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Citations sur Ciel d'acier (46)

Quand j'avance sur ma poutre, au-dessus de Manhattan, quand j'assemble à la main les pièces de leur cathédrale d'acier, je ne suis pas dans leur univers, mais dans le mien. Je marche là où personne n'a marché avant moi. Dans le ciel. Avec les aigles.
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Les gens sur le chantier ne comprenaient pas que je puisse marcher aussi facilement sur les poutres, certains ont commencé à dire que je n'avais pas le vertige parce que j'étais indien. Cette ânerie que disent certains à Québec est arrivée jusqu'ici, je ne les ai pas contredits.
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En algonquin, kébec signifie "là où le fleuve se rétrécit ".
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Il paraît que nous sommes des dizaines de Mowaks des Six Nations à Ground Zéro. Et des centaines se préparent à descendre. Ces tours, nos pères les ont bâties; elles sont à nous. Nous devons être là, aux premiers rangs, pour leurs funérailles.
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Pour les Mohawks, dont le sort est lié à la grande voie d'eau, descendre le fleuve et passer sous les arches de métal symbolisait le passage à une ère nouvelle. Ils l'observaient avec un mélange d'admiration et d'appréhension : le pont était la porte d'un monde inconnu, sa présence signifiait que le leur allait être bouleversé et qu'ils allaient à nouveau devoir s'adapter. Le pont Victoria annonçait la fin prochaine des bateaux de transport, la disparition des radeaux de rondins, la victoire de la roue sur la pagaie, l'unification du pays, le chemin de fer, le raccourcissement des distances, l'industrialisation, le triomphe à venir d'une société blanche, étrange et, vue de la berge à Kahnawake, toujours menaçante.
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Le plus haut bâtiment de l'hémisphère Nord. Un nouveau phare pour la démocratie. Hommage aux héros, au courage de l'Amérique. Quand l'antenne sera posée, il atteindra 1 776 pieds, pour rappeler l'année de la Déclaration d'indépendance.

(la Liberty Tower)
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"Pour nous les monteurs d'acier indiens, ces gratte-ciel seront nos pyramides d'Égypte, notre Empire State Building, nos chefs d'œuvre. Nos pères, nos grands-pères, et leurs ancêtres avant eux ont bâti les ponts, les villes, les monuments de l'Homme blanc. Les passerelles, les montagnes de fer, les cités de l'Amérique. Avant l'invasion de nos terres, nous étions des charpentiers, des bâtisseurs de longues maisons. Quand les anciens ont compris qu'ils ne pourraient pas vaincre les envahisseurs venus de l'Est, ils ont gagné par leur travail, leur sueur, leur courage et leur sang leur place dans ce nouveau monde. Nous en sommes fiers. Nous n'avons que faire de leur sentiment de culpabilité qu'ils rachètent par des allocations, des détaxes sur les cigarettes ou des licences pour l'ouverture de casinos. Un ironworker ne vit pas de charité. Quand j'avance sur la poutre, au dessus de Manhattan, quand j'assemble a la main les pièces de leurs cathédrales d'acier, je ne suis pas dans leur univers mais dans le mien. Je marche où personne n'a marché avant moi. Dans le ciel. Avec les aigles" (P. 516)
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Je n'ai jamais été très assidu aux cérémonies dans la longue maison et je ne crois pas plus que ça aux enseignements de Handsome Lake, mais, face à une calamité pareille, tout ce qui peut réconforter est bon à prendre. Je sais que les miens ont fait brûler pour moi des feuilles de tabac que nos cultivons dans le jardin. La fumée qui monte dans le ciel, c'est une façon d'entrer en contact avec le Créateur, de le remercier et de lui demander son aide.
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Dans la région, il ne reste plus un indien ou presque. Ils ont été chassés vers le Nord par des traités cent fois rompus, des guerres, des tueries, et la peur des maladies apportées par les blancs. Mais pour toujours, les Adirondacks, ce sont nos montagnes.
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... j'ai hâte de retourner à Ground Zero, Andy aussi. L'espoir, même ténu, subsiste. Pompiers, flics et sauveteurs ont besoin qu'on découpe pour avancer vers le cœur des décombres. Comme des combattants quittant le front après des semaines acharnées, je me rends compte que le retour à la vie ordinaire est déroutant, frustrant, décevant. Difficile de l'avouer, d'expliquer l'intensité des émotions, l'importance des enjeux, la force des sentiments. Je ne le sais pas encore, mais Ground Zero a commencé à agir sur certains d'entre nous comme une drogue.
«Dedans» c'est dur, épuisant, effrayant, dangereux, mais nous nous sentons plus qu'utiles : indispensables, admirés, investis d'une mission patriotique, sacrée, presque divine ! Difficile, presque douloureux de s'en éloigner. «Dehors», une fois passée la joie de retrouver les siens, la vie ordinaire semble fade, mièvre, médiocre, sans importance. «Ils ne savent pas, ne peuvent pas comprendre. Il faut avoir vu.»
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