chataud, l'intendant de santé , le chirurgien Gueirard, les assureurs de la cargaison… tous responsables, tous coupables.
Les élections dans les Chambres de Commerce et d'Industrie sont programmées fin octobre. Les électeurs marseillais devront veiller à la probité des pairs qu'ils éliront. En mémoire de ce drame, la CCI de Marseille fait dire, chaque année une messe solennelle en souvenir de cette épidémie, car elle est héritière des promesses faites le 28 mai 1722 par les échevins qui ont « décidé que nous, échevins, ferons voeu ferme, stable, irrévocable entre les mains de Monseigneur évêque dans lesquelles, en ladite qualité, nous engageons nous et nos successeurs, à perpétuité, à aller , au jour où est fixée la fête du Sacré-Coeur de Jésus, entendre la messe dans l'église du premier monastère de la Visitation.
La seconde partie est dédiée aux campagnes de fouilles archéologiques sous-marines
Des planches photographiques viennent illustrées agréablement et savamment le livre
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En 1720, Marseille est donc un port de commerce de première importance. (...)
Dans le port, à l'abri des deux sentinelles constituées par les fort, il suffit de fermer les yeux pour imaginer au printemps de 1720 ce va-et-vient de pinques, de tartanes et de polacres, évoluant sous voilure réduite ou courant sur leur erre, toutes voiles ferlées. Remorqués par des chaloupes, certains sont en partance et s'éloignent sous les vivats. D'autres reviennent, au contraire, chargés de soies, de cotonnades et cuirs fins, leur arrivée signifiant le dénouement heureux d'une croisière de plusieurs mois.
La
peste à Marseille
Le
journalistePatrick Mouton présente son livre "La mort est venue de
la mer", dans lequel il raconte l'
odyssée du St Antoine, en 1720, qui amena la
peste à Marseille faisant 100 000 morts.