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L'intrigue concoctée par Caroline de Mulder nous emmène en Belgique, dans une campagne sans charme aux relents nauséabonds de purin, de choux pourris et de bien d'ordres choses encore.
Un homme y cherche , morte ou vive, la femme qu'il aime et qui a disparu brusquement, avalée ou envolée... Dans sa quête il rencontre une faune inquiétante; des individus louches, déglingués, fantasques, malades ou poètes qui évoluent dans une atmosphère de gadoue putride. C'est une plongée suffocante, qui peut mettre au bord de la nausée, dans les profondeurs d'un monde souterrain rempli d'ordures en tout genre.
Porté par un verbe nerveux, aux accents rocailleux et à la gouaille inventive, ce roman sonde la merditude des choses pour atteindre le coeur pur de la matière.
Un coup de coeur pour ce roman très, très noir et surtout vraiment bien écrit !
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« de la petite villa en pierre pâles, il reste quelques murs et un tas. Tas de pierres et de gravats, tas de rien. Broyée la Villa des Roses, à terre, des poutres, des châssis de fenêtres, une cage thoracique défoncée avec toutes ses côtes brisées. La structure de la toiture a tenu, mais elle mord la poussière, comme aspirée dans le sol. Une carcasse pulvérisée. »

Très noir, Calcaire est un roman surprenant dans lequel le lecteur est happé, saisi, capturé et oppressé dès les premières lignes. Caroline de Mulder ne nous laisse en effet aucun répit en nous plongeant d'emblée dans les sombres et suffocantes abymes belges.

« Franck Doornen est quelqu'un que l'amour rend généreux. Que l'amour contrarié rend féroce. Assis dans son canapé de cuir, il fume encore, les jambes croisées, les bras derrière la tête sur le dossier. Une fois de plus, il regarde sur son téléphone les photos de la ruine. S'arrête à une image en particulier : celle du signe, tagué au spray de peinture rouge sur un pan de mur. Un S crochu, une barre au milieu. »

Une femme, Lyes, a disparu brusquement. Un homme, Franck, amoureux transi, se lance à sa recherche. Au travers de ses pérégrinations, il va rencontrer de multiples acteurs, aussi louches, inquiétants que dangereux. Bagarre, hacking, secrets, ordures, … Au centre de tout, gravite un homme d'affaires tout puissant : le fameux Orlandini. Que cache-t-il dans les carrières de calcaire souterraines ?

« PLUS PROFOND, plus loin encore de la lumière, dans des interstices plus subtils, de minuscules crustacés ressemblent à des larves blanchâtres incrustées à la pierre. Ils ont perdu leurs yeux, ils ne sentent pas grand-chose. Ils vivent à peine. Ils ne bougent pas. Rien ne bouge. Autour d'eux rien ne bouge jamais. »

Si la nausée est proche, les nombreuses descriptions poétiques nous offrent une bouffée d'oxygène salvatrice. Subtil et remarquable.Il n'empêche, les claustrophobes fuiront certains passages tant leurs descriptions sont réalistes et "expressifs".

« TOUTES LES FONTAINES du grand abîme se sont rompues et les écluses des cieux se sont ouvertes. La mer était partout. L'eau a mangé le ciel. L'eau a enterré les montagnes. Elle a envahi jusqu'aux roches qui autrefois touchaient les nuages, a pénétré dans chacune de leurs failles, chacun de leurs creux, tout se remplissait, et l'air qui s'y trouvait est remonté. Elle a léché la pierre, et l'a caressée, mordue de ses courants salés. Elle a bercé les charognes, bercé les morts, a nettoyé, blanchi leurs os, d'un blanc lumineux, blanc lumière, sauf que l'obscurité envahie de courants froids, et tout au fond , l'eau était si lourde qu'elle a broyé comme de vulgaires coquillages le squelette des animaux les plus forts. »

Je ne suis pas fan de ce genre de textes, encore moins de cette atmosphère aussi nauséabonde que malsaine. Dès les premières lignes, je me suis demandé si j'allais aller au bout. La réponse est oui! Et sans aucune difficulté finalement. Je dois reconnaître que les qualités littéraires de cet opus sont nombreuses : le style très rythmé, varié et différent en fonction des chapitres puisqu'adapté à chaque personnage nous pousse à en vouloir en savoir toujours davantage ; Fascinant et addictif.

« Il marche et marche dans cette sale campagne sèche comme un os. LA lumière lui plie le visage et le fait suer. Sel et eau, il suinte dans ses sucs, baigne dans son propre jus. Pense à Lies, en regardant s'éloigner la voiture. Elle disait qu'elle était morte dedans, en elle tout était éteint. Qu'elle ne sentait plus grand-chose et précisément grâce à ça, elle avait tenu et supporté. Morte dedans, tu veux dire quoi exactement, ma pauvre chérie. Que j'ai renoncé, et elle abîmait les mots avec son accent éraflé, rocailleux, roulant comme des pierres dans l'eau »

L'écriture superbe, travaillé, poétique et rude, voire vulgaire est clairement pour moi le gros point fort; les personnages aussi atypiques, malsains que complémentaires, sont loin d'être attachants, mais on éprouve de l'empathie pour eux (notamment pour ce liutenant Franck Doornen) ; enfin l'intrigue, originale et bien construite, va crescendo afin de nous garder en haleine tout au long de l'opus.

« Sans indiscrétion, on va faire comment, luitenant, pour retrouver une malade inconnue dans un hôpital ? C'est un peu comme une fleur dans un pré fleuri, un diamant dans une rivière, ou, pour le cas qui nous concerne, un cadavre dans un charnier, une poussière dans un cimetière – je pourrais continuer comme ça longtemps, c'est mon côté poète. Parce que vous voyez on va avoir du mal à se faire aider, y a le secret médical. Bref, on est pas sortis de cette auberge à grabataires, dernier arrêt avant le terminus. »

Ce roman marque profondément et longtemps. On est loin du page turner, de la lecture d'été ou du roman de gare. Ne pensez pas être délivré une fois la dernière page tournée, il restera en vous encore un certain temps, vous pouvez me croire. D'autant plus que l'auteur suggère souvent et votre inconscient fait le reste... Fascinant vraiment mais également effrayant quand on y pense.

Chapeau l'artiste ! Une sacré découverte que je vous incite à faire également. N'hésitez pas à me faire part de votre avis ensuite ici ou ailleurs ;-)

« j'étais en légitime défense d'amour propre »

4/5




Lien : https://alombredunoyer.com/2..
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ENFIN ! Enfin, un polar que j'emmènerais bien sur une île déserte ! C'est vous dire ! Tout y est insolite, à la marge.

Les personnages d'abord.
Mal en point, décalés, cabossés, à la marge de la société, de la loi, de la folie.

L'intrigue ensuite.
Une enquête atypique, un récit brillamment élaboré, un suspense distillé avec soin sans grosses ficelles pour vous faire regretter d'avoir consacré du temps à la lecture d'un polar. Des sujets de société abordés de manière intelligente.

Mais surtout, surtout …. Il y a l'écriture …

Une écriture taillée dans le roc, une belgitude assumée.
Le style de Caroline de Mulder pique votre curiosité dès les premières lignes, vous happe, percole à travers votre cerveau, exige attention et lecture en apnée.
Son pouvoir d'évocation convoque tous vos sens. Vous avez froid, vous sentez l'odeur de pourriture, vous êtes perdu dans les entrailles des vies brisées, les noires cavernes de l'âme humaine et le labyrinthe de la folie des hommes.
Puis, finalement, dans les dernières pages, Caroline de Mulder a pitié de vous et vous ramène à la lumière, hagard, désorienté, sonné par tant d'inattendu.
Mais pour vous, c'est trop tard, vous êtes contaminé par son style aussi puissant que l'odeur de charogne en décomposition. Curieusement, c'est l'absence d'hémoglobine qui finit par déranger le plus. C'est du noir intense. de celui qui vous colle à la peau.

En refermant ce livre, vous n'aurez qu'une envie : sortir pour réapprendre à votre corps à respirer à l'air libre.


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Quelle merveille !
Merci Madame de Mulder pour cette écriture ciselée.
Dans un univers en décomposition, le cycle de la vie y est superbement matérialisé.
Ce livre occupera une place de choix dans ma bibliothèque. Livre que je n'oublierai pas d'offrir également.
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Je suis très mitigée au sortir de cette lecture.
C'est un polar bien noir, dans une Flandres bien glauque.
L'écriture enchaîne des chapitres aux phrases courtes, presque sans verbe comme haletant avec des chapitres à la rédaction soignée. le langage peut être vulgaire, onirique. Autant de styles qu'il y a de personnages, tous torturés, blessés par la vie.
Toutefois, il y a des longueurs et plus on avance, plus on a envie que ça se termine.
Et je suis restée dubitative en refermant le livre « Tout ça pour ça ? »
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Un polar noir de chez noir ! Une écriture abrupte, brève, tranchante, unique, originale... Cela passe ou ça casse ! Tout le monde n'est pas prêt à suivre l'auteure («auteure», «autrice», «écrivaine»,... je m'y perds un peu) tant son écriture bafoue les normes, choque les oreilles châtiées, mais renforce l'efficacité des atmosphères plombées qui émanent de ce récit.

Un officier qui se remet lentement d'un AVC, le luitenant Frank Doornen (lieutenant, pour ceux qui ne parlent pas flamand) aime. Il aime une femme fragile que la vie (et les hommes) n'ont guère épargnée. Elle aussi l'aime. Il devait passer la prendre, mais il a eu un malaise, conséquence de son AVC. Quand il se présente quelques heures plus tard à la fermette de pacotille qui abrite sa dulcinée, il ne trouve plus qu'un trou qui a avalé la "villa". Mais où est passée Lies ? Point de corps sorti par les pompiers des décombres de cette baraque construite sur du vide, le vide des carrières de roche calcaire extraite sur des kilomètres. Frank veut à tout prix retrouver Lies, morte ou vive. Il commence son enquête dans un univers de déchets toxiques où règne Monsieur Orlandini, puissant homme d'affaires, protecteur de Lies et corrupteur de tout ce qui a un peu ou beaucoup de pouvoir dans la région. Heureusement, il pourra compter sur Tchip, ferrailleur, recycleur, informaticien...
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Pas vraiment besoin d'être belge et bilingue de surcroit pour apprécier ce roman mais cela aide .
Une plongée dans un monde qu'on peut qualifier "à la marge" pour un récit qui fait froid dans le dos. Une histoire d'amour mêlant ex prostituées , policiers corrompus et entrepreneurs véreux .
Une écriture trash faite de phrases courtes parfois sans verbe mais qui font mouche .
Un récit rapide également qui laisse peu de temps de repos pendant la lecture tant cela va vite .
Pas beaucoup de choix soit on aime soit on décroche rapidement . J'ai littéralement adoré "Calcaire" de Caroline de Mulder qui est une des très belles plumes belges actuelles.
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Par strates successives, il se dépose dans ce roman une très étrange atmosphère. La langue est âpre, dure et puissante. Un peu cabossée aussi, comme le sont les personnages. On s'enfonce avec angoisse dans les profondeurs de ce récit car très vite les personnages sont devenus attachants, malgré leurs défauts, leurs troubles, leur incapacité à affronter le monde tel qu'il est.
Un texte court, dense et remarquable !
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J'ai acheté ce roman à La Comédie du Livre de Montpellier au mois de mai dernier. Je dois dire que je suis une lectrice assidue de ces livres à la couverture noire et rouge, généralement ornée d'une mystérieuse image en forme d'invitation à la plongée dans un monde obscur, et que l'on reconnaît entre mille dans un rayonnage de bibliothèque ou de librairie ou encore sur un étal de salon littéraire. le titre du roman, la quatrième de couverture (dès qu'on me parle de souterrains labyrinthiques, je fonds…), la photo dont on perçoit l'étrangeté au premier coup d'oeil et, bien sûr, les quelques mots échangés avec l'auteure (entre deux séances photos, il faut dire qu'elle est belle Caroline de Mulder…), m'ont donné envie de le découvrir… Et j'en suis ravie !
"Il reste une minute."
Au début du roman, les minutes s'égrènent. Lies attend son amant mais elle souffre, écrase une larme, se remaquille… Elle ne sait pas encore que la maison va s'effondrer. Nous, lecteurs, le savons… L'entrée en matière est une vraie réussite.
Frank Doornen n'a qu'une idée en tête, retrouver la belle Lies – celle qui fait chavirer son coeur, celle qui l'accepte tel qu'il est suite à son AVC, celle qui supporte ses accès de violence. Qu'est-elle devenue après l'effondrement de la Villa des Roses ? Il a beau cherché, la jeune femme a disparu… le commissaire classe l'affaire. Cause accidentelle. Alors Frank mène l'enquête, frappe aux portes, fouille dans les profondeurs… Quitte à s'y brûler les ailes…
L'écriture tout à fait singulière – à la fois créative et percutante – de l'auteure est impressionnante. de courts chapitres, des phrases parfois hachées, des mots soigneusement choisis, des proverbes et expressions en néerlandais qui s'invitent dans le texte, dépeignent l'atmosphère pesante, oppressante des lieux. À l'image même de l'histoire qui se déroule sous nos yeux. Comme si l'effondrement de la villa qui inaugure le roman balayait du même coup les codes d'écriture. Extrêmement bien menée, l'intrigue – noire, très noire – nous emmène au fin fond de la Flandre. Littéralement. Humour et poésie, de façon inattendue, font aussi partie du voyage.
Monde aérien et monde souterrain se répondent. Comme deux personnages indissociables. Au-dessus du sol, des êtres – vivants ou presque – évoluent à côté de leurs chaussures. Tchip et ses étranges « colocataires » semblent bricoler leur vie à longueur de journée. La femme d'Orlandini – celui qui a eu la brillante idée de stocker des déchets toxiques dans les carrières de calcaire – tient un journal à faire frissonner le plus aguerri des lecteurs, en révélant les obsessions, les déviances de cette femme à la dérive, abandonnée de surcroît par son mari. Celui-ci dont on pourrait se dire qu'il s'inscrit pleinement dans le monde économique – il n'a donc pas de souci à se faire – ressemble plus à un automate, produit d'un système qui le dépasse complètement, qu'à un homme accompli. Des personnages déstructurés, des déchets humains. Mis sur la touche. Par qui ? Pourquoi ? Qui est le plus à plaindre dans cette affaire-là ? Les informations sont livrées au compte-gouttes et pourtant le rythme du roman est trépidant. Au-dessous, ça grouille d'une vie microscopique. le sous-sol, témoin historique de premier ordre, voudrait riposter, hurler pour se débarrasser de toutes les saletés, passées et présentes. L'ordure finit par remonter, toujours, sous une forme ou une autre.

"LÀ-DESSOUS, dans l'obscurité, l'ordure de métal et d'électrodes s'accumule. Inutile matière, entassée pour faire plus petit, prendre moins de place, être oubliée. Entourée du poids de tout ce qui se pose et pèse et tombe, entourée de terre, dans l'envers du sol, de l'autre côté de la lumière. L'ordure se liquéfie, laisse couler des humeurs noires. […] On a oublié que c'est l'homme qui a creusé, creusé par centaines de kilomètres, galeries et labyrinthes. Des années et des siècles sans personne."
Nous pénétrons, à travers ce texte, au coeur de la psyché humaine, avec ses galeries, ses creux et ses pleins, ses doutes et ses espoirs. Une mise au jour des couches géologiques du cerveau. Calcaire est un roman policier, un roman noir, sans concession aucune, mais aussi et surtout une vue de l'intérieur, peu reluisante il faut le dire, de notre monde actuel. Fort heureusement, il y a la vie, il y a l'amour…
Un coup de coeur !
Lien : http://lecalepindunelectrice..
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Quatrième roman pour ma compatriote Caroline de Mulder.

Un roman noir, très noir je vous préviens de suite. Direction : le nord de la Belgique, Riemst dans le Limbourg pas très loin de Maastricht.

C'est la région natale du Lieutenant Frank Doornen, 34 ans, il se remet d'un AVC survenu dix-huit mois plus tôt. Suite à sa maladie, il est souvent impulsif, victime d'accès de violence, d'absences aussi.

Il est à la recherche de Lies dont il est tombé amoureux. Lies c'était aussi Mona lorqu'elle bossait comme prostituée au club Kiss. Lies était aussi une ancienne maîtresse d'Orlandini, un industriel pas très net. C'est le roi du déchet et de leur recyclage.

Lies logeait à la Villa des Roses appartenant à son ex amant, celle qui s'est effondrée assez étrangement. Il n'en reste rien mais Frank repère un drôle de signe rouge, une sorte de S, un Wolfsangel, emblême d'un parti nationaliste flamand. Il veut en savoir plus.

C'est de plus en plus étrange car ce n'est pas la seule propriété d'Orlandini à avoir explosé !

Aidé de Tchip, un as de la récup et de l'informatique, Frank va mener son enquête dans les sous-sols limbourgeois. Il y a en effet un véritable réseau de galeries souterraines, des galeries calcaires s'étendant sur des centaines de kilomètres. Que cachent-elles ? Elles ont servi de cachettes durant la guerre. Ce sous-sol calcaire sera un personnage à part entière du roman, ce sera un élément essentiel du récit.

J'ai beaucoup apprécié les petits proverbes en néerelandais, la dualité de la langue.

Des personnages atypiques, très noirs, particuliers. Un univers spécial mais je me suis attachée au personnage de Frank Doornen qui veut à tout prix sauver Lies qui le sauvera peut-être à son tour ?

Des personnages torturés, cabossés, comme les galeries glauques dans lesquelles nous emmènent Caroline de Mulder avec une plume âpre, dure, puissante qui n'est pas dénuée de poésie. La construction est maîtrisée, de courts chapitres continus, simplement numérotés nous entraînent au plus noir, au plus profond de l'âme humaine. Un sentiment d'angoisse grandit lors de la lecture qui sonne encore plus à voix haute. Une découverte très intéressante que je vous conseille vivement.

Mais que cache Orlandini et ses proches ? A vous de le lire pour le savoir.

Ma note : 8.5/10

Lien : https://nathavh49.blogspot.b..
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