"
Les braises" est le livre qui m'a fait découvrir cet auteur hongrois tombé dans l'oubli entre 1948 et 1990, réédité par Albin Michel un an environ après le suicide, à 89 ans, de
Sándor Márai.
Inutile de dire qu'il m'a ébloui. Il est considéré comme un maitre du roman psychologique.
Aujourd'hui l'oeuvre de Márai est considérée comme faisant partie du patrimoine européen avec une réputation à l'égal de
Stefan Zweig,
Joseph Roth,
Arthur Schnitzler, Musil,
Rilke, Kafka,
Kundera, etc. Ce sont des écrivains consacrés de la mittel-Europa.
Il a écrit "
Les braises" en 1942, ce fut à l'époque un best seller. C'est un livre d'une rare profondeur : l'amitié vieille de 41 ans entre deux hommes est mise en cause par un soupçon. La noirceur de l'âme humaine est mise à nu dans une vengeance toute intellectuelle, mais préparée avec soin et méchanceté.
C'est très européen et laisse présager la fin d'un monde, d'une époque.
Le roman montre avec génie la confrontation entre deux personnages, exercice où Márai excelle.
Beau, tragique et profond.
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