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Il existe des livres dont la lecture s'avère difficile mais nécessaire. C'est le cas de celui-ci, dans lequel le Dr Mukwege nous raconte son parcours personnel et médical face aux violences de masse dont les femmes congolaises sont victimes depuis les guerres des années 1990.

Ce récit propose des témoignages de femmes dont la vie a été brisée par les viols de masse, mais qui ont puisé en elles-mêmes et en les autres la force d'aller de l'avant. le Dr Mukwege parle en détails des blessures infligées aux corps et aux esprits, ainsi que de l'indifférence des forces de l'ordre, des gouvernements et des forces étrangères. Avec une grande intelligence et une humanité profonde, il nous invite à nous confronter à la réalité des viols de masse, des crimes de guerre et des pratiques génocidaires sur lesquelles nous fermons les yeux.

Cette lecture est poignante, difficile par moments aussi. J'ai dû parfois reposer le livre tellement les faits décrits me donnaient mal au ventre. Pourtant, je n'ai à aucun moment pensé à abandonner tant les mots du Dr Mukwege sont importants et tant il a à nous apprendre sur le Congo et les violences faites aux femmes partout autour du globe lors des conflits armés.

Je ressors de cette lecture transformée, avec des réponses dévoilées qui entraînent à leur tour des centaines d'autres questions à éclaircir. Ce livre est un monument, un cri lancé au monde pour éveiller les consciences. Puisse-t-il être entendu dans toute sa force !
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Un livre à mettre entre toutes les mains !!!
Ce livre est une oeuvre importante pour prendre conscience de l'importance et de la force des femmes dans le monde.
La lecture est très abordable et les mots y sont très forts presque autant que toutes ces femmes…
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Un livre passionnant, engagé, ponctué d'études, d'analyses, d'expérience humaine, de recits de femmes. Cette lecture est passionnante. Je suis passée par toutes les émotions : colère, tristesse, stupéfaction, incompréhension mais aussi beaucoup d'espoir. Et il en faut pour avancer sur les violences séquelles, pour lutter contre un tel fléau. Ce monsieur est tellement engagé, au péril de savoir, c'est admirable. A lire absolument.
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Prix Nobel de la paix, l'homme qui répare les femmes , ce gynécologue et chirurgien qui retrace son expérience et témoigne de la force des femmes et des combats menés contre les violences, les viols mais aussi le déni politique, la honte et l'incompréhension.
Cette lecture remue et m'a même mise en colère contre ces hommes, pour ne pas dire les hommes, leur instinct primaire, leur bestialité, leur lâcheté et j'en passe. Les changements passeront par la voix des hommes malheureusement et seront malheureusement plus rapide ainsi.
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Livre fondamental écrit par le Docteur Dénis Mukwege , prix Nobel de la Paix en 2018.
L'auteur est congolais, la République démocratique du Congo très riche en minerais est paradoxalement un des pays les plus pauvres du monde car la corruption y est généralisée.Dans les zones riveraines du Rwanda et du Burundi, les conséquences des guerres ethniques sont vécues à travers des invasions et des massacres. Nombreuses sont les femmes congolaises atrocement violees par des soldats rwandais pour qui le viol est une arme de guerre.
Les victimes sont stigmatisées , rejetées , répudiées car au Congo, le système patriarcal façonne tout y compris les politiques menées,
Dans son livre en grande partie autobiographique, Dénis Mukwege relate ses expériences et son cheminement vers une conscience féministe qui le conduit à «  réparer «  de façon de plus en plus complète les femmes.
L'auteur naît en 1955 à l'époque où l'accouchement est «  une grande loterie « , dans une colonie belge, largement ségrégée.La gouvernance belge prend fin en 1960 mais l'époque coloniale a détruit les structures anciennes , en particulier le troc géré par les femmes.La monétisation des échanges sera le domaine des hommes et ils prendront alors le pouvoir.
Soutenu par sa mère, l'auteur part faire ses études de médecine au Burundi, s'oriente vers la gynécologie obstétrique à Angers et n'a de cesse de retour au Congo de «  réparer «  des femmes violées dans un hôpital construit grâce aux fonds versés par des missions religieuses.
C'est une prise en charge globale des victimes qui se met peu à peu en place, les femmes osent briser le silence.
Le médecin intervient à La Tribune de l'ONU mais depuis 2013 il vit au Congo sous la protection des Nations Unies car sa prise en charge des femmes , la libération de leur parole,est une menace pour des puissants..,.
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Même si certains combats sont mis en sourdines ou inconnus, des gens comme Denis Mukwege, il y'en a par centaines au Congo. Des personnes, qui à leur échelle, essayent chaque jour de lutter un peu plus pour que la RDC soit prospère. Il suffit de partir à leur rencontre. Professeur.e.s des écoles, infirmière.s, vendeuses.res au marché.. tout ce monde y contribue.
Pas besoin d'être prix Nobel pour aimer son pays et donner sa vie pour le faire avancer.

Maintenant, la différence à mon avis avec Mukwege C'est qu'il DÉNONCE. Il met en lumière les différents systèmes qui annihilent ce pays: Corruption, inégalité, exploitation, vols, viols.. etc. Ce que beaucoup de personnes qui ont assez de visibilité pour le faire, ne le font pas, ne l'ont pas fait et bien sûr ne le feront jamais. Vu que leur intérêt personnel prime.

Si cet homme n'était pas Prix Nobel, personne ne le saurait et peu de personne ne se serait davantage intéressé à la situation de l'est du Congo. Même pas ses ex-présidents.

Il risque chaque jour sa vie pour sauver les femmes victimes de violence, d'abord au Congo, puis à travers le monde. Son discours, mettant en lumière les crimes de guerre et l'ingérence dans lequel est tombé l'Etat congolais, fait que sa vie est menacée, mais que malgré cela, il ne compte PAS baisser les bras.

Je rappelle quand même que "sans prétention". II s'agit du Congo: Un des pays le mieux doté de la terre en termes de richesses naturelles, minières et dont le monde entier profite sans tenir compte de la prospérité de sa population. Peu de personnes s'intéressent à l'envers du décor: Femmes et enfants abusés, terreur installée, extrême pauvreté et cela sur l'ensemble du territoire.

Pour revenir aux congolais.es qui prétendent aimer leur pays. Je pense que nous avons tous un travail enorme de documentation. Nous devons chercher à comprendre, s'instruire, à partir à la rencontre, à se bouger.. bien que tous les éléments sont réunis pour nous décourager! II faut continuer à dénoncer, à avoir de l'espoir et faire du mieux que nous pouvons pour que tout cela s'arrête. Si celle à qui on a déchiqueté le vagin à la machette est DEBOUT qui sommes nous pour ne pas continuer de lutter?
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La force des femmes est le témoignage édifiant et émouvant du prix Nobel de la Paix Denis Mukwege. Plus que cela, c'est le récit d'une vie donnée à une cause qui n'est pas moindre, celle des femmes ayant subi des sévices sexuels. Peu d'hommes ont ce courage. La souffrance des femmes violentées de son pays oriente très tôt la carrière du médecin Denis Mukwege, qui devient gynécologue et chirurgien. Il crée un hôpital et un espace de protection et d'écoute pour accueillir les femmes congolaises en grande souffrance. Son combat ne s'arrête pas là, il devient une voix à travers le monde pour les femmes du monde entier victimes d'un tel traumatisme. « Plus je voyage, plus j'apprends, plus je me rends compte que la douleur issue de violences sexuelles exercées sur les femmes est la même, que ce soit dans les zones de conflit ou dans des pays en paix, et quelles que soient leur culture, leur langue ou leurs croyances religieuses ».

Malgré les menaces et les tentatives d'assassinat, Denis Mukwege n'est jamais resté silencieux. A la fois médecin et ambassadeur des femmes "survivantes", il continue à agir et à briser le silence car « le premier pas dans la lutte contre les violences sexuelles, c'est d'en parler ». Un autre pas est « d'éduquer tout le monde, à commencer par les hommes. C'est à partir de là que nous pourrons amorcer un processus de changement des politiques publiques, élever les garçons différemment et faire comprendre aux hommes les conséquences des abus sexuels, qui laissent des profondes blessures psychologiques. »

Denis Mukwege s'exprime avec force dans son livre. Les témoignages poignants des "survivantes" viennent étayer son dit. Impossible de se taire après avoir lu La force des femmes. Nous sommes tous concernés. « Nous pouvons tous jouer un rôle pour aider et faire de ce monde un endroit plus sûr pour les femmes. Apporter notre soutien. Briser le silence. Rejoindre ou aider un collectif. Faire pression sur nos élus et nos législateurs. Et enfin, avoir un rôle d'éducateur ». Un livre à faire lire autour de soi, aux femmes et bien évidemment aux hommes.
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J'ai découvert la personnalité et le travail de cet homme extraordinaire (il a reçu le prix Nobel de la Paix 2018), dans un premier livre « Réparer les femmes », écrit avec le chirurgien Belge G-B Cadière.

« La Force des femmes » est un livre beaucoup plus épais, un essai, émaillé de témoignages, qui défend la cause des femmes, en particulier celle des victimes des actes de guerre (viols, esclavage sexuel, mutilation…) commis au Congo. le livre apporte énormément d'informations bien étayées. Il dénonce la non-reconnaissance des victimes que ce soit au Congo, ou ailleurs, malgré les rapports et autres études statistiques. Lui-même ne reçoit pas d'aide de son gouvernement pour l'hôpital qu'il a construit avec l'aide de financements étrangers. Au contraire, quand il sera invité à parler devant les Nations Unies, il se fera menacer et l'ambassadeur du Congo sera ostensiblement absent lors du discours.

Il s'interroge, qu'est-ce qui fait que dans la presse internationale, les journalistes vont rapporter le cas d'un homme qu'il a soigné car il avait subi l'amputation de son pénis, alors que la même presse ne parle pas des milliers de femmes (et fillettes !) violées et mutilées qu'il soigne ? Il s'interroge encore : comment éduquer un fils pour qu'il respecte les femmes une fois adulte ? Et pourquoi n'y a-t-il aucun monument aux « femmes victimes de la guerre » ? Comment obtenir soins, compassion et justice pour elles toutes ?

Il parle de la honte que subisse ces femmes. Elles sont rejetées au lieu d'être aidées. Les séquelles dues à leurs sévices sont intolérables. Chaque chapitre du livre dénonce un peu plus les carences et les responsabilités des gouvernements vis-à-vis de ces victimes. C'est très dur à lire, décourageant, rageant, horrifiant – mais nécessaire.
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C'est une analyse maîtrisée, argumentée de la condition des femmes au Congo que nous propose le docteur Mukwege, gynécologue-obstétricien dans la maternité de Panzi.
Une analyse intellectuelle, basée sur son expérience professionnelle, sa recherche de rapports documentés et chiffrés mais aussi une analyse par le coeur, les émotions, l'empathie. C'est pour cela qu'il nous touche autant.

Le témoignage est vibrant pour célébrer en effet, la force des femmes. Qui se relèvent, retrouvent des objectifs de travail, de vie après des viols collectifs, des blessures qui font frémir le lecteur, sans compter la honte et le rejet de la famille : « Souffrir d'une fistule (perforation à l'intérieur de l'appareil génital) équivalait souvent à subir la honte et le rejet. »
Denis donne beaucoup d'exemples, et à chaque fois, on est admiratifs. Comment vivre après des agressions aussi graves où la femme est considérée comme un outil sexuel ?
C'est un féministe, et il l'indique dès les 1ères pages : « il n'est pas courant qu'un homme fasse campagne pour les droits des femmes. J'en ai bien conscience. J'ai eu l'occasion de ressentir ça dans des conversations entre amis, des rassemblements sociaux ou des réunions à caractère professionnel. J'ai bien vu les regards perplexes et les mimiques d'incompréhension. de temps en temps, je rencontre même de l'hostilité. Certains jugent mes choix suspects, voire menaçants. »

Le Congo, appelé « la capitale mondiale du viol » : « je vous encourage à voir le Congo, parfois encore appelé « la capitale mondiale du viol » comme une fenêtre sur les pires extrémités de ce fléau mondial que sont les violences sexuelles. »
D'autant plus que les médecins formés ne pratiquent pas au Congo. Ils s'expatrient dans des contrés plus facile. Dans les pays européens, le ratio est de 1 médecin pour deux cents habitants, au Congo, il est à peine de 1 pour dix mille.

Il pose aussi une question qui pourrait être banale : pourquoi les hommes violent-ils ?
« La guerre menée contre le corps des femmes au Congo n'a pas été perpétrée par des psychopathes qui arpentent la jungle pour réaliser les fantasmes sexuels d'esprits dérangés. Les maladies mentales sévères existent, bien sûr, et peuvent expliquer certains cas. Mais il faut considérer le viol comme un choix conscient et délibéré qui est la conséquence d'un mépris pour les femmes, car l'origine se trouve là. »

Le viol est aussi un instrument de guerre, souhaité par les hauts dirigeants.
« Il devient tactique militaire. Il est planifié. Les femmes sont délibérément prises pour cibles comme moyen de terroriser la population. Son adoption dans les conflits en Asie, en Afrique, et en Europe au cours du XXème siècle peut s'expliquer par le fait qu'il est peu coûteux, facile à organiser et malheureusement, terriblement efficace. »
Le viol prémédité est désormais considéré comme crime contre l'humanité. Un petit progrès, mais quand les dirigeants restent passifs, cela ne sert pas à grand-chose.

Glaçant, le témoignage des enfants-soldats où toute humanité a disparu.
Environ dix mille enfants ont été kidnappés et enrôlés par les troupes rwandaises en 1996.
Glaçant pour ces hommes perdus, glaçant pour ce qu'ils font subir aux femmes, sans se poser des questions. Normal, banal.
Les propos d'un jeune homme de 20 ans : « il a expliqué être devenu accro à la vie de rebelle. Les attaques nocturnes, les armes, l'action, les massacres, les cris. La vie au campement était dure et inconfortable, alors il attendait avec impatience les opérations. « C'était comme une drogue, je ne me posais même pas de questions. J'ai aimé faire du mal. »
Il répond ensuite à la question de Mukwege :
_ « Pourquoi mutiler quelqu'un ? »
_ « Quand on tranche la gorge d'une chèvre ou d'un poulet, c'est pareil, on ne se pose pas de question. Une femme, c'est pareil, on fait ce qu'on veut avec. »

Il n'oublie pas non plus, le rôle de la religion. Et il parle en tant que chrétien, pasteur et fils de pasteur : « le changement doit venir du sommet pour donner de l'impulsion à la base. Comme je l'ai dit à plusieurs reprises, les violences sexuelles sont la résultante d'une hiérarchie entre les genres qui considère que la vie des hommes est plus importante que celle des femmes. Il faut admettre le rôle de la religion dans la domination masculine et la soumission féminine. »

Il n'occulte pas non plus la politique du président Kabila, son immobilisme, sa docilité envers le Rwanda et les agressions rwandaises au Congo.
Sans oublier tous les autres pays qui ont pratiqué le viol, « Qui se souvient des centaines de milliers de femmes qui, elles aussi, ont été victimes de la guerre, violées sous la menace d'une arme, par des allemands, des russes, ou des membres des troupes alliées ? »
Et beaucoup, plus proches de nous, les agressions de Daech contre les Yézidis en 2014.
Sans oublier les pays, au XXIème siècle, qui reconnaissent plus ou moins le délit du viol.
Un témoignage à mettre entre toutes les mains.

Sa conclusion exprime la quintessence et l'esprit de son témoignage : « Je prie chaque jour pour un futur paisible et prospère dans ma région et mon pays. Nous sommes riches au-delà du concevable en terme de ressources naturelles, et pourtant, l'avidité et l'exploitation ont fait de cet endroit, l'un des plus pauvres de la planète. Aujourd'hui encore, des villages y sont brûlés, des massacres se produisent chaque semaine sans que cela provoque la moindre vague d'indignation au Congo, ni à l'étranger. Nous avons besoin de justice et de recherche des responsabilités.
Je rêve d'une société où les mères sont reconnues comme les héroïnes qu'elles sont, où les filles issues de notre maternité sont autant considérées que les garçons, où les femmes grandissent sans craindre les violences »

Un récit à lire et à relire. Il est tellement riche qu'un bref résumé comme celui-ci ne suffit pas le présenter et je suis sûre d'être passée à côté de beaucoup d'éléments historiques et politiques.






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La force des femmes témoigne du combat des femmes attaquées dans leur plus profonde intimité, réparées physiquement et psychologiquement par le Dr Mukwege et ses équipes. Les séquelles psychologiques sont profondes et doivent être prises en charge pour que les victimes atteignent le statut de survivantes, pour qu'elles puissent envisager l'après, la reconstruction, l'acceptation du petit être né parfois de cette violence, pour espérer s'introduire dans la vie, de nouveau. Envisager cette possibilité.
Combien sont encore à freiner un dépôt de plainte ? Comment décourager les violeurs ? Comment ? L'auteur propose des pistes, la première convoque l'éducation. À tout âge. Les policiers doivent aussi réchauffer les bancs, apprendre, réapprendre à soutenir mieux les femmes.
Un livre pour les femmes, mais pas que.

« J'ai le furieux espoir que des personnes de tous les genres le liront et en retireront quelque chose. Il faut qu'un maximum de gens participent à la lutte pour l'égalité entre les sexes. Les hommes ne devraient pas craindre l'incompréhension, ils ne devraient pas ressentir le besoin de se justifier comme moi autrefois quand ils soutiennent leurs soeurs, filles, femmes, mères, amies et autres égales humaines. Les femmes ne peuvent résoudre seules le problème des violences sexuelles ; les hommes doivent faire partie de la solution. »

Une lecture qui instruit sur l'Histoire du Congo, sur l'impact néfaste que la colonisation a engendré sur son économie - une véritable manne financière avec ses minerais disponibles à profusion - « Un colon géomètre a déclaré, à propos du Congo, que c'était un scandale géologique » -, sur sa politique si instable, si corrompue, humainement si pitoyable - un pays mal gouverné, cruellement exploité, « un État affamé et sans limites » -, sur son système patriarcal qui façonne « nos normes sociales, notre économie, notre vie familiale et nos politiques ».
Une lecture qui émeut, qui révolte, qui met des mots sur le calvaire de ces femmes, des femmes, sur l'horreur subie...
Qui éclaire sur les combats menés par elles, et par d'autres, pour elles.
Qui met en exergue l'inégalité stupéfiante de l'accès aux soins à travers le monde.
Qui revient aussi sur le drame qui s'est joué lors des tensions entre Hutu et Tutsis « Les passions plus destructrices de l'humanité se sont déchaînées; le deuil menait au meurtre, le meurtre à la aux tueries de masse, aux viols de masse, à la torture de masse. »
Enfin, une lecture qui donne espoir.
Une oeuvre pour mettre en lumière l'oeuvre accomplie, pour donner à voir ce chemin bienveillant et aimant que des hommes et femmes, comme le Dr Mukwege ou Eve Ensler, Nadal Murad, et bien d'autres encore tentent de bâtir pour qu'enfin les Femmes qui ont subi l'indicible se reconstruisent vivent à l'égal de leur homologue masculin.

« Ce qui est vrai pour le Congo est vrai pour la cause des droits des femmes : si vous êtes en position de pouvoir et d'influence, vous pouvez aider. Si vous ne travaillez pas à une solution, vous faites partie du problème. »
Un bel hommage au courage des femmes face à la douleur et l'incertitude de leur quotidien, qui dépasse les frontières du Congo. Un témoignage universel. le combat de toute une vie.

« Telle est l'histoire du Congo, l'un des pays les mieux dotés de la terre, terrassé par cent cinquante ans d'occupation étrangère, de dictature et d'exploitation sans merci. »

Un essai à lire. Vibrant de colère et empli d'humilité.
MERCI.
Quel travail, quel immense sacrifice, quel foi en l'humanité incarne le Dr Mukwege, prix Nobel de la Paix. Il est admiratif de la vitalité et de la force des femmes qu'il soignait. Je ne trouve pas les mots pour exprimer mon immense admiration devant tout le travail accompli...
« Mon rôle a toujours été de faire entendre la voix de celles dont la marginalisation les empêche de raconter leur histoire. Je me tiens à leurs côtés, jamais devant elles. »
À lire, oui.
Pour que ces mots " Ils m'ont tuée " n'aient plus jamais besoin d'être dits.
Pour qu'on arrête de mesurer la valeur d'une femme à son "honneur".
Pour que le mot justice reprenne tout son sens, pour " Transformer la souffrance en pouvoir".
Pour questionner ces traditions qui font du tort à l'humanité.
Pour, enfin, briser les silences.

« Les abus sexuels prolifèrent dans le silence, mais égale ment quand les hommes sont libres d'agir en toute impunité. Aristote, le père de la philosophie occidentale, a écrit que « de même qu'un homme accompli est le meilleur des animaux, de même aussi quand il a rompu avec loi et justice est-il le pire de tous ». Après avoir vu tout ce que j'ai vu, je suis parfaitement d'accord. »
Lien : https://seriallectrice.blogs..
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