Citations sur L'enseignement de Mâ Ananda Moyî (64)
Que vous pratiquiez le Hatha-Yoga ou le Râja-Yoga, ou n’importe quel autre yoga, ils ne peuvent vous être nuisibles que si l’aspiration spirituelle pure en est absente. Si, en prenant des âsanas, etc., vous avez accédé au propre rythme de la nature, vous verrez que tout se déroulera sans heurts et spontanément. A quels signes peut-on le reconnaître ? A ce qu’on éprouve un profond contentement, le sentiment de jouer, et à ce que le souvenir de l’UN est constamment présent.
Ce corps-ci respecte tout ce que tout le monde dit car le point de vue de chacun dépend de l’échelle le long de laquelle il s’élève. Pour ce corps-ci, toutes idées lancées reviennent au même – à quelque niveau qu’elles se situent. Pour cette raison, que vous souteniez que le corps peut ou ne peut pas exister sans prârabdha ou que vous avanciez une théorie d’un point de vue quelconque, tout est exact sur le niveau correspondant. Mais au-delà des mots et de toute expression, là où il y a manifestation et non-manifestation, durée et non-durée, espace et absence d’espace – aucune affirmation n’est valable.
La méditation et la contemplation sont nécessaires quand on est au niveau de l’acceptation ou du refus, mais en fait le but est d’aller au-delà de l’acceptation et du refus. Vous voulez une béquille, n’est-ce pas ? la béquille avec laquelle vous pourriez aller au-delà, là où ne se pose plus la question de s’appuyer ou de ne pas s’appuyer, c’est le fait de s’appuyer sans rien avoir sur quoi s’appuyer.
Si en revenant d’un état de contemplation vous pouvez encore vous comporter comme auparavant, vous n’avez pas été transformé. Après une méditation réelle qui conduit à l’indifférence envers le monde, vous éprouverez une soif ardente du Divin, vous comprendrez que rien de ce qui se passe n’étanchera votre soif ni ne vous satisfera.
Après une méditation authentique, les plaisirs du monde deviennent fades, ternes, sans saveur. Que signifie vairâgya ? Lorsque chaque objet particulier de ce monde allume le feu de la renonciation et que l’on s’en écarte comme sous l’effet d’un choc, il y a éveil intérieur et extérieur. Cependant, ceci ne veut pas dire que vairâgya implique de l’aversion ou du mépris pour les choses de ce monde – elles deviennent tout simplement inacceptables, le corps les refuse. Il ne se produit ni dégoût ni colère.
Le désir naturel d’avoir foi en quelque chose est profondément enraciné en l’homme ; en s’épanouissant, il devient foi en Dieu. C’est pourquoi la naissance humaine est un tel bienfait. On ne peut pas dire que personne n’a la foi. Sans aucun doute, chacun croit en quelque chose.
Lorsqu’on écoute sans cesse des discussions et des discours sur des sujets religieux et philosophiques le chemin qui conduit à une connaissance directe de ce qui a été entendu s’ouvre graduellement. De même que l’eau qui continuellement tombe goutte à goutte sur une pierre finit par y creuser un trou, ainsi un flot peut tout à coup passer qui apportera l’Illumination.
Que la vérité soit votre refuge, car Dieu est vérité. Attachez-vous à la Vérité dans tous les détails de votre vie et Dieu Se révélera. Il est Vérité, Connaissance, Beauté. Vous avez un si beau corps, Dieu interdit qu'un trésor si précieux soit gâché par le poison qu'apportent les jouissances de ce monde!
Une fois que l'on est établi dans le Soi, qui obéit à qui? Il n'y a plus d' « autres »; personne n'est séparé, on n'a plus d'interlocuteur. Comment peut-il encore exister des rapports fondés sur un sentiment de séparation?
Dans la mesure où l'on se détache du monde des sens, l'on se rapproche de Dieu.