Même si certains combats sont mis en sourdines ou inconnus, des gens comme
Denis Mukwege, il y'en a par centaines au Congo. Des personnes, qui à leur échelle, essayent chaque jour de lutter un peu plus pour que la RDC soit prospère. Il suffit de partir à leur rencontre. Professeur.e.s des écoles, infirmière.s, vendeuses.res au marché.. tout ce monde y contribue.
Pas besoin d'être prix Nobel pour aimer son pays et donner sa vie pour le faire avancer.
Maintenant, la différence à mon avis avec Mukwege C'est qu'il DÉNONCE. Il met en lumière les différents systèmes qui annihilent ce pays: Corruption, inégalité, exploitation, vols, viols.. etc. Ce que beaucoup de personnes qui ont assez de visibilité pour le faire, ne le font pas, ne l'ont pas fait et bien sûr ne le feront jamais. Vu que leur intérêt personnel prime.
Si cet homme n'était pas
Prix Nobel, personne ne le saurait et peu de personne ne se serait davantage intéressé à la situation de l'est du Congo. Même pas ses ex-présidents.
Il risque chaque jour sa vie pour sauver les femmes victimes de violence, d'abord au Congo, puis à travers le monde. Son discours, mettant en lumière les crimes de guerre et l'ingérence dans lequel est tombé l'Etat congolais, fait que sa vie est menacée, mais que malgré cela, il ne compte PAS baisser les bras.
Je rappelle quand même que "sans prétention". II s'agit du Congo: Un des pays le mieux doté de la terre en termes de richesses naturelles, minières et dont le monde entier profite sans tenir compte de la prospérité de sa population. Peu de personnes s'intéressent à l'envers du décor: Femmes et enfants abusés, terreur installée, extrême pauvreté et cela sur l'ensemble du territoire.
Pour revenir aux congolais.es qui prétendent aimer leur pays. Je pense que nous avons tous un travail enorme de documentation. Nous devons chercher à comprendre, s'instruire, à partir à la rencontre, à se bouger.. bien que tous les éléments sont réunis pour nous décourager! II faut continuer à dénoncer, à avoir de l'espoir et faire du mieux que nous pouvons pour que tout cela s'arrête. Si celle à qui on a déchiqueté le vagin à la machette est DEBOUT qui sommes nous pour ne pas continuer de lutter?