Jagat (le monde) signifie mouvement incessant; or, évidemment, il ne peut y avoir de repos dans le mouvement. Comment la paix pourrait-elle exister dans un va-et-vient perpétuel ? La paix règne là où rien ne va et ne vient, où rien ne brûle ni ne fond. Revenez sur vos pas, allez vers Lui, alors pourra Iuire un espoir de paix.
Tu es la Mère, Tu es le Père
Tu es l'Ami, et Tu es le Maitre
En vérité, Tu es tout en tous
Ton nom est Tien
Toute Qualilé est Tienne
Toute forme n'est autre que Ta forme
Il est certes profitable d'écouter des discours sur Dieu ou sur la Vérité, à la condition de ne pas se laisser aller à critiquer ou à dénigrer si l'on y trouve une conception des choses différente de la sienne. Critiquer les autres crée des obstacles pour tout le monde : pour celui qui le fait et pour celui qui est blâmé ainsi que pour ceux qui écoutent les critiques. Tandis que ce qui est dit dans un esprit positif est fructueux pour tous. C'est seulement lorsqu'il n'est plus question de considérer quoi que ce soit comme inférieur ou blamable (asat) que l'on peut parler de satsang.
La force d'une pensée pure et concentrée rend toute chose possible, tandis que la plus infime pointe de sens de l'ego relarde le progrès spirituel.
En général, un voile sépare l'homme de son propre Soi, et ce voile doit être progressivement usé par la sâdhanâ.
Prenez grand soin de ne pas laisser voir les efforts que vous déployez pour votre développement spirituel. Gardez-les aussi jalousement qu'un avare ses richesses. Vous n'avez pas à claironner que vous êtes engagé dans une ascèse. C'est une affaire uniquement entre Dieu et vous.
C'est la perception du monde, fondée sur l'identification de vous-même avec le corps et l'esprit qui a toujours été l'origine de votre esclavage. Le temps viendra où cette sorte de percetion s'effacera devant la conscience universelle, qui, en s'éveillant, se révélera comme un aspect de la Connaissance suprême. Une fois obtenue cette Connaissance de l'essence des choses, qu'arrivera-t-il à l'essence elle-même? Réfléchissez-y. Lorsque commence à poindre dans son infinité la vision de la forme et du sans-forme, tout est déraciné. Lorsqu'on transcende le niveau où existent forme, diversité, manifestation, l'on pénètre dans un état de sans-forme. Comment pourrait-on l'appeler ? La divinité, le Paramâtman Lui-même. Lorsque le Soi indi viduel se libère peu à peu de ses chaînes, qui ne sont autres que le voile de l'ignorance, il prend conscience de son unité avec l'Esprit suprême (Paramâtman) et se trouve établi dans son propre Être essentiel.
Un ingénieur européen: Je ne crois pas à la réincarnation. Est-ce que cela a de l'importance?
Mà: Vous croyez en cette vie-ci, n'est-ce pas? Il n'existe qu'une seule vie réelle, celle qui est consacrée à chercher Dieu et une seule mort, qui est la nort de la mort. Après cela il n'y a plus ni naissance ni mort.
Vous devez donc vous demander : Que faut-il attendre? Vous devez devenir conscient de votre Soi dans son intégralité. Et même en devenir totalement Conscient ne suffit pas; vous devez vous élever au-delà du conscient et de l'inconscient. Ce qu'il faut, c'est la révélation de CELA. Vous devez continuer à discriminer, à convaincre votre mental -- au prix d'efforts soutenus -- que le japa, la méditation et tous les aulres exercices spirituels ont pour but votre Eveil. Tout au long de ce pèlerinage, il ne faut jamais faiblir; ce qui compte, c'est l'efffort! Aussi devez-vous essayer d'être possédé continuellement par cette quête; elle doit faire partie de votre êlre.
Seule mérite d'être appelée « action » celle par laquelle sera révélée l'union éternelle de l'homme à Dieu; tout le reste est inutile, indigne du nom d'action, et n'est pas action du tout. Il n'est pas question d'établir une nouvelle sorte d'union, mais de réaliser celle qui existe de toute éternité.